Notes
[1] De façon générale, dharma désigne l’ensemble des normes et lois, sociales, politiques, familiales, personnelles, naturelles ou cosmiques. Le terme peut renvoyer à un « enseignement », religieux ou pas, en particulier celui du Bouddha. Il est aussi parfois traduit, en Occident, par « religion », sans pour autant que les croyances originellement indiennes, à savoir l’hindouisme, le bouddhisme, le jaïnisme et le sikhisme lui attribuent une signification équivalente au concept occidental. Enfin, dans la mythologie hindoue, c’est un sage (rishi) personnifiant la justice et l’ordre naturel
[2] Le Dzogchen est un ensemble d’enseignements et de techniques d’éveil spirituel du bouddhisme tibétain, basé sur des transmissions à l’origine ésotériques des courants bön (qui n’est cependant pas un courant bouddhiste), nyingmapa, et Drikung Kagyu, et adopté à titre personnel par de nombreux maîtres d’autres lignées comme les 5e, 13e et 14e dalaï-lama ; il a aussi inspiré le 3e Karmapa. Il est également connu sous le nom d’ati-yoga (yoga extraordinaire) ou Mahā-ati.
[3] Le courant nyingma ou nyingmapa est la plus ancienne des traditions du bouddhisme tibétain, adaptation à la culture tibétaine du vajrayana (ou bouddhisme tantrique). Elle reprend certains textes du chamanisme bön, religion traditionnelle tibétaine. Ses différentes lignées remontent à Padmasambhava, fondateur du vajrayana, qui selon une des traditions apporta le bouddhisme au Tibet, le « Pays des neiges », et se basent sur la première vague de traductions du sanskrit en tibétain des tantras et des sutras. Les autres courants (principalement kagyüpa, sakyapa et gelugpa), basés sur des traductions ultérieures, sont parfois regroupés sous le terme sarmapa (nouvelle tradition). Les nyingmapa sont parfois appelés bonnets rouges, terme qui peut aussi s’appliquer aux sakya et aux kagyu, les gelugpa étant les seuls à porter des bonnets jaunes. L’école nyingma est la branche la plus orientée vers les aspects ésotériques du tantrisme.
[4] Le Tibet est une région de plateau située au nord de l’Himalaya en Asie, habitée traditionnellement par les Tibétains et d’autres groupes ethniques (Monbas, Qiang et Lhobas) et comportant également une population importante de Hans et de Huis. Le Tibet est le plateau habité le plus élevé de la planète, avec une altitude moyenne de 4 900 m. Au 7ème siècle, le Tibet unifié est fondé par Songtsen Gampo, qui crée par la guerre un vaste et puissant empire, qui, à son apogée, s’étend sur une bonne partie de l’Asie y compris certaines parties de la Chine
[5] Bodh Gayā est un site religieux et un lieu de pèlerinage associé au complexe du temple de la Mahabodhi dans le district de Gaya dans l’État indien du Bihar. Il est célèbre car c’est l’endroit où Gautama Bouddha aurait atteint l’illumination sous ce qui est devenu connu sous le nom d’arbre de la Bodhi. Depuis l’Antiquité, Bodh Gaya est restée l’objet de pèlerinage et de vénération tant pour les hindous que pour les bouddhistes. En particulier, les découvertes archéologiques, y compris les sculptures, montrent que le site était utilisé par les bouddhistes depuis la période maurya. Pour les bouddhistes, Bodh Gaya est le plus important des quatre principaux lieux de pèlerinage liés à la vie de Gautama Bouddha, les trois autres étant Kushinagar, Lumbini et Sarnath.