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Vladislas Jagellon dit Vladislas IV de Bohême

jeudi 15 octobre 2020, par ljallamion

Vladislas Jagellon dit Vladislas IV de Bohême (1456-1516)

Roi de Bohême à partir de 1471-Roi de Hongrie et de Croatie de 1490 jusqu’à sa mort

Fils aîné du roi de Pologne [1] et grand-duc de Lituanie [2] Casimir IV Jagellon et d’ Élisabeth de Habsbourg , fille d’ Albert II du Saint Empire .

Proposé au trône du royaume de Bohême [3] par la veuve du roi Georges de Podiebrady , il est couronné le 22 août 1471. Or, arrivé très jeune, il a 15 ans, dans un pays divisé, il est dominé par ses conseillers.

Vladislas est un homme cordial et un roi influençable. À son accession au trône, il n’est roi qu’en Bohême, la Moravie [4], la Silésie [5] et la Lusace [6] étant aux mains de Matthias Corvin qui a usurpé le titre de roi de Bohême, et la paix d’Olomouc permet un compromis qui stipule que chacun des rois est autorisé à utiliser son titre, et qu’en cas du décès de Matthias, Vladislas peut recouvrer l’intégralité des terres tchèques moyennant versement de compensations.

Cependant le versement n’a pas eu lieu quand, à la mort de Matthias en 1490, Vladislas devient roi de Hongrie. Il est couronné le 21 septembre à Székesfehérvár [7].

Vladislas s’engage de plus en plus en Hongrie, laissant le gouvernement de la Bohême entre les mains de fonctionnaires issus de la noblesse. L’accord de Kutná Hora [8], en 1485, élimine pratiquement le pouvoir de Vladislas pour le remettre aux nobles.

En 1497, après un séjour de 7 ans en Hongrie, il assiste à la Diète de la Pentecôte. Il ne fera plus ensuite que deux apparitions dans son royaume de Bohême en 1502 et 1508/1509. Alors que l’accord précité devait être limité à une période de 31 ans, il est étendu indéfiniment en 1512.

Vladislas parvient toutefois à faire élire son fils Louis comme successeur au trône de Hongrie le 24 février 1507 et le fait couronner à Prague [9] le 11 mars 1509. Son règne est stable, bien que ses frontières soient sous la pression constante de l’Empire ottoman, et qu’il voie en 1514 la courte révolte de György Dózsa .

Il se marie trois fois : Le 20 août 1476 avec Barbara de Brandebourg , fille d’ Albert III Achille , électeur de Brandebourg [10].

Le 4 octobre 1490 avec Béatrice de Naples , veuve de Matthias Corvin, ce qui le place dans une situation de bigamie.

Le 29 septembre 1502 avec Anne de Foix, après avoir fait annuler ses deux premiers mariages en 1500.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Vladislas IV de Bohême/ Portail de la Hongrie/ Portail de la monarchie/ Catégories : Roi de Bohême/ Roi de Hongrie/ Famille des Jagellon

Notes

[1] Le royaume de Pologne est dirigé alternativement par des ducs et des rois de 960 à 1320, puis uniquement par des rois jusqu’à sa disparition comme royaume indépendant en 1795. Les premières dynasties polonaises sont héréditaires ː les Piast, qui règnent jusqu’en 1370, et les Jagellon, sous lesquels le pays connaît son apogée territorial de 1386 à 1572. Avec l’extinction de la dynastie des Jagellon la monarchie parlementaire polonaise devient élective, et c’est l’assemblée de tous les nobles qui élit le roi. Le dernier roi de Pologne, Stanisław II August, abdique en 1795, suite aux partages du royaume par les puissances voisines. L’État polonais cesse d’exister.

[2] L’État de Lituanie se forme en 1230, quand les tribus baltes menacées dans le Nord par les chevaliers Porte-Glaive et à l’ouest par les chevaliers teutoniques se réunissent sous la direction de Mindaugas. Après que le Grand-Duc Ladislas II Jagellon devient également roi de Pologne en 1386, les deux États se rassemblent en 1440 sous l’autorité d’un souverain unique. En 1569, l’union de Lublin est signée et une nouvelle entité, l’union de Pologne-Lituanie, émerge pour faire place en 1569 à la république des Deux Nations.

[3] Le royaume de Bohême était un royaume situé dans la région de la Bohême, en Europe centrale, dont la plupart des territoires se trouvent actuellement en République tchèque. Devenu une possession héréditaire des Habsbourg en 1620, le royaume a fait partie du Saint Empire jusqu’à sa dissolution en 1806, après quoi il est devenu une partie de l’Empire d’Autriche, puis de l’Empire austro-hongrois.

[4] La Moravie est une région d’Europe centrale, formant aujourd’hui la partie orientale de la République tchèque. Ses villes principales sont Brno et Olomouc. Dans le premier tiers du 11ème siècle, la Moravie est rattachée à la Bohême. La Moravie est aujourd’hui entourée par la Bohême à l’ouest, l’Autriche au sud, la Slovaquie à l’est, la Silésie et la Pologne au nord.

[5] La Silésie est une région qui s’étend sur trois États : la majeure partie est située au sud-ouest de la Pologne, une partie se trouve au-delà de la frontière avec la République tchèque et une petite partie en Allemagne.

[6] La Lusace est une région du nord-est de l’Allemagne, aux confins de la Pologne (Silésie) et de la République tchèque (Bohême), à l’est de la Saxe et au sud du Brandebourg. On distingue deux parties : Haute Lusace et Basse Lusace. La Lusace est toujours habitée par la minorité slave des Sorabes dont les ancêtres, le peuple des Milceni s’installèrent sur ce territoire au 9ème siècle. La Lusace fut province hongroise de 1469 à 1490.

[7] Székesfehérvár, appelée anciennement Albe Royale, est une ville de Hongrie, chef-lieu de la région de Transdanubie centrale et du comitat de Fejér, et chef-lieu du district de Székesfehérvár. Un premier château est construit, puis agrandi sous le règne de Étienne 1er. C’est en ce lieu qu’était conservée la Couronne à la croix penchée, symbole du pouvoir royal, et que se réunissait la Diète de Hongrie.

[8] Kutná Hora est une ville de la région de Bohême centrale, en Tchéquie, et le chef-lieu du district de Kutná Hora. Kutná Hora est célèbre en raison de ses mines d’argent d’où est sorti, au Moyen Âge, jusqu’au tiers de la production européenne ; elles ont permis de financer la construction d’églises, de monuments et de maisons magnifiques. En 1300, Venceslas II promulgue un code royal, le Jus regale montanorum, qui détermine les bases de l’extraction minière et constitue, entre autres, une sorte de code du travail très en avance pour l’époque. Ce code s’accompagne également d’une réforme monétaire qui remplace les différents deniers frappés par les ducs ou les villes pour créer le Gros de Prague. L’expansion de la ville et surtout le caractère géostratégique des mines d’argent poussent les rois de Bohême a édifier des fortifications « en dur » qui remplacent les palissades provisoires ce qui permet de repousser les vaines tentatives d’invasion d’Albert d’Autriche en 1304 et 1307. Au 15ème siècle, l’extraction du minerai commence à faiblir mais la ville vit son âge d’or et l’empereur Venceslas 1er y établit même sa résidence dans la Cour italienne. Lorsque les guerres hussites éclatent, les patriciens majoritairement allemands de la ville se rangent aux côtés de l’empereur Sigismond. Jusqu’à 2000 prisonniers hussites sont condamnés aux travaux forcés dans les mines. Mais Sigismond bat en retraite devant les insurgés menés par Jan Žižka qui prend, pille et brûle la ville en 1422 puis de nouveau en 1424. La frappe de la monnaie qui se tenait dans l’enceinte de la Cour italienne est interrompue, beaucoup de coins de frappe sont perdus et surtout les mines sont endommagées.

[9] Prague est la capitale et la plus grande ville de la République tchèque, en Bohême. Située au cœur de l’Europe centrale, à l’ouest du pays, la ville est édifiée sur les rives de la Vltava. Capitale historique du royaume de Bohême, berceau du peuple tchèque, Prague connaît son apogée au 14ème siècle sous le règne du roi de Bohême et empereur germanique Charles IV qui en fait la capitale de l’Empire. Elle est alors un centre culturel et religieux de première importance, où naissent les balbutiements de la réforme protestante lorsque Jan Hus prêche contre les abus de la hiérarchie catholique et le commerce des indulgences. Brièvement redevenue capitale impériale et culturelle au tournant des 16ème et 17ème siècles sous le règne de Rodolphe II, Prague perd progressivement en importance jusqu’à la Renaissance nationale tchèque au 19ème siècle puis la création de la Tchécoslovaquie au lendemain de la Première Guerre mondiale, en 1918, dont elle devient la capitale.

[10] Les souverains de la marche de Brandebourg, puis du duché de Prusse inclus sont successivement seigneurs, margraves puis princes-électeurs de Brandebourg. À partir de 1618, ils portent le titre de ducs en Prusse. Après 1701, l’électeur de Brandebourg porta le titre de roi en Prusse.