Né à Myrina [1], il fut le principal historien du règne de Justinien entre 552 et 558. À ce titre, il continua l’œuvre de Procope de Césarée, et son œuvre fut elle-même poursuivie par Ménandre le Protecteur .
Son père, Memnonius était l’un des décurions [2] municipaux. Sa mère s’appelait Péricléia. Il avait un frère dont on ignore le nom et une sœur, Eugenia.
Il étudia la rhétorique [3] à Alexandrie [4] lorsqu’un tremblement de terre détruisit Beyrouth [5] en 551, à la suite de quoi les étudiants furent transférés à Sidon [6].
Il retourna à Constantinople où il termina ses études en 554 et devint scholaste [7]. Aucun événement notable ne semble avoir marqué sa vie professionnelle et les souvenirs les plus frappants qu’il évoque remontent à ses études.
Avocat prospère, il fut surtout un homme du monde fréquentant collègues et autres intellectuels de la bourgeoisie locale. S’il se fit quelques amis parmi les gens de lettres comme l’écrivain Paul le Silentiaire , le secrétaire impérial Euthychianus, le traducteur officiel pour le persan Sergius, l’architecte de Sainte-Sophie Anthémius de Tralles , Metrodorus le Grammairien , il ne semble jamais avoir fait partie des cercles politiques et militaires importants de la société et il se plaignit à de nombreuses reprises du peu de notoriété que lui valait l’absence de patronage officiel.
Sa ville natale de Myrina, dont il avait fait reconstruire les latrines, lui accorda le titre de « Père de la cité » et lui éleva une statue de même qu’à son père et à son frère.