Selon son biographe Cornélius Népos, Datamès était le fils d’un nommé Camisarès qui gouvernait la portion de Cilicie [1] qui touchait la Cappadoce [2] et qu’habitaient les Syriens blancs.
Datamès commence sa carrière sous le règne d’Artaxerxès II. C’est un homme distingué par son courage guerrier et loué pour son gouvernement. Il remporte d’importantes victoires sur les ennemis de ce prince, en premier lieu lors des guerres contre les Cadusiens [3] en 385/384 et 374, sur Thuys de Paphlagonie [4] dans les années 380, et enfin sur Aspis de Cataonie [5].
C’est alors que la rupture avec le Grand-Roi intervient. Alerté par son ami Pandantès, gardien du trésor royal, qu’un complot de courtisans jaloux s’ourdit contre lui à la cour d’Artaxerxès III, Datamès se résout à faire sécession. Il se révolte en Cappadoce et défait le satrape [6] Artabaze envoyé contre lui.
Malgré la trahison de son propre beau-père Mithrobarzanès, qui fait défection avec sa cavalerie, il parvient de la sorte à maintenir son indépendance pendant quelques années.
Datamès est ensuite trahi par son fils aîné, Sysinas, qui passe du côté du Grand-Roi. Datamès est ensuite attaqué par Autophradatès, satrape de Sardes [7], qui a reçu des instructions royales et qui, dans l’incapacité de vaincre son adversaire, conclut une trêve avec lui.
C’est la trahison qui vient finalement à bout du rebelle. Mithiridate de Cius , fils d’ Ariobarzane de Cius , mandaté par le roi, attire Datamés dans un guet-apens et le tue en 361.