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Lucius Aelius Séjanus dit Séjan

vendredi 25 avril 2014, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 2 août 2011).

Lucius Aelius Séjanus dit Séjan (20 av jc-31 de notre ère)

pièce datant du 1er siècle de notre ère emise lors de la condamnation de Séjan

Il est né à Volsinii [1] en Étrurie [2]. Il est le fils de Lucius Seius Strabo ancien préfet du prétoire [3] puis gouverneur d’Égypte [4]. Neveu du proconsul [5] Quintus Junius Blesus qui fut considéré comme le vainqueur de Tacfarinas.Il épousa Apicata et la répudia pour plaire à sa maîtresse Livilla, femme de Drusus II, fils de l’empereur Tibère.

Il devint préfet du prétoire au moment de l’accession de Tibère au trône impérial, grâce à l’amitié que le nouvel empereur portait à son père. Après la nomination de ce dernier en tant que gouverneur de l’Égypte, il devint commandant unique de la garde prétorienne*, et commença à augmenter ses pouvoirs.

Contrairement à Agrippa qui fut le fidèle bras droit d’Auguste, Séjan n’eut de cesse d’isoler l’empereur Tibère pour mieux contrôler son emprise sur le Princeps.

En regroupant en 20 la garde prétorienne dans un seul camp établi au-delà de la porte de Viminal*, il prit une décision lourde de conséquence pour l’avenir. Seule force militaire intégrée à l’Urbs*, la garde prétorienne devint un contre-pouvoir que les empereurs durent acheter pour accéder et conserver le pouvoir.

Drusus II perça très tôt l’ambition démesurée de Séjan. Il s’en suivit une dispute au cours de laquelle le préfet du prétoire, menaçant, s’approcha de Drusus qui le gifla. Ce geste radicalisa Séjan qui n’eut de cesse de se venger.

En 23, il décida de supprimer Drusus de façon indirecte en séduisant Livilla, son épouse en lui promettant l’empire. La même année il répudia son épouse Apicata pour satisfaire Livilla et en 25, il demanda à Tibère la main de Livilla qui lui la refusa.

En 31, après avoir gagné le consulat, Séjan se crut inattaquable, et pensa que la voie lui était ouverte vers le trône impérial.

Le 17 octobre 31, Antonia Minor, la belle-sœur de Tibère apprend de 2 personnes, un esclave et Satrius Secundus, un client et ami de Séjan, que ce dernier organisait un complot visant à renverser l’empereur. Convaincu, Tibère s’assura alors de l’appui de Macron. Le18 octobre, le sénat prononça la condamnation à mort de Séjan.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de encyclopédie universalis / Séjan/

Notes

[1] Volsinies ou Volsinii est le nom du site de déportation des habitants d’une des villes composant la dodécapole étrusque, Velzna (l’ancienne), probablement située près d’Orvieto, quand, en 264 av. jc, ses habitants, qui avaient survécu au sac qui détruisit la ville, furent transférés à Volsinii novi (soit « la nouvelle ») près du lac de Bolsena.

[2] territoire des Étrusques. Il correspond en gros à l actuelle Toscane, s étendant durant la période de son expansion maximum, au delà de l Apennin Tosco Émilien jusqu à la plaine du Pô et son embouchure, à Hadria, port antique qui donna son nom à la Mer Adriatique. Au sud, le territoire étrusque s étendait au delà de Rome, jusqu à Capoue.

[3] Le préfet du prétoire (præfectus prætorio) est l’officier commandant la garde prétorienne à Rome, sous le Haut-Empire, et un haut fonctionnaire à la tête d’un groupe de provinces, la préfecture du prétoire, dans l’Antiquité tardive.

[4] La période de l’Égypte romaine et byzantine s’étend de l’annexion par Rome de l’ancien royaume lagide en 30 av. jc jusqu’à sa conquête par les Arabes en 641. La province romaine comprenait alors la plus grande partie de l’Égypte moderne moins le Sinaï et était voisine des provinces de Crète et Cyrénaïque à l’ouest, de la Judée et de l’Arabie pétrée à l’est. L’Égypte était de loin la plus riche des provinces romaines hors de l’Italie, avait une économie monétaire très développée et une population que l’on estime entre 4 et 8 millions d’habitants. Grenier à blé de Rome à l’origine, de Constantinople par la suite, elle possédait un port important à Alexandrie, deuxième ville en importance de l‘Empire romain.

[5] La fonction de proconsul dans la Rome antique correspond à la notion actuelle de gouverneur. Étymologiquement, ce terme vient du préfixe latin pro, à la place de, et consul. Le premier cas de proconsulat historiquement cité par Denys d’Halicarnasse date de 464 av. jc, lorsque Titus Quinctius Capitolinus Barbatus reçut le pouvoir de diriger une armée (imperium) pour aller au secours d’un consul assiégé. Il s’agit alors d’une solution improvisée sous la pression des événements. La fonction réapparaît avec l’agrandissement de la République romaine au 4ème siècle av. jc, lorsqu’un consul doit finir une campagne militaire ou doit gouverner un territoire au-delà de la durée normale de son mandat de consul (un an). Son pouvoir (imperium consulaire) est alors prolongé, en général pour une durée d’un an et toujours sur un territoire précis, le plus souvent une province. Le terme « proconsul » tient au fait que son titulaire exerçait un pouvoir consulaire ; cependant, tous les proconsuls n’étaient pas forcément d’anciens consuls.