Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 9ème siècle > Bertila de Spoleto dite Bertile de Spolète

Bertila de Spoleto dite Bertile de Spolète

mercredi 6 novembre 2024, par lucien jallamion

Bertila de Spoleto dite Bertile de Spolète (vers 860-915)

Reine consort d’Italie-Impératrice du Saint-Empire romain germanique

La Rocca Albornoz et le Pont des tours à SpolèteÉpouse de Bérenger 1er d’Italie, Bertila était un membre de la puissante famille des Supponides [1]. Elle était la fille de Suppo II et de Berthe. Son grand-père paternel était Adelchis 1er de Spolète , deuxième fils de Suppo 1er, et sa tante paternelle était Engelberge, épouse de Louis II d’Italie.

Bérenger devint roi d’Italie en 888. Cependant, son mari perdit son trône l’année suivante au profit de Guy III de Spolète. Bérenger commença à réaffirmer son pouvoir en 896, après la chute de la famille de Spolète et le retrait de l’empereur Arnulf de la péninsule.

Cependant, une défaite face à une armée magyare [2] et la décision des nobles italiens de nommer Louis de Provence comme roi d’Italie retardèrent le retour officiel du roi et de la reine au pouvoir jusqu’en 905.

Tout au long de cette période, Bertila intervint fréquemment dans les affaires de Berengar, en particulier en faveur des églises et des monastères.

En 915, Bertila devint impératrice du Saint-Empire romain germanique, après que son mari fut couronné empereur.

Elle meurt la même année, probablement d’un empoisonnement, et peut-être à la demande de son mari.

À peu près à cette époque, Bertila avait été accusé d’infidélité, bien que cette accusation ait été fréquemment portée contre les épouses des rois de cette période, et ait souvent masqué des intrigues politiques plus larges.

En décembre 915, Bérenger se remarie avec Anne de Provence, fille de Louis l’Aveugle.


Bertila et Berenger eurent plusieurs enfants. En 908, leur fille, Bertha , est abbesse de Santa Giulia [3] à Brescia [4], où sa tante paternelle, Gisela, avait été religieuse.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé Bertila of Spoleto/ Traduit par mes soins

Notes

[1] Les Supponides est le nom donné par l’historiographie moderne à une lignée noble d’origine franque qui devient une des familles les plus importantes du royaume d’Italie carolingien « regnum Italicum » au 9ème siècle. Ils ont pour origine le comte Suppo, qui apparaît en 817 comme un partisan zélé de l’Empereur Louis le Pieux. Lui et ses descendants reçoivent le duché de Spolète, ce qui les oppose aux Widonides une autre puissante famille d’origine franque d’Italie centrale. La famille des Supponides consolide ses positions dans le nord de l’Italie au cours des décennies 820, 830, et 840, en obtenant entre autres le contrôle de Brescia à titre héréditaire, Parme, Crémone et Plaisance.

[2] Les Magyars ou Hongrois sont à l’origine un groupe ethno-linguistique finno-ougrien originaire d’Asie centrale et dont les migrations successives, d’abord vers l’Oural, ensuite vers la mer Noire (pays d’Etelköz, l’actuelle Ukraine) ont finalement abouti à la création du « pays magyar » (Magyarország), c’est-à-dire la Hongrie. Des débats historiographiques récurrents évoquent l’existence de « Magyars orientaux » (keleti Magyarok) dans le Caucase et en Asie centrale. De nos jours, le qualificatif « magyar » est souvent utilisé comme un ethnonyme, pour désigner la catégorie ethnique dans son sens historique (avant la création de l’État hongrois) ou dans son sens socio-culturel, pour désigner les Magyars d’outre-frontières, à savoir les minorités de langue hongroise dans les pays frontaliers de la Hongrie. En hongrois, le qualificatif magyar est également utilisé dans un sens politique, pour désigner tout ce qui est relatif à la Hongrie comme État-nation moderne et par extension tous les citoyens hongrois, quelles que soient leurs origines socio-culturelles.

[3] San Salvatore ou, pendant la majeure partie de son existence, Santa Giulia est un ancien monastère situé à Brescia, en Lombardie, dans le nord de l’Italie, aujourd’hui transformé en musée. Le complexe monastique est célèbre pour la diversité de son architecture qui comprend des vestiges romains et d’importants bâtiments préromans, romans et de la Renaissance.

[4] Brescia est une ville italienne, située dans la province de Brescia, dont elle est le chef-lieu, en Lombardie, région de la plaine du Pô, au pied des Alpes, du mont Madeleine (870 mètres) dans le nord-ouest de l’Italie. La ville est traversée par la rivière Mella, un affluent du Oglio.