Fils du roi Robert III d’Écosse, il devint héritier du trône en 1402, après la mort de son frère David. L’activité de certains grands nobles fit qu’il fut envoyé en France en 1406 pour garantir sa sécurité.
Pendant ce voyage il fut capturé par les Anglais à Flamborough [1] et amené à Henri IV d’Angleterre qui demanda une rançon à son père Robert III.
Celui-ci mourant peut après, la régence d’Écosse est confiée à son oncle Robert duc d’Albany. Mais celui-ci ne se pressa pas pour payer la rançon du jeune roi, conservant ainsi son pouvoir sur le royaume de 1406 à 1420. Jacques 1er resta 18 ans emprisonné à Londres. Pendant cette captivité, il s’éprit de Jeanne Beaufort, une princesse anglaise avec qui il se fiança.
Robert d’Albany mourut en 1420, et la rançon fut enfin payée. Jacques retourna en Écosse en 1424, trouvant le pays dans le chaos. Il se maria avec Jeanne de Beaufort, dont il eut 8 enfants. Il fut couronné roi à l’abbaye de Scone [2] dans le Perthshire [3] en mai 1424. Il s’attela tout de suite à la reprise en main du royaume. Il fit notamment exécuter son cousin Murdoch, le fils de Robert d’Albany, ainsi que deux de ses fils, le 24 mai 1425.
Il mena à bien de nombreuses réformes financières et légales. Il tenta de réformer le parlement d’Écosse sur le modèle anglais. Sur le plan de la politique étrangère, il renouvela la Vieille Alliance franco écossaise en 1428.
Dans le domaine économique et social, des ordonnances sont édictées pour encourager l’industrie dans les villes et la production agricole ; le roi fait prendre aussi des mesures contre les épidémies. Il place sous sa protection les propriétés du clergé national et adopte des lois contre le trafic des bénéfices écossais de la Curie pontificale. Il approuve les mesures contre les hérétiques et soutient le concile de Bâle [4] dans sa lutte contre le pape Eugène IV.
Sa politique suscita de nombreux mécontentements, ce qui amena dans les dernières années de son règne une contestation sur la légitimité royale. Il fut finalement assassiné par Sir Robert Graham au monastère dominicain de Perth en février 1437. Son fils, Jacques II, lui succéda.