Guigues IV de Forez (vers 1199-1241)
Comte de Forez 1203 à 1241-Comte de Nevers
Premier enfant du second mariage de son père Guigue III , comte de Lyon et de Forez [1], qui a épousé en secondes noces Alix de Suilly.
Il est comte de Forez sous la régence de son oncle Renaud de Forez archevêque de Lyon [2].
En 1223 il fonde l’église Notre-Dame de l’Espérance de Montbrison [3].
En 1226 il devient comte de Nevers [4] par mariage avec Mahaut de Courtenay.
Il participe à la croisade des barons [5], qui débarque à Acre [6] en 1239. Il meurt sur le chemin du retour, alors qu’il accompagne Thibaut comte de Champagne et roi de Navarre.
Il épouse en premières noces en 1205 ou 1206 Philippa Mahaut de Dampierre-Bourbon, fille de Guy II de Dampierre , seigneur de Dampierre [7] et de Bourbon [8]. De ce mariage il a 2 fils.
Il est ensuite fiancé en 1210 à Ermengarde d’Auvergne, fille de Guy II d’Auvergne . Le mariage n’est apparemment pas conclu, pour des raisons de changement politique dans les affaires du comté de Forez.
Il épouse en deuxièmes noces en 1226 Mahaud de Courtenay, veuve d’Hervé IV de Donzy, comte de Nevers, et fille de Pierre de Constantinople.
Notes
[1] Le titre de comte était à l’origine un titre non héréditaire attaché à la personnalité qui se voyait confier l’autorité sur le Lyonnais et le Viennois. À la suite de la permutation de 1173, Philippe-Auguste confirme à Guigues II le droit de garde sur les routes et emploie pour la première fois la double titulature « comte de Lyon et de Forez ». Cette dernière appellation tardive sera reprise par les historiens pour désigner à la fois la lignée comtale patrilinéaire descendante du comte Artaud II de Forez et celle issue de la maison d’Albon qui lui succède au début du 12ème siècle. À la suite de l’accession au trône épiscopal de Renaud de Forez, le titre de comte « de Lyon » ne fut utilisé qu’à titre honorifique par les membres du chapitre de l’Église de Lyon. Le titre de comte « de Forez » continuera à être porté, après le mariage d’Anne Dauphine, par les membres de la maison de Bourbon ainsi par certains membres de la famille royale de France après le rattachement du Forez à la couronne en 1531.
[2] Cité capitale de la Gaule romaine depuis Auguste et à la croisée des chemins du monde romain, Lugdunum accueille dès le 2ème siècle les doctrines chrétiennes rapportées d’Asie mineure. Une petite communauté se structure autour d’un premier évêque saint Pothin vers 150. Chronologiquement l’évêché est le premier de la Gaule et par extension de la France actuelle et l’un des premiers de la partie occidentale de l’empire romain après Rome.
[3] L’église collégiale Notre-Dame-d’Espérance est une église paroissiale, ancienne collégiale, située sur la commune de Montbrison dans la Loire
[4] Le Comté de Nevers est un comté historique au centre de la France. Sa principale ville était Nevers. Il correspond sensiblement à l’ancienne province du Nivernais et au département moderne de la Nièvre. Le comté lui-même date approximativement du début du 10ème siècle. Le comté a été fréquemment associé au Duché de Bourgogne voisin ; il faisait partie des terres et des titres détenus par Henri 1er de Bourgogne. En 1032, le Comté de Nevers est joint au Comté d’Auxerre, mais entre en conflit rapidement avec l’évêque d’Auxerre. Son premier titulaire a été Renaud 1er de Nevers. Nevers est passé sous la domination des comtes de Flandre au 14ème siècle, et à partir de là, est devenu possession de Philippe II le Hardi, Duc de Bourgogne, qui a brièvement réuni les deux terres. Philippe de Bourgogne, le plus jeune fils de Philippe le Hardi, a reçu le comté de Nevers qui est devenu plus tard possession d’une branche cadette des ducs de Clèves. À partir de 1521, les dirigeants de Nevers se sont appelés ducs de Nivernais.
[5] La croisade des barons, nommée aussi croisade de 1239, est une expédition organisée par la noblesse française à la suite de l’appel du pape Grégoire IX visant à protéger Jérusalem. Bien préparée militairement, mal préparée diplomatiquement et dirigée par le comte de Champagne qui manquait de sens politique, elle n’apporta aucun résultat aux croisés. Pour des raisons mal connues, elle n’est pas considérée comme une croisade à part entière. Elle était composée d’une imposante armée, mais les chiffres sont approximatifs et souvent différents.
[6] Acre est une ville d’Israël, située au nord de la baie de Haïfa, sur un promontoire et dotée d’un port en eaux profondes. Acre est située à 152 km de Jérusalem et dépend administrativement du district nord. Cette ville côtière donne son nom à la plaine d’Acre qui comporte plusieurs villages. Son ancien port de commerce florissant dans l’Antiquité, est devenu une zone de pêche et de plaisance de moindre importance. Elle devient au 13ème siècle la capitale du Royaume de Jérusalem et le principal port de Terre sainte.
[7] Dampierre est une commune française, située dans le département de l’Aube
[8] Le duché de Bourbon, plus communément nommé Bourbonnais, est une région historique et culturelle française située dans le centre du pays. Cette ancienne province a pour chef-lieu Moulins et son territoire correspond approximativement au département de l’Allier, mais certaines portions se trouvent réparties dans des départements voisins, comme le Puy-de-Dôme (partie des Combrailles et région d’Aigueperse), le Cher (arrondissement de Saint-Amand-Montrond) ou le nord-est de la Creuse. La province comme la famille doit son nom à la ville de Bourbon-l’Archambault, qui est le berceau de la première maison de Bourbon, maison féodale apparue au 10ème siècle. Le Bourbonnais entre dans la famille royale par le mariage, en 1272, de Béatrice de Bourgogne, fille de Jean de Bourgogne, avec Robert de Clermont, dernier fils de Saint Louis.