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Frédéric de Lorraine (mort en 1299)

mercredi 8 novembre 2023, par lucien jallamion

Frédéric de Lorraine (mort en 1299)

Évêque d’Orléans de 1297 à 1299

Fils de Ferry III , duc de Lorraine [1], et de Marguerite de Champagne.

Il est d’abord chanoine de la collégiale de Saint-Dié [2], puis le 13 janvier 1276, prévôt du même établissement. Il est ensuite prévôt de la cathédrale de Toul [3] en 1277.

Après la mort de l’évêque d’Auxerre [4] Guillaume de Grez , le siège épiscopal d’Auxerre demeure vacant jusqu’en 1295. Dans cet intervalle se déroulent deux élections infructueuses.

Célestin V charge Pierre Colonna , cardinal-diacre [5] de Saint-Eustache [6], d’examiner ces élections ; mais Célestin V renonce à sa charge le 13 décembre 1294. Son successeur Boniface VIII, élu le 24 décembre 1294, fait venir à Rome les 2 élus, qui tous deux se démettent courant 1295 de leurs droits à l’évêché d’Auxerre. Boniface, le plus favorable de tous les papes à l’absolutisme théocratique de la papauté, nomme d’office l’évêque d’Orléans [7] Pierre de Mornay au siège d’Auxerre pour faire cesser le trouble et la division.

En 1296, à la mort de Bouchard d’Avesnes, évêque de Metz [8], il est l’un des candidats en compétition avec Thiébaut de Bar. Finalement, c’est un troisième religieux, Gérard de Rhéninghe ou Gérard de Relances , qui est choisi.

Le 14 février 1297, il est nommé évêque d’Orléans.

Il est assassiné le 4 juin 1299 par un militaire, père d’une fille que Frédéric avait déshonorée.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Georges Poull, La Maison ducale de Lorraine, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, 1991, (ISBN 2-86480-517-0)

Notes

[1] Le duché de Lorraine est né du partage de la Lotharingie en 959 par le duc Brunon de Cologne. Celui-ci confia la partie méridionale du duché au vice-duc Frédéric de Bar qui prit le titre de duc de Haute-Lotharingie en 977. Au fil du temps, cette entité politique deviendra le duché de Lorraine, mentionné comme tel dès 1067, qui perdurera jusqu’en 1766, date de l’annexion par la France.

[2] La cathédrale Saint-Dié de Saint-Dié-des-Vosges est une cathédrale catholique romaine située à Saint-Dié-des-Vosges, dans le département des Vosges. Elle forme avec l’église Notre-Dame de Galilée et le cloître qui les relie, un ensemble architectural remarquable, véritable groupe cathédral, riche d’apports successifs et de styles différents, mais unifié par une couleur caractéristique, celle du grès rose des Vosges.

[3] La cathédrale Saint-Étienne de Toul est un édifice de style gothique remarquable par sa façade occidentale, chef-d’œuvre du gothique flamboyant, et par son cloître gothique, le deuxième plus grand de ce style en France, et deux chapelles Renaissance. C’est, avec Notre-Dame-de-l’Annonciation de Nancy, l’une des deux cathédrales du diocèse de Nancy-Toul.

[4] Le diocèse d’Auxerre est un ancien diocèse de l’Église catholique en France. Érigé vers le milieu du 3ème siècle, il est un des diocèses historiques de la Bourgogne. Son siège était la cathédrale Saint-Étienne d’Auxerre et il était suffragant de l’archidiocèse de Sens. Supprimé en 1801, il n’a pas été rétabli mais, depuis 1823, le titre d’évêque d’Auxerre est relevé par l’archevêque de Sens.

[5] titulaires d’une diaconie romaine.

[6] La diaconie cardinalice de Sant’Eustachio est érigée par le pape Léon III au 7ème siècle et rattaché à la basilique Sant’Eustachio qui se trouve dans le rione Sant’Eustachio de Rome.

[7] Le diocèse d’Orléans est un diocèse catholique français, qui correspond aux limites du département du Loiret depuis la Révolution française. Le diocèse d’Orléans a été fondé au 3ème siècle. Avant 1789, le diocèse s’étend sur la moitié ouest du Loiret, avec des extensions dans le département d’Eure-et-Loir (quelques paroisses) et un tiers du département de Loir-et-Cher (au sud-est).

[8] Fondé vers le 3ème siècle, l’évêché de Metz a longtemps été une entité à la fois politiquement puissante et riche. Opposé à la bourgeoisie messine puis soumis à l’influence du royaume de France, il va progressivement perdre son poids économique puis son influence politique. Aujourd’hui l’évêque de Metz a la particularité d’être l’un des deux seuls évêques catholiques au monde à ne pas être formellement nommés par le Pape, mais par un pouvoir temporel (le concordat en Alsace-Moselle confiant au président de la République française la nomination de l’évêque de Metz et de l’archevêque de Strasbourg).