Né à Angoulême, il fut en son temps un jésuite redouté de toute la sphère littéraire.
Son père qui était ligueur, conspira contre le duc d’Épernon, gouverneur d’Angoulême pour Henri III, et fut tué à la porte du château, comme il essayait d’y pénétrer. En 1601, Garasse entra dans la compagnie de Jésus. Il sollicita et obtint de ses supérieurs la permission de se livrer à la prédication. Il mit toute son énergie à lutter contre l’hérésie et le libertinage. Sa propension à la calomnie effraya, dit-on, l’ordre des Jésuites même, et il fut démenti par nombre de ses pairs. Son éloquence virulente servit toutefois l’ordre lors de sa querelle avec l’Université de Paris, opposant l’allégeance romaine des Jésuites au gallicanisme de la Sorbonne.
Il s’implique dans la mise en accusation de Théophile de Viau, qui manqua à mener ce dernier au bûcher.
On le retrouve à l’origine du long conflit entre jésuites et jansénistes, Saint Cyran, en 1626, ayant attiré avec succès l’attention de la censure sur un de ses écrits.