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L’histoire pour le plaisir

Federico d’Arborée

mercredi 22 mai 2024, par lucien jallamion

Federico d’Arborée (1377-1387)

Juge d’Arborée de 1383 à 1387

Carte des différentes parties du Judicat d'ArboréeNeveu et successeur de son oncle Ugone III d’Arborée , il règne, comme il est encore très jeune, sous la régence de sa mère Éléonore d’Arborée.

Federico naît à Castel Genovese [1], en 1377

Fils Éléonore d’Arborée et de Brancaleone Doria , un gentilhomme appartenant à la célèbre dynastie génoise des Doria [2]. La documentation mentionne qu’en 1382 Éleonore réside à Gènes [3], ou elle conclut un pacte avec le doge [4] Nicolò Guarco qui accepte de lui prêter 4.000 florins en échange de la promesse que Federico épousera sa fille Bianchina Guarco. Si la jeune fille décède avant le mariage le contrat sera nul. C’est Federico qui meurt avant d’atteindre la puberté et de ce fait l’accord ne deviendra jamais effectif.

Ugone III est assassiné en 1383 avec sa fille unique et héritière Benedetta d’Arborea, lors d’une conjuration organisée par des rebelles. Les barons du Judicat d’Arborée [5] se réunissent immédiatement dans la Corona de Logu et élisent comme juge le jeune Federico, qui n’est alors âgé que de 6 ans parce qu’il est le parent mâle le plus proche du souverain défunt. Sa mère Éleonore doit immédiatement prendre en main la régence pour assurer la souveraineté de son fils et combattre les révoltés, car le propre père de Federico, Brancaleone, qui se trouve à cette époque à la cour d’Aragon [6] est arrêté sur ordre du roi Pierre IV d’Aragon, du fait des pressions exercées par les ennemis de la maison d’Arborée.

Federico meurt en 1387 et il a comme successeur son frère cadet Mariano V, toujours sous la régence d’Éleonore.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Federico di Arborea »

Notes

[1] désormais Castelsardo

[2] La famille Doria, originellement de Auria (provient de filiis Auriae), signifiant « les fils d’Auria », et ensuite de Oria ou d’Oria, est une des familles patriciennes les plus anciennes et les plus illustres de Gênes. La légende veut qu’ils soient issus d’Arduin, vicomte de Narbonne, qui passa par Gênes vers 1050 en se rendant à la croisade. Tombé gravement malade, il fut accueilli pour être soigné dans la maison de la veuve de la famille de Volta. Il tomba amoureux d’une des deux filles de la maison Oria (Orietta) dont il eut un fils Ansaldo, qui fut surnommé fils d’Oria. Puis viennent Emanuele en 1225, seigneur d’Andorre, et Oberto qui acheta Sanremo. La famille possédait autrefois la principauté d’Oneille, mais la vendit avec ses environs au duc de Savoie, Emmanuel-Philibert en 1579.

[3] Gênes est une ville italienne, capitale de la Ligurie, premier port italien et deuxième port de la mer Méditerranée. Gênes est située sur le golfe de Gênes, partie septentrionale de la mer de Ligurie. La ville correspond à l’inclinaison de l’arc de cercle formé à cet endroit par la côte. Au nord de la ville commencent les Apennins, débouchant à proximité sur la plaine du Pô. Gênes offre une façade méditerranéenne au nord de l’Italie, à 193 km de Nice au sud-ouest, à 155 km de Milan au nord et à 518 km de Rome au sud-est.

[4] Le doge de Gênes est le dirigeant de la république de Gênes.

[5] Le Judicat d’Arborée est un des quatre judicats qui naquirent en Sardaigne au 8ème siècle pour remplacer un Empire romain devenu trop lointain (celui de Byzance) et pour se protéger notamment des razzias arabes. L’Arborée se développa dans la partie centre-occidentale de l’île, riche en terres agricoles et pastorales (les autres judicats sont ceux de Logudoro ou de Torres, de Gallura, de Cagliari ou Pluminos). Le Judicat d’Arborée, comme du reste les trois autres judicats était un royaume souverain selon le principe juridique Superiorem non recognoscens, avec un territoire subdivisé en Curatorie, des districts dirigés par un curateur et comprenant des centres habités appelés « ville » (différent du mot français homonyme, du latin villa). Le judicat avait son propre Parlement, la Corona de Logu, composé des représentants des Curatorie. Il possédait son propre domaine public, le Rennu, votait les lois, avait des frontières et frappait monnaie. Son chef était le Judex ius dicens (celui qui dit la loi). Le juge tirait son autorité non seulement de l’hérédité mais également par la reconnaissance de son Imperium par la Corona de Logu.

[6] Le royaume d’Aragon est une entité politique du nord-est de la péninsule Ibérique, née en 1035 de l’union des comtés d’Aragon, du Sobrarbe et de la Ribagorce et disparue en 1707 avec son intégration au sein du royaume d’Espagne par les décrets de Nueva Planta.