Né à Phrébon en Égypte au 2ème siècle, déclaré hérétique comme tous les gnostiques [1] par l’Église, il fut le plus important des maîtres gnostiques. Il fut éduqué à Alexandrie [2]. Il enseigna à Rome entre 135 et 160.
Selon Tertullien, Il fut candidat pour être évêque de Rome en 143.
Ses conceptions ésotériques le firent excommunier. L’Évangile de Vérité, ainsi que d’autres textes découverts à Nag Hammadi [3], se rattachent à l’école valentinienne. L’énergie des attaques des Pères de l’Église contre son œuvre, Tertullien, Irénée de Lyon, atteste que probablement, au second siècle, qui fut l’âge d’or des Antonins [4] dans tout l’empire, ses thèses avaient un certain succès. La vie de Valentin n’a pas été en dehors de l’Église, jusqu’à ce que l’on pourrait appeler son schisme. Son successeur Marcion, lui aussi présent à Rome au second siècle, a fondé une Église, l’Église marcioniste, qui eut un grand retentissement dans tout l’empire avant le premier concile de Nicée [5].
Les thèses de Valentin n’ont été connues durant des siècles que par les Pères de l’Église qui les ont violemment combattues comme hérétiques, principalement Tertullien qui a consacré un ouvrage entier contre les valentiniens dont il était un contemporain.