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Georges de Bohême ou Georges de Poděbrady

lundi 14 octobre 2024, par lucien jallamion

Georges de Bohême ou Georges de Poděbrady(1420-1471)

Seigneur de Kunštát et de Poděbrady-Gouverneur en 1452 et régent en 1453-Roi de Bohême de 1458 à 1471

Premier souverain européen à rejeter la foi catholique, embrassant la religion deJan Hus dont le signe caractéristique était un calice apposé sur les églises [1].

Fils de Victor de Kunštát et de Poděbrady , seigneur de Kunštát [2] et de Poděbrady [3], et de Anne de Wartenberg. Son père est un noble tchèque qui avait pris la tête de la rébellion taborite [4] durant les guerres hussites [5] ; Georges prend part très jeune à la bataille de Lipany [6] en 1434 qui voit la défaite des taborites face aux hussites modérés.

En tant que chef des hussites, il met en déroute les armées impériales menées par Albert II dit Albert le Magnanime , beau-fils de l’empereur Sigismond de Luxembourg. Durant la minorité de Ladislas 1er de Bohême , la Bohème se divise en deux camps : les catholiques menés par Ulrich II de Rosenberg , et les hussites modérés, menés par l’archevêque de Prague [7], récusé par la curie romaine [8], Jean de Rokycana ou Jan de Rokycany , Hynek von Pirkstein dit Hynce Ptáček de Pirkštejn puis par Georges de Poděbrady.

Georges de Poděbrady, après plusieurs essais infructueux d’entente entre les deux camps, a recours aux armes, mobilise une armée hussite qu’il base dans le nord-est du pays où son fief est situé et marche sur Prague [9] dans laquelle il entre quasiment sans rencontrer de résistance dans la nuit du 2 au 3 septembre 1448. La guerre civile continue cependant et Georges détruit Tábor [10], sanctuaire des extrémistes, en 1452.

Le 23 avril 1452,Frédéric III, tuteur du jeune roi Ladislas, confie à Georges l’administration du royaume de Bohême [11], décision entérinée par la diète réunie cette même année et qui lui confie l’intendance du royaume. Le 28 octobre 1453 la diète de Bohême élit roi le jeune Ladislas après que l’empereur l’eut libéré mais comme le roi n’a que 13 ans, Georges de Poděbrady devient régent. En 1456 il acquiert comme fief héréditaire le duché de Münsterberg [12].

L’opposition entre les Tchèques hussites et les catholiques proches du Saint Empire demeure, mais Georges de Poděbrady se révèle homme de compromis. La mort prématurée du jeune roi donne lieu à des rumeurs d’empoisonnement. Le 2 mars 1458, la diète des États de Bohême élit Georges à l’unanimité. Même les partisans du camp catholique votent pour lui, soucieux de ménager un fort sentiment national et de garder les domaines de l’Église romaine que certains d’entre eux avaient obtenus.

Excellent administrateur, Georges de Poděbrady crée une haute administration qui subsiste jusqu’à la guerre de Trente Ans [13]. Sa politique est fondée sur le respect des Compactata [14] proclamés le 5 juillet 1436 à Jihlava [15] lors de l’accord entre les représentants du concile de Bâle [16] et les hussites et qu’il considère comme fondamental pour instaurer une cohabitation harmonieuse entre la majorité hussite de la population et la minorité catholique.

Le plus grave problème que le nouveau roi doit résoudre est la menace de croisade brandie par le pape Pie II qui dénonce en mars 1462 les Compactata et appelle les sujets tchèques à la désobéissance, ce qui a un certain succès dans les provinces restées pour l’essentiel catholiques [17]. Le roi de Bohême réussit toutefois à détourner les intentions du pape en appelant toute la chrétienté à la croisade contre les Ottomans [18] qui avaient pris Constantinople [19] en 1453. La manœuvre réussit presque mais Pie II meurt en 1464 avant de s’embarquer.

Ne pouvant s’entendre avec le nouveau pape Paul II, une délégation du roi de Bohême menée par deux ambassadeurs, Albert Kostka de Postupice et Antoine Marini , est reçue par le roi Louis XI de France en Picardie [20] en juin 1464 et un traité d’amitié est signé le 18 juillet 1464 à Dieppe [21].

Georges de Poděbrady envoie ensuite du 25 novembre 1465 à février 1467 ses ambassadeurs dans toute l’Europe occidentale sous la conduite de son beau-frère Lev de Rožmitál pour proposer à la chrétienté une alliance permanente sous la forme d’un traité instaurant une Confédération des rois et princes chrétiens dotée d’une assemblée permanente et d’une cour internationale de justice. Le projet est très élaboré, comprenant les principes d’une assistance mutuelle automatique, d’un arbitrage international, etc.

L’Assemblée se réunirait à Bâle [22], puis, en alternance, dans une ville française et italienne. Les fonds de la caisse commune seraient alimentés par la dîme perçue par l’église. L’ambassade reçoit un accueil poli des cours, notamment du roi de France Louis XI, mais les souverains préférèrent ne pas donner suite au projet

En décembre 1466, le pape Paul II excommunie le roi Georges et interdit aux sujets catholiques de la couronne de Bohême de lui porter allégeance. Dans le courant de l’année 1467 le roi Georges écrase sans beaucoup de difficulté l’union de Zelená Hora [23].

Mais au printemps 1468, il se trouve en face d’un nouvel ennemi. Matthias 1er de Hongrie, jusqu’alors allié de Georges, fait alliance avec Frédéric III, conquiert la Moravie [24] et la Silésie [25], se fait couronner roi de Bohême à Olomouc [26] le 3 mai 1469 par les catholiques.

Georges remporte des succès militaires notamment dans les monts Métallifères [27] en février 1469, obligeant finalement le roi de Hongrie à conclure une trêve.

La mort du roi de Bohême, le 22 mars 1471, relance le conflit, cette fois pour la succession au trône de Bohême dont il avait lui-même écarté ses propres fils le 5 juin 1469 au profit de Vladislas Jagellon, fils aîné de Casimir IV de Pologne et petit-fils d’Albert II du Saint-Empire.

Georges de Poděbrady eut deux épouses et 11 enfants.

En 1440/1441 il épouse Cunégonde de Šternberk , fille de Smilo comte de Šternberk [28] et en 1450 Jeanne de Rožmitál , fille de Jan de Rožmital zu Blatna.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Pavel Bělina, Petr Čornej et Jiří Pokorný (trad. du tchèque), Histoire des Pays tchèques, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points Histoire » (no U 191), 1995, 510 p. (ISBN 2-02-020810-5).

Notes

[1] Le hussitisme est un mouvement social et religieux inspiré par les doctrines de Jan Hus, et repris ensuite pour partie par la Réforme. Après l’indépendance de la Tchécoslovaquie, une partie libérale du clergé catholique s’inspire également de ses doctrines pour créer l’Eglise Tchécoslovaque, puis Eglise tchécoslovaque hussite, qui représente aujourd’hui la 3ème église de la République tchèque. Les hussites sont divisés en deux groupes : les Utraquistes praguois et les radicaux Taborites. La Bohême se divise : la majorité devient hussite, mais quelques villes restent catholiques. Le 30 juillet 1419, une procession de la Nouvelle Ville de Prague, conduite par Jan Zelivsky, prédicateur à Notre-Dame des Neiges, est atteinte par des pierres. Des émeutes éclatent, et les hussites prennent l’hôtel de ville, défenestrant les échevins. Le mois suivant, la mort de Venceslas 1er provoque des émeutes marquées par des profanations iconoclastes. En juillet 1420, ils élaborent les quatre articles de Prague, qui forment la base de leur programme dont ils exigent la reconnaissance par le pouvoir royal. Ces quatre articles sont : la communion sous les deux espèces (les communiants devant manger l’hostie et boire le vin), la pauvreté des ecclésiastiques, la punition des péchés mortels sans distinction selon le rang ou la naissance du pécheur, la liberté du prêche. Leur volonté est également de convertir toute la chrétienté à leurs idées ; pour cela, ils envoient des émissaires partout en Europe.

[2] Kunštát est une ville du district de Blansko, dans la région de Moravie-du-Sud, en République tchèque.

[3] Poděbrady est une ville et une station thermale du district de Nymburk, dans la région de Bohême-Centrale, en République tchèque.

[4] Les Taborites forment la secte proto-protestante du hussitisme du 15ème siècle. Ils tirent leur nom du bourg de Tábor en Bohême. Jan Žižka est leur chef militaire jusqu’à sa mort en 1424. Mais dès la troisième croisade (1425-1426), c’est principalement Procope le Chauve ou Procope le Grand qui dirige l’armée unifiée des Hussites. Ce mouvement naît de la prédication de Mikuláš Biskupec de Pelhřimov et de Procope. La communauté dure une trentaine d’années, puis se dissout après la défaite des Taborites à la bataille de Lipany, le 30 mai 1434, quand 13 à 18 000 hommes sont tués avec leur chef Procope le Grand. Ils signent un traité avec Sigismond 1er du Saint-Empire, également roi de Bohême. Les Taborites sont souvent perçus comme l’expression d’une jacquerie et une guerre intestine les oppose aux utraquistes, hussites liés à la noblesse tchèque et aux élites citadines.

[5] Les croisades contre les hussites sont des campagnes militaires des féodaux et de l’Église catholique contre les paysans et les partisans de Jan Hus en Bohême de 1420 à 1434. Ce furent les premiers combats en Europe où des armes portatives à poudre comme les arquebuses eurent une contribution décisive.

[6] La bataille de Lipany (une localité sise à 40 km à l’est de Prague dans le canton de Kolín) se déroule le 30 mai 1434 et met pratiquement un terme aux guerres hussites qui ensanglantent alors la Bohême. Elle oppose les hussites modérés (ou utraquistes) alliés, pour l’occasion, aux catholiques en une ligue de Bohême, et les taborites, des hussites radicaux, menés par Procope le Chauve (Prokop Holý) et Jan Čapek de Sány

[7] L’archidiocèse de Prague est créé comme évêché en 973, et élevé à l’archiépiscopat le 30 avril 1344.

[8] La curie romaine est l’ensemble des dicastères et autres organismes du Saint-siège qui assistent le pape dans sa mission de pasteur suprême de l’Église catholique. « La Curie romaine dont le Pontife suprême se sert habituellement pour traiter les affaires de l’Église tout entière, et qui accomplit sa fonction en son nom et sous son autorité pour le bien et le service des Églises, comprend la Secrétairerie d’État ou Secrétariat du Pape, le Conseil pour les affaires publiques de l’Église, les Congrégations, Tribunaux et autres Instituts ; leur constitution et compétence sont définies par la loi particulière ».

[9] Prague est la capitale et la plus grande ville de la République tchèque, en Bohême. Située au cœur de l’Europe centrale, à l’ouest du pays, la ville est édifiée sur les rives de la Vltava. Capitale historique du royaume de Bohême, berceau du peuple tchèque, Prague connaît son apogée au 14ème siècle sous le règne du roi de Bohême et empereur germanique Charles IV qui en fait la capitale de l’Empire. Elle est alors un centre culturel et religieux de première importance, où naissent les balbutiements de la réforme protestante lorsque Jan Hus prêche contre les abus de la hiérarchie catholique et le commerce des indulgences. Brièvement redevenue capitale impériale et culturelle au tournant des 16ème et 17ème siècles sous le règne de Rodolphe II, Prague perd progressivement en importance jusqu’à la Renaissance nationale tchèque au 19ème siècle puis la création de la Tchécoslovaquie au lendemain de la Première Guerre mondiale, en 1918, dont elle devient la capitale.

[10] Tábor est une ville de la région de Bohême-du-Sud, en Tchéquie, et le chef-lieu du district de Tábor.

[11] Le royaume de Bohême était un royaume situé dans la région de la Bohême, en Europe centrale, dont la plupart des territoires se trouvent actuellement en République tchèque. Devenu une possession héréditaire des Habsbourg en 1620, le royaume a fait partie du Saint Empire jusqu’à sa dissolution en 1806, après quoi il est devenu une partie de l’Empire d’Autriche, puis de l’Empire austro-hongrois.

[12] Le duché de Münsterberg est un ancien duché dont la capitale était Münsterberg (en polonais Ziębice) qui a existé de 1321 à 1742, dans la basse Silésie et qui est dorénavant situé en Pologne.

[13] La guerre de Trente Ans est une série de conflits armés qui a déchiré l’Europe de 1618 à 1648. Les causes en sont multiples mais son déclencheur est la révolte des sujets tchèques protestants de la maison de Habsbourg, la répression qui suivit et le désir de ces derniers d’accroître leur hégémonie et celle de la religion catholique dans le Saint-Empire. Ces conflits ont opposé le camp des Habsbourg d’Espagne et du Saint-Empire, soutenus par l’Église catholique romaine, aux États allemands protestants du Saint-Empire, auxquels étaient alliées les puissances européennes voisines à majorité protestante, Provinces-Unies et pays scandinaves, ainsi que la France qui, bien que catholique et luttant contre les protestants chez elle, entendait réduire la puissance de la maison de Habsbourg sur le continent européen.

[14] Les Compactata sont un accord conclu entre une partie des Hussites et les négociateurs du Concile de Bâle-Ferrare-Florence-Rome en 1436 dans lequel, pour la première fois l’église catholique reconnaissait l’existence en matière de religion d’un « double peuple » en Bohême.

[15] Jihlava est une ville de Tchéquie, la capitale de la région de Vysočina et le chef-lieu du district de Jihlava.

[16] Le 17ème concile œcuménique de l’Église catholique commence à Bâle le 23 juillet 1431. Transféré par Eugène IV à Ferrare en 1437 puis à Florence en 1439, il se termine à Rome en 1441. Martin V étant mort peu avant, Gabriele Condulmer est élu pape ce jour-là et prend le nom d’Eugène IV. Giuliano Cesarini, cardinal de Saint-Ange et légat en Allemagne doit présider le concile, mais aucun prélat n’était encore arrivé à Bâle et le concile est ouvert par Jean de Polémar, chapelain du pape, et Jean de Raguse, procureur général des Dominicains, délégués par le cardinal Cesarini le 23 juillet. Le 14 décembre 1431, le concile s’affirme supérieur au pape et confirme le décret Frequens rendu à Constance. Le 18 décembre, Eugène IV, prétextant une faible participation, dissout le concile de Bâle et le transfère à Bologne, mais appuyé par l’empereur Sigismond, il continue à siéger. Le 29 avril 1432, les pères du concile somment le pape de révoquer la bulle de dissolution, sinon ils procèderont « selon le droit divin et humain, pour le bien de l’Église ». Le concile ouvre un procès contre le pape le 6 septembre suivant. Le 13 juillet 1433, le concile retire au pape le droit de conférer les hautes dignités ecclésiastiques et lui donne 60 jours pour se rétracter. Le 29 juillet, le pape déclare nul et non avenu tout ce que décidera le concile contre lui. Le 15 décembre 1433, Eugène IV doit reconnaître la nullité de sa décision et la légitimité du concile par la bulle Dudum Sacrum. Le 26 juin 1434, le concile réaffirme solennellement sa supériorité au pape

[17] Moravie et Silésie

[18] L’Empire ottoman connu historiquement en Europe de l’Ouest comme l’Empire turc, la Turquie ottomane6 ou simplement la Turquie, est un empire fondé à la fin du 13ème siècle au nord-ouest de l’Anatolie, dans la commune de Söğüt (actuelle province de Bilecik), par le chef tribal oghouze Osman 1er. Après 1354, les Ottomans entrèrent en Europe, et, avec la conquête des Balkans, le Beylik ottoman se transforma en un empire trans-continental. Après l’avoir encerclé puis réduit à sa capitale et à quelques lambeaux, les Ottomans mirent fin à l’Empire byzantin en 1453 par la conquête de Constantinople sous le règne du sultan Mehmed II. Aux 15ème et 16ème siècles, à son apogée, sous le règne de Soliman Ier le Magnifique, l’Empire ottoman était un empire multinational et multilingue contrôlant une grande partie de l’Europe du Sud-Est, des parties de l’Europe centrale, de l’Asie occidentale, du Caucase, de l’Afrique du Nord, sauf le royaume du Maroc et le Sahara. Au début du 17ème siècle, l’Empire comprenait 32 provinces et de nombreux États vassaux.

[19] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[20] La Picardie fut entre 1477 et 1790, une province du royaume de France, en même temps qu’un territoire géographique et culturel, situé au nord-ouest de la France et bordé par la Manche. La province de Picardie n’émergea réellement qu’à la fin du Moyen Âge (fin du 15ème iècle), lorsqu’elle devint la marche frontière entre les Pays-Bas bourguignons et le royaume de France. Un gouvernement de Picardie fut alors créé, qui disparut à la Révolution française.

[21] Dieppe est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime. La conquête de l’Angleterre par les Normands à partir de 1066 donne toute son importance au petit port de pêche, alors à l’ombre de la cité d’Arques, pour le développement des relations transmanches. Le 6 décembre 1067, c’est notamment de Dieppe que Guillaume le Conquérant rembarque pour la Grande-Bretagne. La ville connaît une prospérité croissante durant le 12ème siècle ; un château y est édifié en 1188 par Henri II Plantagenêt. Cependant, en 1195, le château de Dieppe est rasé et la ville incendiée par les troupes du roi de France Philippe-Auguste. Deux ans plus tard, ce dernier accorde les terres de Dieppe à l’archidiocèse de Rouen mais en 1204, après la chute de Château-Gaillard et la prise de Rouen, Dieppe et la Normandie sont annexées au royaume de France par Philippe-Auguste. En repassant sous le contrôle français, le site de Dieppe perd sa position avantageuse et la source de sa prospérité basée sur les relations entre la Normandie et l’Angleterre. Durant la guerre de Cent Ans, Dieppe se retrouve au cœur du conflit entre la France et l’Angleterre. En 1345, le roi Philippe de Valois, par lettres patentes, supprime le droit de gabelle et accorde aux Dieppois quelques libéralités dans le commerce. À partir de 1364, des pêcheurs dieppois se font navigateurs et partent au loin chercher des épices et de l’ivoire (date du premier voyage vers l’Afrique). Mais en 1420, à la suite de la bataille d’Azincourt, Dieppe est occupée par les Anglais qui la traitent en cité rebelle. Dieppe est finalement libérée de l’occupation anglaise le 28 octobre 1435 quand la ville est reprise par les Français commandés par le capitaine Charles Desmarets. Celui-ci dote la ville de grandes fortifications et entreprend de faire construire un nouveau château. Cependant, 8 ans plus tard, en 1443, les Anglais de nouveau assiègent la ville à partir du Pollet. Dieppe résiste aux troupes de Talbot et repousse définitivement les assaillants grâce aux renforts amenés par Jean de Dunois, le bâtard d’Orléans, et par le dauphin Louis, futur Louis XI

[22] Bâle est une ville de Suisse. C’est la 3ème ville la plus peuplée après Zürich et Genève, et le chef-lieu du canton de Bâle-Ville. Le 13 juillet 1501 représente une date historique puisque Bâle décide d’entrer dans l’alliance des Confédérés, en raison de sa situation limitrophe très exposée. Les délégués suisses sont accueillis par la formule : Soyer les bienvenus à Bâle, sur territoire suisse. Contre l’engagement de neutralité en cas de conflit contre les Confédérés, Bâle reçoit une place à part parmi les autres cantons. La ville peut ainsi jouir pendant des siècles d’une tangible évolution. En 1504 commence la construction de l’hôtel de ville (Rathaus), sis sur la place du Marché (Marktplatz), au centre-ville, et siège actuel du gouvernement de Bâle-Ville. La situation politique évolue. Le 12 mars 1521, les statuts du Conseil sont révisés. L’évêque est écarté de la nomination des autorités urbaines. C’est ainsi la fin de son pouvoir temporel dans la cité. Le dernier évêque fut Christoph von Utenheim. En 1585, paiement de 200 000 florins à l’évêque en échange de sa renonciation à l’ensemble de ses droits sur la ville.

[23] association de seigneurs catholiques qui se dresse contre lui

[24] La Moravie est une région historique d’Europe centrale, ayant jadis englobé l’actuelle Tchéquie et un large territoire autour, mais formant aujourd’hui le tiers oriental de la Tchéquie. Ses villes principales sont Brno et Olomouc. Depuis le premier tiers du 11ème siècle, le margraviat de Moravie forme, avec la Bohême, la région historique de Bohême-Moravie.

[25] La Silésie est une région historique en Europe centrale qui s’étend dans le bassin de l’Oder sur trois États : la majeure partie est située dans le Sud-Ouest de la Pologne, une partie se trouve au-delà de la frontière avec la Tchéquie et une petite partie en Allemagne.

[26] Olomouc est une capitale régionale au centre de la Moravie, en République tchèque. Située sur les rives de la Morava, Olomouc est, avec Brno, le centre historique, politique, religieux et universitaire de la Moravie.

[27] Les monts Métallifères sont une chaîne de moyennes montagnes en Allemagne et en Tchéquie. La crête principale constitue la frontière naturelle entre le Land de Saxe et la région historique de Bohême. Le Klínovec, de 1 244 m d’altitude, et le Fichtelberg avec ses 1 214 m, sont les points culminants du massif.

[28] Le château de Český Šternberk ou château de Sternberg est une forteresse gothique de Bohême (aujourd’hui en République tchèque), située à Český Šternberk, à 46 km au sud-est de Prague et surplombant la rivière Sázava.