Guy de Lusignan
vendredi 21 juin 2013, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 21 février 2012).
Guy de Lusignan (1159-1194)
Roi de Jérusalem de 1186 à 1192
Ce cadet poitevin trouve la fortune en Palestine en épousant en 1180 Sibylle, veuve de Guillaume de Montferrat et mère de Baudouin V. A la mort de celui-ci, il prend la couronne de Jérusalem, malgré l’opposition de Raymond de Tripoli. Après la défaite de Hattin [1], il est prisonnier de Saladin. Libéré, il entre en conflit avec Conrad de Montferrat qui tient Tyr [2]. A la mort de Sibylle, la majorité des barons se prononce en faveur de Conrad en 1192. C’est alors que Guy de Lusignan achète aux Templiers l’île de Chypre qu’ils tenaient de Richard Cœur de Lion. Devenu seigneur de l’île, il la transmet à son frère Amaury de Lusignan.
P.-S.
Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Imago Mundi/ Les Lusignan et du petit mourre dictionnaire d’histoire universelle édition Bordas 2004 p 822
Notes
[1] La bataille de Hattin ou bataille de Tibériade a lieu le 4 juillet 1187 près du lac de Tibériade, en Galilée. Elle oppose les armées du royaume de Jérusalem, dirigées par Guy de Lusignan, aux forces de Saladin. Ce dernier remporte une victoire écrasante, qui lui ouvre les portes de la Palestine.
[2] Tyr est une grande ville du Liban. C’est le chef-lieu du Caza de Tyr dans la Mouhafazah du Sud-Liban. La ville de Tyr est située à 70 kilomètres au sud de Beyrouth et à environ 35 kilomètres au sud de Sidon. Vers le milieu du premier siècle av. jc les guerres civiles à répétition dans l’Empire Séleucide détachent Tyr de son influence. En 64 av. jc, les Romains réorganisent la région en créant la province de Syrie sur les ruines de l’ancienne Syrie séleucide et Tyr connaît la Pax Romana.
La cité phénicienne devient une ville de province paisible. Elle commence à regagner un peu de son passé sous les Romains. La situation générale de l’empire et surtout les problèmes des généraux en Orient ne lui laissent aucune chance de retrouver sa gloire. Le Nouveau Testament y place un voyage de Jésus. Une église chrétienne y est ensuite fondée, et les Actes des Apôtres déclarent que saint Paul y passe sept jours en revenant de Chypre. Un évêché est attesté dès la fin du 2ème siècle. Un concile s’y tient en 355. Selon saint Jérôme, le père de l’Église Origène y meurt, et est enterré dans la basilique.
En 636, Tyr tombe aux mains des Arabes. Elle passe ensuite aux Seldjoukides en 1089, puis est prise par les croisés en 1124. En 1291, elle est prise par les Mamelouks.