Originaire des Flandres, familier du comte Raymond de Tripoli, il se serait fâché avec celui-ci après son refus de lui accorder la main d’une de ses vassales, riche héritière. Profitant du désordre régnant à la cour du jeune roi lépreux Baudouin IV, il aurait réussi à se faire attribuer la charge de maréchal du royaume de Jérusalem. Ce n’est qu’ensuite qu’il entre dans l’Ordre du Temple, où il se fait remarquer par ses talents de guerrier.
Sénéchal du Temple en 1183, lors de l’accord avec l’abbaye de Notre-Dame de Josaphat [1], il figure, en 1184, comme Maître du Temple, dans un acte de donation à Funes en Aragon.
En 1186, il aida au coup d’état de Guy de Lusignan avec lequel il fut fait prisonnier. Il déclencha, avec 140 chevaliers du Temple, une attaque contre 7 000 musulmans qui aboutit à la bataille de Casal Robert, le 1er mai 1187. Peu de temps après, il leva une armée grâce aux richesses de son Ordre. Elle se concentra à Saphonie, non loin de Nazareth, mais, le manque de connaissances militaires de Guy de Lusignan et l’amour de la guerre du Grand-maître, conduisirent au désastre. Il fit capituler Gaza et les forteresses voisines, mais fut fait prisonnier avec Guy de Lusignan. Il ne dut sa délivrance, ainsi que celle de nombreux chrétiens, qu’à une forte rançon.
En 1189, il assista encore, en qualité de Grand Maître, au début du siège d’Acre. Il y perdit la vie, le 1er octobre, dans un combat livré aux pieds du Toron.