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Pierre 1er d’Alençon ou Pierre de France

samedi 13 avril 2024, par lucien jallamion

Pierre 1er d’Alençon ou Pierre de France (1251-1283)

Prince français-Comte d’Alençon de 1268 à 1283-Comte de Blois, de Chartres-seigneur de Guise de 1272 à 1283

5ème fils de Saint Louis, roi de France, et de Marguerite de Provence. Il naît durant la septième croisade [1] dans la forteresse templière de Château-Pèlerin [2], où sa mère Marguerite de Provence séjourne à l’écart des combats, après avoir donné naissance à un premier fils en Égypte. Il vit à Paris, jusqu’en 1268, année où en mars son père lui donne en apanage et en pairie le comté d’Alençon [3] et du Perche [4], ainsi que les seigneuries de Mortagne-au-Perche [5] et de Bellême [6].

Il accompagne son père à Tunis [7] lors de la huitième croisade [8] en 1270, mais cette expédition s’avère être un fiasco, en raison de l’épidémie de dysenterie qui décime l’armée des croisés. Son père, ainsi que son frère aîné Jean Tristan succombent à la maladie.

De retour en France, il épouse en 1272 Jeanne de Châtillon , qui lui apporte les terres de Blois [9], Chartres [10] et Guise [11].

En 1282, après les Vêpres siciliennes [12], il se rend dans le royaume de Naples [13] pour porter secours à son oncle paternel Charles d’Anjou. Il guerroie pour le compte de Charles, mais meurt à Salerne [14] le 6 avril 1283. Son corps est ramené aux Cordeliers de Paris [15], où il est inhumé, et son cœur porté dans l’église des dominicains [16].

Après sa mort, sans enfant survivant, son apanage d’Alençon retourne à la Couronne, sa veuve ne se remarie pas et vend, en 1286, Chartres à Philippe le Bel. Blois et Guise passèrent alors à un cousin de la famille de Châtillon.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Pierre Ier d’Alençon/ Portail du royaume de France/ Catégories : Capétien direct/ Comte de Blois/ Comte de Chartres/ Comte de Dunois/ Comte du Perche/ Comte d’Alençon

Notes

[1] La septième croisade est la première des deux croisades entreprises sous la direction du roi Louis IX dit Saint Louis. Décidée par le roi en 1244, elle quitte le royaume de France en 1248 et aborde l’Égypte en 1249. Vaincue par les maladies, l’armée ne retrouve sa liberté qu’en 1250, et le roi de France passe les quatre années suivantes à mettre le royaume de Jérusalem en état de se défendre contre les Mamelouks. La croisade prend fin en 1254, avec le retour du roi en France après la mort de sa mère Blanche de Castille, qui assurait la régence du royaume pendant son absence.

[2] Le château Pèlerin, appelé aussi forteresse d’Atlit, était une des plus grandes forteresses templières en Terre sainte. Elle est bâtie sur un éperon rocheux entouré d’eau qui se situe sur la côte méditerranéenne, à environ 25 km au nord de Césarée et à environ 12 km au sud d’Acre et du mont Carmel, alors dans le royaume franc de Jérusalem. Elle est construite à l’est de la Tour du Détroit, cette dernière étant déjà en possession des Templiers. Château Pèlerin se trouve aujourd’hui à proximité du village d’Atlit en Israël et du site archéologique néolithique d’Atlit Yam.

[3] La première maison des comtes d’Alençon descend des seigneurs de Bellême. En 1268, Alençon fut donnée en apanage à Pierre, fils de Louis IX puis en 1293, à Charles, comte de Valois, frère de Philippe le Bel. Une troisième maison des chefs d’Alençon fut issue de Charles II, second fils du comte de Valois, tué à la bataille de Crécy en 1346. Le comté d’Alençon fut élevé au statut de duché en 1414.

[4] Le comté du Perche est issu de l’union de deux seigneuries : celle de Mortagne-au-Perche, et celle de Nogent-le-Rotrou. Les seigneurs de Mortagne furent parfois qualifiés de comtes, mais pas de manière systématique. Ce fut le comte Geoffroy de Mortagne qui adopta le titre de comte du Perche, à la fin du XIIe siècle. À la mort de l’évêque Guillaume du Perche, en 1226, le comté fut réuni à la Couronne. Plus tard il fut donné en apanage à des princes du sang.

[5] Mortagne-au-Perche est une commune française, située dans le département de l’Orne. Ancienne capitale du Perche (province), le centre de la région économique.

[6] La seigneurie de Bellême est le domaine possédé par la famille de Bellême du 10ème siècle à l’an 1113. Située aux confins du duché de Normandie et du comté du Maine, elle s’étalait à son apogée du Passais à l’ouest au Saosnois à l’est en passant par la campagne d’Alençon et une partie du Perche. Outre sa capitale, Bellême, ses villes principales étaient Sées, Alençon et Domfront.

[7] Tunis est la ville la plus peuplée et la capitale de la Tunisie. Elle est aussi le chef-lieu du gouvernorat du même nom depuis sa création en 1956. Située au nord du pays, au fond du golfe de Tunis dont elle est séparée par le lac de Tunis, la cité s’étend sur la plaine côtière et les collines avoisinantes. Son cœur historique est la médina. Bourgade modeste placée dans l’ombre de Carthage, Kairouan puis Mahdia, elle est finalement désignée comme capitale le 20 septembre 1159, sous l’impulsion des Almohades, puis confirmée dans son statut sous la dynastie des Hafsides en 1228 et à l’indépendance du pays le 20 mars 1956.

[8] La huitième croisade est une campagne militaire lancée par le roi Louis IX, futur « saint Louis », en 1270 à la suite des menaces que le sultan mamelouk Baybars fait peser sur les États latins d’Orient.

[9] Le comté de Blois est un ancien comté du Nord de la France. Le comté de Blois était une juridiction féodale du Royaume de France née vers 900. Le premier vicomte est Garnegaud, décédé en 906. Son successeur était le chevalier bourguignon Thibaud l’Ancien qui reçut également la vicomté de Tours en 908 et en 940, il devint vicomte de Blois et de Tours. Il mourut en 943 et son fils Thibaut le Tricheur prend le titre de Comte de Blois et s’empare du comté de Chartres. Son fils Eudes 1er devient Comte de Blois et de Chartres, de Tours, de Châteaudun, de Provins et de Reims. Son fils Thibaut II lui succède de 996 à 1004 . Son frère Eudes II rajoute à son domaine le comté de Meaux et le comté de Troyes. Il meurt en 1019, date à laquelle les domaines sont divisés. La dynastie continua jusqu’à la mort de Thibaut VI, donnant le comté à sa fille Marguerite de Blois. Le comté passe alors dans la Maison d’Avesnes puis de Blois-Châtillon. En 1397, le comté est intégré au Duché d’Orléans par manque de descendance.

[10] Terre à proximité de la Normandie, le Chartrain a été au cours des 9ème et 10ème siècles secoué par les invasions et guerres normandes, notamment en 858 et en 911. Pour fixer les populations normandes et mettre ainsi un terme au saccage des terres du royaume, Carloman fait le chef viking Hasting « comte de Chartres » en 882, après l’avoir battu en 879. Sitôt comte, Hasting vend sa possession en 886. Vassal du duc des Francs Hugues le Grand, un certain Thibaud de Blois profite de la jeunesse de l’héritier au titre ducal pour s’ériger en « comte de Blois » vers 960 alors que son père en était le vicomte. Bientôt, les terres personnelles du comte sont augmentées du comté de Chartres ainsi que la vicomté de Châteaudun. Le titre reste dans les mains de la famille de Thibault jusqu’en 1286, date à laquelle le comté est de nouveau fondu dans le domaine royal.

[11] Guise, est une commune française située dans le département de l’Aisne, La bourgade de Guise, capitale excentrée de la Thiérache, s’est développée à l’ombre d’un puissant château fort placé sur ses hauteurs. La terre de Guise est qualifiée de comté à partir du 13ème siècle, elle est érigée en duché-pairie en 1528. Les seigneurs de Guise, comtes puis ducs de Guise, sont issus d’une branche cadette de la maison de Lorraine. La forteresse de Guise contrôle l’Oise. Il existe, encore aujourd’hui, d’importants vestiges de cette bourgade fortifiée, élément du système de fortification du nord du royaume de France au temps de la Renaissance

[12] Les « Vêpres siciliennes » sont un soulèvement et une révolte populaire de l’île de Sicile contre la domination féodale du roi d’origine française Charles d’Anjou, survenu à Palerme et Corleone, le 31 mars 1282, mardi de Pâques. À la suite de ce soulèvement et du massacre des Français, les Siciliens se libèrent du joug angevin en passant sous la protection du roi d’Aragon Pierre III. L’événement est donc à la fois un moment clef de l’histoire nationale sicilienne et un tournant géopolitique.

[13] Le royaume naquit de la scission de fait du royaume de Sicile, provoquée par les Vêpres siciliennes de 1282. Le roi Charles d’Anjou, chassé de l’île de Sicile par les troupes de Pierre III d’Aragon, ne se maintint que sur la partie continentale du royaume. Naples devint la capitale de ce nouveau royaume, ce qui provoqua une forte croissance de la ville qui était auparavant supplantée par Palerme. Sous le règne de Robert 1er, le royaume connaît une période de paix et de prospérité. Le roi fit de Naples l’un des centres culturels de l’Italie, invitant à sa cour Giotto, Pétrarque et Boccace. La seconde partie du 14ème siècle vit cependant s’amorcer une période de déclin due à la lutte fratricide entre deux branches adverses de la dynastie angevine pour régler la succession de Robert 1er puis celle de sa fille, la reine Jeanne 1ère. La maison d’Anjou-Duras finit par triompher, avec Charles III, duc de Duras, qui fit assassiner la reine Jeanne en 1382. Son fils, Ladislas 1er, étendit provisoirement le royaume sur une bonne partie de l’Italie centrale, caressant le rêve d’unifier la péninsule. À sa mort sans héritier en 1414 c’est sa sœur, Jeanne II, qui monta sur le trône.

[14] Salerne, en italien Salerno, est une ville italienne de la province de Salerne en Campanie. Capitale de la principauté de Salerne de 861 à 1076, elle fut prise en 1077 par Robert Guiscard. Choisie par les Normands comme capitale de l’Italie du Sud au 11ème siècle, la ville fut le creuset du style « normand arabo-byzantin » Salerne accueillit la plus ancienne université de médecine d’Europe, la Schola Medica Salernitana, la plus importante source de savoir médical en Europe au début du Moyen Âge.

[15] Église conventuelle construite au 13ème siècle, l’une des plus vastes du vieux Paris faisait partie de l’ensemble du grand couvent des Cordeliers de Paris avec un cloître et un collège. Les Cordeliers est le nom que prirent les Franciscains installés en France. Elle a été le siège pendant la Révolution du Club des Cordeliers. Elle a été rasée au cours du 19ème siècle.

[16] Le grand couvent des Jacobins ou couvent des Jacobins de la rue Saint-Jacques (d’où le nom de jacobins attribué aux dominicains en France, Jacques se disant Jacobus en latin) était un couvent dominicain fondé au début du 13ème siècle, situé rue Saint-Jacques à Paris, au niveau de l’actuel n° 158.