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Ratchis ou Ratgis

samedi 7 septembre 2024, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 31 mai 2014).

Ratchis ou Ratgis

Duc de Frioul de 737 à 745-Roi des lombard de septembre 745 à 749

emblème du Frioul

Fils du duc Pemmo du Frioul auquel il succède comme duc de Frioul [1], il participe aux guerres contre les populations slaves qui menacent le duché frioulan.

Devenu roi, c’est un monarque plus diplomate que guerrier, cherchant la paix avec la papauté et l’Empire byzantin [2], ce qui déclenche une forte opposition d’une grande partie de la noblesse lombarde, souhaitant la politique « dure » du roi Liutprand, qui avait vainement tenter d’unifier la péninsule italienne sous le joug lombard.

Impopulaire, il préfère abdiquer et se retirer avec sa famille au monastère du Mont Cassin [3].

En décembre 756, à la mort accidentelle de son frère, le roi Aistulf, il remonte brièvement sur le trône avant de renoncer définitivement au pouvoir en 757.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Gianluigi Barni/ La conquête de l’Italie par les Lombards/ 6ème siècle/ les événements/ Le Mémorial des Siècles/ Editions Albin Michel/ Paris 1975

Notes

[1] Le Duché de Frioul fut un des États institués par les Lombards en Italie. À la suite de l’invasion de l’Italie du Nord par les Lombards et à la conquête de Cividale, le roi Alboïn érige ce duché qu’il confie à son neveu Gisulf. Ce dernier est le premier des ducs de Frioul. Le territoire est stratégique, il permet de contrôler la frontière du royaume face aux éventuelles incursions des Avars de Pannonie, des populations esclavones d’Istrie et d’Illyrie, et prétentions des Byzantins de l’Exarchat de Ravenne. Il fut ainsi régulièrement en lutte contre ces voisins. Autonome, le duché fait partie du royaume lombard comme le duché de San Giulio, Duché de Turin, Duché de Spolète ou le duché de Bénévent.

[2] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[3] L’abbaye du Mont-Cassin se situe au sommet du mont éponyme, à 80 km à l’ouest de Naples, entre Rome et Naples, près de la commune de Cassino, dans la province de Frosinone, dans la région du Latium, en Italie. L’abbaye est dite « territoriale », car elle ne fait pas partie d’un diocèse, et a donc le statut dit de Nullius dioecesis.