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Maria d’Aviz de Portugal dite Marie de Portugal

dimanche 10 décembre 2023, par lucien jallamion

Maria d’Aviz de Portugal dite Marie de Portugal (1538-1577)

Princesse portugaise-Duchesse de Parme et de Plaisance par mariage

Infante de Portugal, fille du prince Édouard dit Duarte duc de Guimarães, 4ème duc de Guimarães [1], et Isabelle de Bragance. Dans le cadre de la politique menée par Philippe II d’Espagne et par Octave Farnèse, duc de Parme [2] et de Plaisance [3], elle épouse Alexandre Farnèse, le fils du duc.

Le mariage est célébré à Bruxelles [4] le 11 novembre 1565, auprès de la cour de Philippe II. Les fêtes sont tellement somptueuses que les dépenses, toutes à charge du roi, semblent excessives même au duc. Le couple s’installe à Parme en 1566. L’année suivante naît leur premier enfant, Marguerite puis en 1569, Ranuce , futur duc de Parme et de Plaisance et en 1573, enfin Édouard , futur cardinal.

Maria est une femme d’une grande dévotion religieuse et très amoureuse de son mari bien que celui-ci fréquente publiquement de nombreuses dames du duché. Humiliée par cette situation, Maria s’investit dans les œuvres de charité.

Elle meurt à l’âge de 39 ans, en 1577. Peu de mois après, Alexandre retourne en Flandre [5] et ne revient plus à Parme.

Sa dépouille repose au côté de son mari Alexandre, dans la basilique Santa Maria della Steccata à Parme [6].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Maria d’Aviz »

Notes

[1] Le titre de duc de Guimarães est créé en 1475 par le roi Alphonse V de Portugal en faveur de Ferdinand II, 3ème duc de Bragance. Ferdinand avait été fait comte de Guimarães en 1464, puis élevé à la dignité ducale. Le titre reste dans la maison de Bragance jusqu’au mariage d’Isabelle de Bragance avec l’infant Édouard (1515-1540).

[2] Le duché de Parme et de Plaisance était un petit État de la péninsule italienne qui exista entre 1545 et 1802 puis de 1814 à 1859. Les ducs de Parme et de Plaisance furent également ducs de Plaisance excepté dans les premières années du règne d’Octave Farnèse (1549 -1556) et sous le règne des deux ducs choisis par Napoléon Bonaparte en 1808.

[3] Plaisance est une ville italienne, chef-lieu de la province de Plaisance, située sur la rive droite du Pô, en Emilie Romagne (plaine du Pô). À Plaisance en 456, Ricimer, commandant des forces armées romaines, renversa l’empereur Avitus. Il épargna Avitus et lui permit de devenir évêque de Plaisance. En 1095, elle est le siège du concile de Plaisance, à l’origine de la première croisade. Au Moyen Âge, Plaisance fait partie du Saint Empire romain germanique et adhère à la Ligue lombarde. Cédée à la Papauté à l’issue des guerres d’Italie, elle fut unie à Parme en 1545 au sein du duché de Parme et Plaisance, sous la domination de la famille Farnese, puis passa aux Bourbons en 1732.

[4] Bruxelles, est une ville et une agglomération de Belgique. Celle-ci s’étend au-delà des limites administratives de la Région de Bruxelles-Capitale pour englober des parties du Brabant flamand et du Brabant wallon. En son centre se trouve la commune de Bruxelles proprement dite, dont le nom utilisé par la constitution belge est ville de Bruxelles. À l’aube des guerres de Religion, Bruxelles est secouée par le conflit qui oppose la noblesse des Pays-Bas (Hollande et Belgique) et les États généraux, d’une part, au roi d’Espagne Philippe II, fils de Charles-Quint, de l’autre. Il est reproché à Philippe II de ne pas respecter les libertés des divers états qui avaient été octroyées, au fil des siècles, par les ducs de Brabant et leurs successeurs de Bourgogne. S’y ajoute le conflit né de l’expansion du protestantisme auquel s’oppose Philippe II. L’exécution capitale à Bruxelles des chefs de l’opposition, les comtes d’Egmont et de Hornes, ainsi que de nombreux opposants, déclenche un soulèvement qui s’étend à tous les Pays-Bas jusqu’au nord de la Hollande. C’est la guerre de Quatre-Vingts Ans au cours de laquelle Bruxelles devient même une ville dominée par les protestants et subit un siège d’un an. La victoire des Espagnols sur la ville insurgée inaugure la Contre-Réforme catholique qui multiplie les édifices religieux de style baroque. Au 17ème siècle, la ville est capitale de l’industrie de la dentelle.

[5] Le comté de Flandre a été un pagus carolingien, puis l’une des principautés du royaume de France, particulièrement impliquée dans les conflits franco-anglais, aux frontières et à l’influence durement disputées depuis sa création au 9ème siècle jusqu’en 1384, date de la mort du comte Louis de Male. Le comté, possédé par la Maison de Flandre de 863 jusqu’à la mort de la dernière comtesse, Marguerite de Constantinople, en 1280, puis par la Maison de Dampierre-Flandre, puis devenu l’une des possessions de la Maison capétienne de Bourgogne en 1385, devint alors l’un des principaux centres des États bourguignons. Après la Guerre de succession de Bourgogne il fut ensuite progressivement intégré aux Pays-Bas bourguignons et fut finalement détaché du royaume de France par le Traité de Madrid en 1526 en faveur des Habsbourg d’Espagne. Louis XIV en reconquit une partie sur les Espagnols. Le comté cessa d’exister en 1795 après la conquête des Pays-Bas autrichiens par les Français. Le territoire de ce comté correspond approximativement aux provinces belges actuelles de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale, à l’ouest de la province de Hainaut (arrondissements de Tournai et Mouscron), plus la partie de la province d’Anvers située à l’ouest de l’Escaut, la Flandre zélandaise et la région historique de Flandre française (région de Lille, Dunkerque, Hazebrouck, Douai,…).

[6] L’église Santa Maria della Steccata (Sainte-Marie-de-la-Palissade) à Parme est un splendide exemplaire de l’architecture parmesane typique de l’architecture de la Renaissance. C’est Nicolò Urbani, évêque de Lodi qui pose la première pierre de l’église de Santa Maria dello Steccato, avant de devenir della Steccata. La construction de l’église débute en 1521 sous l’autorité des chefs de chantier Giovan Francesco Zaccagni et de Bernardino son père, qui avait déjà fait la preuve de sa compétence et de la pleine maturité de son style par la construction de l’église de San Giovanni Evangelista. Les travaux s’accélèrent de 1522 à 1524 comme l’indique le relevé des paiements présents dans les archives de l’église. En 1524, des désaccords apparaissent, les questions sont portées devant des commissions spéciales auxquelles participe Le Corrège qui les licencie en 1525. Les travaux se poursuivent sous la direction de Giovan Francesco d’Agrate qui exécute les ornementations en marbre. D’autres modifications sont réalisées sur les suggestions d’Antonio di Sangallo et l’église est consacrée le 14 février 1539 par le cardinal légat Giovanni Maria Dal Monte. La décoration de l’arc du presbytère est le travail du Parmigianino de 1530-1539.