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Octave Farnèse ou Ottavio Farnese

samedi 14 mars 2020, par ljallamion

Octave Farnèse ou Ottavio Farnese (1524-1586)

Second duc de Parme et de Plaisance-Second duc de Castro

Portrait de Octave Farnèse (Galleria nazionale di Parma galerie d'art à Parme)Né à Valentano [1]. Fils de Pierre-Louis Farnèse et de Gerolama Orsini . Petit-fils du pape Paul III et frère des cardinaux Ranuce Farnèse et Alexandre Farnèse .

Le 4 novembre 1538 Octave épouse Marguerite d’Autriche , fille naturelle de Charles Quint et de Jeanne van der Gheyst. Octave a 15 ans et Marguerite qui est veuve depuis peu d’Alexandre de Médicis dit Alexandre le Maure, duc de Toscane [2] en a 16. Le mariage est célébré dans la chapelle Sixtine [3] en présence du pape, celui-ci tranchera en faveur de sa nouvelle petite-fille les contestations sur l’héritage romain des Médicis.

Avec ce mariage, Octave entre dans le cercle fermé des familles souveraines d’Europe. Ce mariage n’est pas très heureux en raison de la faible compréhension et délicatesse d’Octave et pour le continuel souvenir de la cour des Médicis que Marguerite regrette, les ambiances romaines semblant ennuyeuses.

La situation change quand Octave revient blessé d’une expédition à Alger en 1541 et son aversion se transforme en affection.

En 1540, au cours d’un consistoire [4] secret, Octave est nommé duc héréditaire de Camerino [5] et seigneur de Nepi [6] au détriment des Varano [7] mais il abandonne ce fief dès que son père devint duc de Parme [8] en 1545.

Une telle décision ne plaît pas à Octave qui doit renoncer à un État souverain dans la perspective d’une succession, ainsi avec l’appui de Paul III, il obtient de son père le duché de Castro [9]. Au cours de la même année, Marguerite met au monde des jumeaux, Charles (Carlo) qui meurt jeune et Alexandre (Alessandro) qui mène des entreprises qui augmentent le prestige de la famille Farnèse dans toute l’Europe.

Le baptême des jumeaux a lieu à Sant’Eustachio, en présence du pape, de 19 cardinaux et de parrains d’exception : Charles Quint et la reine de France.

Après que la noblesse de Plaisance [10], certainement en accord avec le gouverneur de Milan Ferrante Gonzague dit Ferdinand Ier de Guastalla , assassine Pierre Louis Farnèse en 1547, les troupes de l’Empereur sous le commandement de Don Ferrante, occupent Plaisance. Paul III, sans perdre de temps, convoque le consistoire et déclare qu’Octave est duc de Parme et inféodé à l’Église selon l’investiture réalisé par lui-même. Au cours du même consistoire, il lui attribue la charge de Gonfalonnier [11] de l’Église.

Le pape continue à négocier avec l’Empereur se rendant compte que Charles Quint considère le Duché de Parme et Plaisance comme une dépendance de l’empire, aussi il décide d’exiger Parme pour l’église et de donner Castro et Cametino à ses deux petits fils.

Paul III, profitant de l’absence d’Octave, envoie Camillo Orsini [12] comme légat [13] pour prendre possession de la ville. À peine Octave en est informé, il se précipite à Parme pour faire valoir son droit mais sans résultat.

Il cherche à reconquérir Parme par la force mais après un échec, il négocie avec Ferrante Gonzague. Il est admis que la rébellion à l’égard de son grand-père accéléra la mort de celui-ci qui a lieu le 10 novembre 1549. Peu avant sa mort, son petit-fils Alexandre le convainc d’envoyer une bulle au légat lui enjoignant de se retirer de Parme pour Bologne [14] laissant ainsi la cité à Octave.

Mais la nouvelle du siège papal vacant arrive à Parme et le légat refuse de suivre l’ordre à moins qu’il ne soit donné par un autre pape.

Entre-temps, durant le conclave, l’appui du cardinal Farnèse au cardinal del Monte se révèle décisif pour son élection. Giovanni Maria del Monte est élu avec le nom de Jules III. Le nouveau pape se montre généreux et enjoint à Camillo Orsini de remettre Parme entre les mains d’Octave.

Quelques jours après, le duc fait une entrée triomphale dans la ville et avec l’appui du pape, quelques mois après, il entre en possession de Plaisance.

Ces faits sont rapportés par Don Ferrante à Charles Quint de manière négative. Don Ferrante distille des horreurs dans l’esprit d’Octave lui faisant croire que son beau-père veut lui enlever le duché ainsi le duc se rapproche de ses frères et d’un commun accord, ils décident de négocier avec le roi de France Henri II.

Quand le pape mal informé par Don Ferrante sur cet accord entre Octave et le roi de France enjoint à Octave de restituer Parme en échange de Camerino, Celui-ci refuse. Le même jour, le 27 mai 1551, Henri II et le duc de Parme signent un traité dans lequel le duc promet de ne pas abandonner l’alliance avec les Valois et le roi prend sous sa protection la maison Farnèse lui assurant des troupes et de l’argent. Il nomme commissaire à la guerre et à l’artillerie du duché Francesco De Marchi , grand expert en fortifications et technologies militaires.

Jules III, à la suite de cet accord, déclare le duc rebelle et lui ôte son titre et son duché. Son frère Horace Farnèse rejoint immédiatement son frère et le pape lui retire la préfecture de Rome et met sous séquestre le duché de Castro.

La guerre commence mal pour les Farnèse : Don Ferrante prend rapidement Colorno [15] et peu après Horace est battu vers Mirandola [16]. Pour rendre la défaite plus cuisante, Don Ferrante dévaste la campagne parmesane prenant le risque de déclencher la colère du pape et provoquant une famine. Il fait régulièrement arriver des provisions pour Marguerite pour ne pas encourir des sanctions de l’empereur.

Le 12 septembre une armée française traverse les Alpes et Don Ferrante doit retirer ses troupes pour défendre la Lombardie. À partir de ce moment, l’évolution de la guerre change. Le 29 avril 1552, les représentants du pape, de la France et de Parme signent une trêve qui doit durer 2 ans et Charles Quint ratifie la suspension du conflit.

L’accord prévoit la restitution aux Farnèse de tous leurs biens, honneurs et privilèges. Pendant la trêve, Charles Quint se prépare à la reprise du conflit pendant que le roi de France s’occupe de l’organisation du mariage entre Horace et sa fille. À cause de la mort d’Horace, le mariage dure seulement quelques mois et bien que le roi de France écrit à Octave qu’il veut élever son petit-fils Alexandre et qu’il lui envoie le collier de l’Ordre de Saint Michel [17], les rapports entre Parme et la France se dégradent toujours plus.

Le 15 septembre 1556 Octave, après la restitution de presque toutes les villes occupées par son père Pierre Louis, se met sous la protection de Philippe II d’Espagne reniant les engagements avec la France et envoyant son fils Alexandre à la cour d’Espagne. Parmi les clauses du traité, Plaisance devient un fief espagnol enfreignant ainsi les droits de souveraineté du Saint Siège.

Les rapports entre l’Espagne et le Saint Siège se détériorent, ainsi le pape envoie un émissaire en France pour la convaincre de faire la guerre à l’Espagne. Cette guerre est désastreuse pour les Français et elle consolide les frontières espagnoles. À la suite de cette guerre, Octave reçoit la Toison d’Or [18] et le titre de capitaine général de guerre espagnol. Marguerite reçoit la régence des Pays-Bas [19].

Après le départ de son épouse et de son fils, Octave reste seul à Parme. Il s’efforce de rendre le duché prospère, de s’attacher la bienveillance de ses sujets appliquant les sages mesures déjà prises par son père. Il pardonne au comte Sanseverino [20] qui l’a combattu pendant la guerre de Parme mais il confisque le fief de Borgotaro [21] qui appartient à la famille Landi.

Parme devient sa résidence, s’installant d’abord dans le palais épiscopal. Il s’occupe de sciences étudiant Euclide avec Francesco Paciotto qui lui dédie un livre.

Durant cette période, Octave a des relations extra conjugales d’où naissent des enfants naturels. À la fin de sa vie, le duc s’amourache de la très belle Barbara Sanseverino.

Après plusieurs années de tranquillité pendant lesquelles le duc sait consolider le duché en faisant la promotion de l’économie et des échanges financiers, commerciaux et culturels, Octave est l’objet d’une conjuration en 1582. Deux Scotti et un Anguissola sont arrêtés et torturés. Après avoir confessé leur crime, ils sont exécutés en décembre de la même année.

En 1586, peu de temps avant sa mort, Philippe II lui restitue officiellement Plaisance non à sa demande mais en compensation des victoires remportées par son fils Alexandre qui lui succède sur le trône du duché.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Octave Farnèse/ Portail de la politique en Italie/ Catégories : Duc de Parme et de Plaisance

Notes

[1] dans le nord de l’actuelle province de Viterbe, dans le Latium

[2] La Toscane dirigée d’abord par des margraves et des marquis au 9ème et 10ème siècles, devint un ensemble de Cité États à statut républicain oligarchique. Au 15ème siècle, avec Cosme de Médicis, elle est progressivement réunifiée dans une seule entité politique et passe entre les mains de la famille des Médicis, l’une des plus puissantes durant la Renaissance. Cette famille a gouverné la Toscane du 15ème au 18ème siècle. Le Grand-duché de Toscane est fondé officiellement au début du 16ème siècle, lorsque Cosme de Médicis (1519-1574) reçoit le titre de Duc puis de Grand-Duc. Le Grand-duché disparaît en 1801, lorsque Napoléon Bonaparte, le transforme en royaume d’Étrurie. Cependant, le titre de grand-duc de Toscane perdure et est toujours porté par une branche cadette de la famille de Habsbourg Lorraine.

[3] La chapelle Sixtine, appelée originellement chapelle de Sixte, est une des salles des palais pontificaux du Vatican et fait partie des Musées du Vatican. Remplaçant la chapelle Pauline puis le palais du Quirinal, la chapelle Sixtine est le lieu où, traditionnellement depuis le 15ème siècle, les cardinaux réunis en conclave élisent le nouveau pape

[4] Un consistoire est une assemblée de cardinaux convoquée librement par le pape pour le conseiller, débattre de sujets concernant divers aspects de la vie de l’Église ou de l’organisation de la curie. Progressivement, les consistoires ont perdu leur dimension consultative pour se ritualiser et devenir l’occasion de l’annonce de décisions importantes ou de la création de nouveaux cardinaux.

[5] Camerino est une commune italienne située dans la province de Macerata, dans la région des Marches, en Italie centrale. Aux environs de 1050, le Marquis Bonifacio occupe la Ville pour la donner par la suite à sa fille, la comtesse Mathilde, laquelle en 1077 la cède à l’Eglise. Autour de l’an 1000, Camerino est une ville florissante et indépendante qui bat monnaie à l’effigie des saints Venanzio et Sant’Ansovino. A l’origine Gibeline, elle devient forteresse guelfe et siège de la délégation pontificale en 1240 raison pour laquelle elle subit une destruction en 1259 de la part des troupes impériales de Manfred de Hohenstaufen, conduites par Perceval Doria. Une grande partie de la population est massacrée. En 1382, pour la défense du territoire de Camerino Giovanni Da Varano fait construire un mur long de 12 kilomètres jonché de tours, de fossés et digues faîtes de gros troncs taillés d’où le nom d’une ligne dite « Intagliata ». Par la suite, la famille Da Varano gouverne pratiquement la ville pendant 3 siècles.

[6] Nepi est une commune de la province de Viterbe dans le Latium en Italie.

[7] Le hameau de Varano est une frazione de la commune de Camerino, dans la province de Macerata, dans la région des Marches, en Italie centrale. La famille Varano s’est illustrée par ses condottieres guelfes au 14ème siècle.

[8] Le duché de Parme et de Plaisance était un petit État de la péninsule italienne qui exista entre 1545 et 1802 puis de 1814 à 1859. Les ducs de Parme et de Plaisance furent également ducs de Plaisance excepté dans les premières années du règne d’Octave Farnèse (1549 -1556) et sous le règne des deux ducs choisis par Napoléon Bonaparte en 1808.

[9] Le duché de Castro fut un fief de l’Italie centrale administré comme un État indépendant par les Farnèse de 1537 à 1649 ; il comprenait une petite zone territoriale de l’actuelle région du Latium et s’adossait à la Toscane. Le duché de Castro et de Ronciglione est créé par le pape Paul III Farnèse (1534-1549), par la bulle Videlicet immeriti du 31 octobre 1537, pour consolider les possessions de famille et pour favoriser son fils Pier Luigi et sa descendance masculine. Le duché a une existence brève, à peine plus de 110 ans et il est éclipsé par les possessions des Farnèse dans la région de Parme. Le duché de Castro s’étend de la mer Tyrrhénienne au lac de Bolsena, dans une bande de terre délimitée par le fleuve Marta et par le fleuve Fiora, remontant jusqu’à l’affluent Olpeta et au lac de Mezzano. Les duchés de Latera et le comté de Ronciglione sont annexés au duché.

[10] Plaisance est une ville italienne, chef-lieu de la province de Plaisance, située sur la rive droite du Pô, en Emilie Romagne (plaine du Pô). À Plaisance en 456, Ricimer, commandant des forces armées romaines, renversa l’empereur Avitus. Il épargna Avitus et lui permit de devenir évêque de Plaisance. En 1095, elle est le siège du concile de Plaisance, à l’origine de la première croisade. Au Moyen Âge, Plaisance fait partie du Saint Empire romain germanique et adhère à la Ligue lombarde. Cédée à la Papauté à l’issue des guerres d’Italie, elle fut unie à Parme en 1545 au sein du duché de Parme et Plaisance, sous la domination de la famille Farnese, puis passa aux Bourbons en 1732.

[11] Le gonfalonnier ou gonfalonier est la personne chargée de porter le gonfalon (Le terme a d’abord été utilisé pour désigner un étendard ou une enseigne réunissant autour de ses plis les vassaux d’un seigneur suzerain. Il pouvait également être utilisé lors du rassemblement de l’ost.). Ce terme est particulièrement utilisé au cours du Moyen Âge en Occident.

[12] La famille Orsini est l’une des familles princières les plus importantes de l’Italie médiévale et de la Renaissance, propriétaire également de grandes possessions en Hongrie.

[13] Le légat apostolique ou plus communément légat du pape, ou légat pontifical, est un représentant extraordinaire du pape chargé d’une mission spécifique, généralement diplomatique. Il se distingue en cela du nonce apostolique qui est un ambassadeur permanent du Saint Siège auprès des gouvernements étrangers.

[14] Bologne est une ville italienne située dans le nord-est du pays, entre le Pô et les Apennins. C’est le chef-lieu de la région d’Émilie-Romagne (plaine du Pô) et de la province de même nom et l’une des principales villes d’Italie. Elle est considérée comme le siège de la plus ancienne université du monde occidental puisqu’elle a été fondée en 1088. Plus de 900 ans après sa fondation, l’université est encore aujourd’hui le cœur de la ville

[15] Colorno est une commune italienne de la province de Parme dans la région Émilie-Romagne en Italie. Le premier seigneur de Colorno est l’évêque de Parme qui, vers la moitié du 13ème siècle, la vend à la Commune de Parme qui l’acquiert afin d’en faire un avant-poste fortifié pour protéger Parme des attaques provenant du nord. Colorno est une des rares villes à résister à l’avance de Frédéric II du Saint Empire, en 1247, venu à Parme pour punir la Commune d’être passée dans le camp des Guelfes.

[16] Mirandola est une commune située dans la province de Modène dans la région de l’Émilie-Romagne en Italie. La tradition rapporte que l’évêque de Calame saint Possidius (ou Possidonius), disciple de saint Augustin, chassé d’Afrique par les invasions vandales, est venu se réfugier à Mirandole où il est mort au 5ème siècle. Jean Pic de la Mirandole fut un des seigneurs de la ville à la fin du 15ème siècle. Un de ses descendants, Galeotto, à la suite d’une affaire criminelle dut se réfugier à la cour de François 1er. Celui-ci l’aida financièrement pour construire une forteresse et des remparts autour de la ville. Mirandola joua un rôle important lorsqu’Henri II s’opposa à Charles Quint et au pape Jules III au cours de la guerre de Parme.

[17] L’ordre de Saint-Michel est un ordre de chevalerie, fondé à Amboise le 1er août 1469 par Louis XI, sous le nom d’« Ordre et aimable compagnie de monsieur saint Michel ». Les membres de l’ordre de Saint-Michel se disaient chevaliers de l’ordre du Roi, alors que les chevaliers de l’ordre du Saint-Esprit s’intitulaient « chevaliers des ordres du Roi ». Son siège était établi à l’abbaye du Mont-Saint-Michel.

[18] L’ordre de la Toison d’or, dit aussi la Toison d’or ou la Toison, est l’ordre de chevalerie le plus élevé et prestigieux de l’Espagne, fondé à Bruges (ville de l’État bourguignon) le 10 janvier 1430 par Philippe le Bon, duc de Bourgogne, à l’occasion de son mariage avec Isabelle de Portugal. Son premier chapitre se tient à Lille l’année suivante, en 1431, le port du collier devenant obligatoire le 3 décembre 1431. Le nom de l’ordre est inspiré du mythe grec de la Toison d’or, complété par l’histoire biblique de Gédéon (en référence à sa force spirituelle, comme indiqué sur la somptueuse tapisserie qui ornait les lieux de réunion des chapitres à partir de 1456). Dès lors l’ordre de la Toison d’or sera placé sous le patronage des deux personnages.

[19] Les Pays-Bas espagnols étaient les États du Saint Empire romain rattachés par union personnelle à la couronne espagnole sous le règne des Habsbourgs, entre 1556 et 1714. Cette région comprenait les actuels Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, ainsi que des territoires situés en France et en Allemagne. La capitale était Bruxelles.

[20] Les Sanseverino sont une des familles historiques les plus illustres du Royaume de Naples et de toute l’Italie, et une des plus riches d’Europe, possédant 300 fiefs, 40 comtés, 9 marquisats, 12 duchés et 10 principautés répartis essentiellement entre Calabre, Campanie, Basilicate et Pouilles. Parmi ses membres, on trouve des cardinaux, des vice-rois, des maréchaux et des condottieres.

[21] Borgo Val di Taro ou Borgotaro est une commune italienne de la province de Parme dans la région Émilie-Romagne en Italie.