Né à Béziers dans une famille protestante, il étudie le droit à Toulouse et exerce à Castres. Il est présenté aux membres de l’Académie française par son coreligionnaire Valentin Conrart et entreprend d’en écrire la première biographie, Histoire de l’Académie française depuis son établissement jusqu’en 1652. Après qu’il en a commencé la lecture, celle-ci décide de lui accorder le droit unique dans l’histoire de l’Académie d’assister à ses séances avec tous les droits d’un académicien en attendant son élection au prochain siège vacant, ce qu’elle fait le 17 novembre 1653. 6 ans plus tard, à l’échec de ses efforts contre la candidature du frère aîné de Boileau-Despréaux, Gilles Boileau, qui avait critiqué ses amis Madeleine de Scudéry et Ménage, il cesse sa fréquentation pour n’y retourner qu’à la mort de Gilles Boileau.
Secrétaire de Nicolas Fouquet, il est embastillé en 1661 suite à la disgrâce de son maître. Il reste incarcéré 4 ans, ayant refusé de renier Fouquet et rédigé un Discours au roi, par un de ses fidèles sujets sur le procès de M. de Fouquet puis Seconde défense de M. Fouquet en sa faveur.
Libéré en 1666, il devient conseiller du roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaires de son hôtel, historiographe du roi en 1668. Son abjuration le 8 octobre 1670 lui obtient de riches bénéfices ecclésiastiques.
Il devint abbé de Gimont et prieur de Saint-Orens, d’Auch. En 1671, il prononça un Panégyrique de Louis XIV, qui fut traduit en italien, en espagnol, en anglais, en latin et en arabe, et en 1676 il harangua, au nom de l’Académie, Louis XIV sur ses conquêtes. Il était également lié au cousin de Madame de Sévigné, Bussy-Rabutin.
Il a écrit des vers qui furent mis en musique par divers compositeurs de son temps : Bénigne de Bacilly, Michel Lambert, Sébastien Le Camus, Jean-Baptiste Lully, Louis Mollier.