Fils aîné d’Abd al-Malik et lui succéda en 705. Son frère cadet Sulayman lui succéda à sa mort en 715. Comme son père il continua à faire confiance à Al-Hajjaj pour agrandir son empire. Il fut payé en retour par la conquête de la Transoxiane [1], du Sind [2] et de la péninsule Ibérique [3]. Al-Hajjaj avait pour rôle de choisir les généraux aptes à mener ces campagnes victorieuses.
Il avait lui-même conduit une campagne victorieuse contre Abd Allah ben az-Zubayr au cours du règne d’Abd al-Malik. En 718 les arabes occupaient déjà la majeure partie de la péninsule ibérique et avaient franchi les Pyrénées.
Al-Walîd fit transformer la basilique consacrée à Saint Jean-Baptiste à Damas en mosquée tout en y conservant le mausolée de Jean-Baptiste. Le montant des dépenses, atteignit 11 200 000 dinars.
Il fit construire Qusair Amra [4], le château du désert le plus connu à l’est de la Jordanie, probablement entre 711 et 715. C’est un des plus importants exemples de l’architecture omeyyade à ses débuts. Ce château était une résidence destinée à la chasse et aux plaisirs. Des fresques représentant des scènes de chasse et des personnages ornent les murs. Il fait construire la ville d’Anjâr [5] dans la plaine de la Bekaa au Liban [6].
Il poursuivit la politique de son père, développa un système de santé, il fit construire des hôpitaux, des centres d’enseignements. Il renforça aussi l’armée et fit construire une forte marine.
L’année avant sa mort, il avait envisagé de désigner son fils Abd al-Azîz comme successeur à la place de son frère Sulayman. Sulayman refusa de se retirer alors il demanda aux gouverneurs des provinces de faire allégeance à son fils. Tous refusèrent sauf les 2 fidèles Al-Hajjaj et Qutayba . Al-Hajjaj mourut peu après. Il voulu négocier avec son frère Sulayman qui se dérobait. Il décida d’aller à sa rencontre, mais en chemin, il tomba malade et mourut. Le jour même de sa mort on prêta serment à Sulayman.