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Un siècle d’évolution culturelle

mercredi 9 janvier 2013

Un siècle d’évolution culturelle

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l’académie Française

Le 30 mai 1631, sous le règne de Louis XIII, une poignée de privilégiés découvre le premier numéro de “La Gazette”. Cette feuille d’information hebdomadaire tirait son nom d’une monnaie “la gazetta” qui équivalait à Venise au prix d’un journal. Un autre journal, joliment intitulé “Nouvelles ordinaires de divers endroits”, circulait depuis quelques mois déjà à Paris, à l’imitation des périodiques qui se répandaient avec succès dans les pays germaniques. Ce premier périodique français était l’œuvre de 2libraires parisiens, Jean Martin et Louis Vendosme.

A la différence de ceux-ci, le fondateur de La Gazette, Théophraste Renaudot alors âgé de 45 ans, bénéficiait du soutien de Richelieu. La Gazette reçu un privilège d’exploitation qui lui permit d’absorber son concurrent. Son succès allant grandissant. Bénéficiant de la modernisation du service des postes, le tirage atteignit bientôt 800 exemplaires. Le journal compta 4 à 12 pages selon les semaines. Il s’agissait essentiellement de communiqués officiels et de nouvelles de l’étranger. Richelieu et le roi Louis XIII en firent un organe de propagande à leur service. Ils lui confièrent volontiers des articles où ils expliquaient leur politique étrangère, notamment leur alliance avec les protestants allemands dans la Guerre de Trente Ans.

En 1762, La Gazette fut cédée par les descendants du fondateur au ministre Choiseul qui le rebaptisa “La Gazette de France” et lui donna un caractère ouvertement gouvernemental.

Création de l’académie Française

En 1629, 9 personnalités décidèrent de se rencontrer, une fois par semaine, chez l’une d’elles, Valentin Conrart, son domicile parisien s’imposant comme le plus central et le plus facile d’accès.

Le maître de maison, Conseiller et secrétaire du Roi, calviniste et petit-fils de calviniste persécuté pour ses convictions religieuses était d’une nature réservée et avait toutes les qualités nécessaires pour devenir à la fois le confident de tous et le secrétaire de la compagnie naissante. Il occupera ce poste pendant 41 ans jusqu’à sa mort survenue à l’âge de 72 ans.

Le cardinal de Richelieu, sensible à la gloire sous toutes ses formes, voulut prendre sous sa protection ces intellectuels pour les lier à sa fortune. Il demanda que les statuts, rédigés par les intéressés soient soumis à son approbation, que leur nombre soit porté à 40 et que le choix indépendant de la naissance, de la fortune et de la situation acquise ne prenne que le talent en considération.

La troupe de Molière

Né le 15 janvier 1622 à Paris dans le ménage du tapissier ordinaire du roi Louis XIII, Jean-Baptiste Poquelin fait d’excellentes études de droit. Avocat à 18 ans, il se lie avec des comédiens dont Tiberio Fiorelli, dit Scaramouche, Madeleine Béjart âgée de 24 ans, ses frères Joseph et Louis. C’est ainsi qu’il rompt avec son père pour suivre sa vocation de comédien.

Le 30 juin 1643, il fonda L’Illustre-Théâtre avec ses amis comédiens, lui-même adoptant le pseudonyme de Molière nom d’un romancier naguère à la mode. Cette troupe itinérante fit faillite 2 ans plus tard et Molière connu la prison pour dettes avant de reprendre ses tournées à travers la France. Il triompha enfin à Paris le 18 novembre 1659 avec Les Précieuses ridicules, à l’âge de 37 ans. Sans jamais cesser d’être poursuivi par les soucis d’argent, les jalousies et les médisances, il donna la totalité de ses chefs-d’œuvre dans les 14 années qui lui restaient à vivre. A Vaux-le-Vicomte, pour le surintendant Fouquet, puis à Versailles, pour le roi Louis XIV en personne, il donna ses meilleures pièces, y compris des comédies ballets en collaboration avec le musicien Lully.

Le 26 décembre 1662, peu après avoir épousé Armande Béjart, fille de Madeleine, il fit sensation avec L’école des femmes. Mais il dû faire face à une cabale des dévots autour de la reine mère, Anne d’Autriche, après la première représentation de Tartuffe, sévère critique de l’hypocrisie religieuse, le 12 mai 1664, dans le parc de Versailles, lors des fêtes des “Plaisirs de l’Île enchantée”. La reine mère ayant fait interrompre la représentation, c’est seulement le 29 novembre chez la princesse Palatine, belle-soeur du roi, que Molière pu donner l’intégralité de sa pièce.

Le 14 octobre 1670, il donna à Versailles la première représentation du Bourgeois gentilhomme devant le roi Louis XIV et sa cour. La musique de Lully fit de cette œuvre un exemple rare de comédie-ballet. Le Bourgeois Gentilhomme figura parmi les dernières pièces de Molière et déjà, derrière la farce, perce le poids de l’amertume et des amours déçus.

Apparaissent dans la foulée d’autres chefs-d’oeuvre : Dom Juan, le Misanthrope, l’Avare. Le 17 février 1673, après avoir donné la 4ème représentation du Malade Imaginaire, Molière s’écroule et meurt à 51 ans

P.-S.

Source : archives ljallamion histoire du 17ème/encyclopédie Imago/mundi/ Herodote/Histoire/Historia ect...