Fils de Tefnakht il poursuit son œuvre politique. Il hérite du contrôle absolu sur tout le Nord du pays et s’impose comme le pharaon à Saïs. Il est reconnu aussi par Memphis, Tanis et Héracléopolis.
Il est difficile de dissocier les faits historiques des légendes qui accompagnent ce roi légendaire. De fait, Bakenranef règne jusqu’à ce qu’il soit battu par le roi de Napata [1] Chabaka [2], pharaon de la XXVème dynastie qui refait à son profit l’unité du pays. Bakenranef disparaît alors.
Personnage légendaire repris par plusieurs auteurs grecs, il est présenté comme un médiateur et un homme bienfaisant envers les pauvres. C’est à son époque qu’un agneau aurait prophétisé le malheur des invasions étrangères. Il serait à la fois juge, législateur et combattant : il aurait été vaincu puis brûlé vif par Shabaka.
C’est Manéthon qui est la source de 2 événements du règne de Bakenranef. Le premier est l’histoire d’un agneau prononçant la prophétie que l’Égypte serait conquise par les Assyriens, une histoire répétée plus tard par des auteurs classiques. La seconde est que Bakenranef a été capturé par Shabaka, roi de la XXVème dynastie, qui a exécuté Bakenrenef en le faisant brûler vif. Roi koushite, Shabaka étend sa domination sur l’ensemble de l’Égypte, qui était divisé depuis la XXIème dynastie.
Diodore de Sicile écrit environ 3 siècles après Manéthon, en ajoutant quelques détails différents. Diodore dit que, bien que Bakenranef était « méprisable en apparence », il était plus sage que ses prédécesseurs.
Les Égyptiens lui attribue une loi concernant les contrats, qui prévoyait une façon de se décharger des dettes où aucun cautionnement n’avait été signé. Pour ceci, ainsi que pour d’autres actes, Diodore inclus Bocchoris comme l’un des 6 législateurs les plus importants de l’Égypte ancienne.
Peut-être quelques Grecs, qui nous sont inconnus, avaient eu des contacts étroits avec lui. De son règne, nous avons que des scarabées qui porte son nom égyptien, dont l’un a été trouvé dans une fouille grecque contemporaine sur Ischia près de la baie de Naples.
L’historien romain Tacite mentionne que de nombreux auteurs grecs et romains ont pensé qu’il avait un rôle dans l’origine de la nation juive
Malgré l’importance implicite de tous ces écrits, peu de documents contemporains de Bakenranef ont survécu. L’inscription principale de son règne concerne la mort et l’enterrement d’un taureau Apis pendant l’année 5 ou 6 de son règne.