Homme de guerre anglais, il est issu d’une famille galloise et le petit fils du premier Baron Wigmore. Lors du décès de son père Edmond Mortimer, encore enfant, il fut placé auprès d’Édouard 1er et devint chevalier en 1306. Par son mariage avec Jeanne de Joinville, fille de Pierre de Joinville, non seulement il obtint d’agrandir ses possessions aux limites du pays de Galles, avec notamment l’important château de Ludlow [1] qui devint une forteresse de famille, mais aussi de vastes territoires et de l’influence en Irlande. En 1308 il y alla pour affirmer son autorité. Ce qui le mit en conflit avec la famille De Lacy [2], qui se tournèrent vers Édouard Bruce, frère du roi Robert Bruce.
En 1316, il y est nommé lieutenant général du roi et prend une part importante à la défaite d’Édouard Bruce en 1318, qui s’était fait couronner roi d’Irlande. Puis il participa à la révolte des barons contre le roi et les Despenser de 1321 à 1322. Obligé de se rendre au roi à Shrewsbury [3] en janvier 1322 il fut emprisonné à la tour de Londres [4] ou il réussit à s’évader en 1323 et se réfugia en France.
Il y retrouva en 1325 la reine Isabelle et devint son amant. Ayant formé une petite armée, ils débarquèrent tout 2 en Angleterre en 1326 et forcèrent Édouard II à l’abdication. Celui-ci fut assassiné dans sa prison en 1327.
Profitant de la jeunesse de Édouard III, il fut alors le maître tout puissant de l’Angleterre. Mais Édouard III ne tarda pas à se débarrasser de sa tutelle. L’assassinat d’Édouard II, les accords désastreux conclus en Guyenne et en Écosse, la morgue, l’ambition et la convoitise de Mortimer, qui accumule titres et seigneuries, favorisent les desseins d’Édouard III qui, soutenu par Henri de Lancastre, le fait arrêter en octobre 1330.
Condamné à mort par le Parlement, Mortimer est pendu le 29 novembre 1330 et ses biens sont confisqués au profit de la couronne.