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L’histoire pour le plaisir

Saad al-Dawla

samedi 4 novembre 2023, par lucien jallamion

Saad al-Dawla

Émir d’Alep

Membre de la dynastie des Hamdanides [1]. Il devient émir [2] le 8 février 967 après la mort de son père Ali Sayf al-Dawla , fondateur de l’émirat d’Alep [3].

Il est alors jeune et il doit faire face à une importante offensive byzantine [4] qui, en 2 ans, conquiert les régions occidentales de son royaume, transformant l’émirat en un État vassal.

Jusqu’en 977, Saad est confronté à de multiples rébellions et désertions, qui l’empêchent de rentrer dans sa propre capitale, aux mains du principal ministre de son père, Qarquya.

En maintenant de solides relations avec les Bouyides [5], il parvient à rétablir son autorité sur des territoires de la Jazira [6], mais son pouvoir est mis au défi par la rébellion du gouverneur Bakjour , soutenu par les Fatimides.

En réaction, Saad en vient à s’appuyer sur le soutien croissant des Byzantins, même si son allégeance fluctue entre l’Empire byzantin, les Bouyides et les Fatimides.

Fils de Sayf al-Dawla, et de Sakhinah, la fille d’Abu Firas, un cousin de Sayf al-Dawla ainsi qu’un poète de cour.

En février 967, son père décède et il n’a que 15 ans. Il habite alors à Silvan [7], la capitale de la province de la Jazira. Son accession au pouvoir n’est pas contestée mais l’émirat dont il hérite est en pleine déliquescence alors que les forces de l’empereur byzantin Nicéphore II Phocas viennent de conquérir la Cilicie [8] et lancent des raids dans ses provinces occidentales et septentrionales. Enfin, des rébellions des plus proches lieutenants de Sayf al-Dawla ont affaibli l’autorité de ce dernier dans les années avant sa mort.

Saad al-Dawla atteint Alep en juin ou juillet 967 alors que la cité est gouvernée depuis plusieurs années par Qarquya , le principal ministre de Sayf al-Dawla. Rapidement, il est confronté à une rébellion de son oncle Abu Firas, alors gouverneur d’Homs [9]. Elle dure jusqu’à la mort de son responsable au combat, en avril 968.

Au même moment, Alep est menacée par les Byzantins et Saad al-Dawla, conseillé par Qarquya, quitte la ville. Toutefois, les Byzantins ne s’attaquent pas à la cité et Qarquya profite de l’occasion pour s’emparer de la capitale de l’émirat, soutenu par ses Ghulam [10]. Accompagné par 300 fidèles, Saad al-Dawla est contraint de vagabonder d’une ville à une autre, au travers de terres lui appartenant formellement mais sans véritablement les dominer. Plusieurs cités refusent de lui ouvrir leurs portes.

A Silvan, sa propre mère s’oppose à ce qu’il pénètre dans la ville. Finalement, il se réfugie à Homs. Dans le même temps, nombre des partisans historiques de son père rejoignent son cousin Abu Taghlib , alors émir de Mossoul [11], qui profite de la situation pour étendre son territoire. Peu après la mort de Sayf al-Dawla, il s’empare ainsi de Raqqa [12] et, en 971, il étend son contrôle sur les provinces de Diyar Bakr et de Diyar Mudar. Saad al-Dawla est alors incapable de résister et accepte tacitement ces pertes territoriales ainsi que la suzeraineté de son cousin.

L’année 969 est décisive dans l’histoire syrienne. Elle marque l’apogée de la progression byzantine. En octobre, les généraux Michel Bourtzès et Pierre s’emparent d’Antioche [13], s’assurant du contrôle du littoral nord de la Syrie. Peu après, les Byzantins marchent contre Alep et contraignent Qarquya à signer un traité, en décembre 969 ou en janvier 970, faisant de l’émirat d’Alep un protectorat byzantin dont l’émir est Qarquya et son successeur désigné Bakjour. Au même moment, en Egypte, les Fatimides battent les Ikshidides et s’emparent du pays avant de progresser vers le sud de la Syrie. L’opposition entre les Byzantins et les Fatimides devient un élément central de l’histoire syrienne et d’Alep pour les 50 prochaines années.

En 977, Saad al-Dawla finit par reprendre le contrôle de sa capitale, alors contrôlée par Bakjour qui a déposé et emprisonné Qarquya en 975. Saad al-Dawla est soutenu dans sa reconquête par quelques-uns des Ghulman de son père et, de manière plus décisive, par la puissante tribu des Banu Kilab vivant près de la cité.

Qarquya est libéré et se voit de nouveau confier les affaires de l’émirat jusqu’à sa mort quelques années plus tard. Quant à Bakjour, il reçoit le gouvernorat d’Homs. Peu après, en 979, Saad al-Dawla parvient à profiter de la guerre entre Abu Taghlib et les Bouyides d’Irak pour reprendre certaines des terres de son père dans la Jazira.

Après avoir reconnu la suzeraineté des Bouyides, il reçoit le gouvernorat de Diyar Mudar, à l’exception des cités de Raqqa et de Qasr al-Rahba [14]. Au même moment, il reçoit du califat abasside [15], alors sous la coupe des Bouyides, le laqab sous lequel il est depuis connu.

Dans le même temps, Bakjour s’appuie sur son nouveau poste à Homs pour entrer en contact avec les Fatimides, qui espèrent l’utiliser pour soumettre Alep et compléter leur conquête de la Syrie. Saad al-Dawla lui-même balance entre les Fatimides et l’Empire byzantin. S’il ressent mal la domination byzantine et est prêt à reconnaître la suzeraineté des Fatimides, il ne souhaite pas que son territoire devienne une simple province fatimide, à l’image du sud de la Syrie.

Sa première tentative pour se libérer de son statut de protectorat byzantin en 981 est un échec, en raison du manque de soutien dont il dispose. Quand une armée byzantine apparaît sous les murs d’Alep, il doit renouveler sa soumission. Pendant ce temps, les Fatimides poussent Bakjour à agir et, en septembre 983, il lance une offensive contre Alep avec le soutien des Fatimides.

Saad al-Dawla est contraint de demander l’aide de l’empereur Basile II et le siège est levé par l’intervention des troupes byzantines, conduites parBardas Phocas le Jeune. Les Byzantins mettent ensuite à sac la ville d’Homs en octobre. La cité repasse sous le contrôle des Hamdanides, tandis que Bakjour fuit en territoire fatimide, où il devient gouverneur de Damas [16]. En dépit de l’assistance byzantine, les relations restent tendues entre l’Empire byzantin et les Hamdanides car, après la fuite de Bakjour, des troubles éclatent entre les troupes byzantines et les forces hamdanides. Elles ne sont résolues que quand l’émir hamdanide accepte de payer le double du tribut annuel de 20 000 dinars d’or.

Les relations des Hamdanides avec Byzance [17] se dégradent complètement en 985-986, après la prise par les fatimides de la forteresse byzantine de Banias [18]. Saad al-Dawla refuse de poursuivre le tribut annuel aux Byzantins. Par conséquent, ces derniers, dirigés par Bardas Phocas, envahissent le territoire hamdanide et mettent à sac Kilis [19] avant de se diriger vers le sud et d’assiéger sans succès la ville d’Apamée [20].

En représailles, Saad al-Dawla envoie ses troupes raser l’église Saint-Siméon-le-Stylite [21]. Toutefois, peu après, en mai 986, la perspective d’une paix à venir entre Byzance et les Fatimides contraint Saad al-Dawla à se soumettre à nouveau et à accepter son statut d’État tributaire. Cela n’empêche pas Saad al-Dawla de soutenir le rebelle Bardas Sklèros dans son soulèvement contre Basile II en décembre 986, ni de reconnaître la suzeraineté fatimide au même moment, profitant de la guerre civile byzantine qui dure jusqu’en 989.

La guerre avec les Fatimides menace de reprendre en 991, à nouveau du fait de Bakjour. Après avoir gouverné Damas jusqu’à sa déposition en 988, il fuit à Raqqa. Là, avec un soutien limité des Fatimides, il essaie d’attaquer Alep. Saad al-Dawla parvient à le vaincre et à le faire prisonnier à Na’ura, grâce à l’aide des Byzantins, menés par Michel Bourtzès, le dux d’Antioche. Peu après, il le fait exécuter. Toutefois, les relations avec les Fatimides se dégradent avec l’arrestation des fils de Bakjour et c’est seulement sa mort d’une hémiplégie, en décembre 991, qui l’empêche de s’attaquer aux terres fatimides.

C’est son fils Said al-Dawla qui lui succède à la tête de l’émirat.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Hugh N. Kennedy, The Prophet and the Age of the Caliphates : The Islamic Near East from the 6th to the 11th Century, Harlow, Pearson Education Ltd, 2004 (ISBN 0-582-40525-4)

Notes

[1] La dynastie hamdanide est une dynastie arabe d’émirs chiites (890-1004) originaires de la partie Est de la Djazira, qui règne sur un espace allant du nord de l’Irak à la Syrie. Les capitales de cet émirat sont Mossoul et Alep. La famille des hamdanides descend de ‘Adi b. Ousama b. Taghlib, membre de la tribu des Banu Taghlib. Cette dynastie apparaît dans un contexte d’affaiblissement du pouvoir central abbasside, qui voit dans cette période du 10ème siècle l’émancipation et l’affirmation de petites dynasties qui s’emparent des pouvoirs temporels et spirituels du califat à une échelle locale ou régionale. Les Hamdanides constituent une de ces dynasties autonomes gouvernées par des émirs.

[2] Émir est un titre de noblesse utilisé dans le monde musulman. Le territoire dirigé par un émir se nomme émirat (principauté en français). Le mot « émir » peut signifier « prince » (« émira » désignant « princesse ») lorsqu’il désigne une personne régnant sur un territoire, ou « général » lorsqu’il désigne un commandant d’armée. On remarque ainsi que ce titre peut être comparé à celui de duc du monde européen.

[3] En 637, le général arabe Khalid ibn al-Walid conquit la Syrie face aux Byzantins. D’abord partie intégrante du califat omeyyade, puis abbasside, la ville d’Alep est confiée à partir du 10ème siècle à des émirs qui se la transmettent héréditairement.

[4] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes de Gênes(La République de Gênes est l’une des grandes républiques maritimes italiennes (ou thalassocratie) qui a duré près de 8 siècles, du milieu du 11ème siècle à 1797, après l’abdication du dernier doge de Gênes, Giacomo Maria Brignole.) et de Venise (La république de Venise, parfois surnommée « la Sérénissime », est une ancienne thalassocratie d’Italie, progressivement constituée au Moyen Âge autour de la cité de Venise, et qui s’est développée par l’annexion de territoires divers en Italie du Nord, le long des côtes de la mer Adriatique et en Méditerranée orientale : les « Domini di Terraferma », l’Istrie, la Dalmatie, les bouches de Cattaro, l’Albanie vénitienne, les îles Ioniennes, la Crète, l’Eubée, Chypre et d’autres îles grecques, jusqu’à devenir une des principales puissances économiques européennes.). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[5] Les Bouyides sont une dynastie chiite qui règne en Perse et dans l’Irak-Adjémi (Jibâl) aux 10ème et 11ème siècles, de 945 à 1055.

[6] La Djézireh, Jazîra ou (la) Jezire, partie du Nord de la Mésopotamie correspondant à la région géographique de la Haute Mésopotamie, est une ancienne province de Syrie située au nord-est de ce pays, le long des frontières avec la Turquie et l’Irak. Elle correspond quasiment à l’actuel gouvernorat d’Al-Hasaka.

[7] Silvan est le chef-lieu de l’arrondissement de même nom dans la province de Diyarbakır en Turquie. À l’époque byzantine elle était connue sous le nom de Martyropolis

[8] La Cilicie est une région historique d’Anatolie méridionale et une ancienne province romaine située aujourd’hui en Turquie. Elle était bordée au nord par la Cappadoce et la Lycaonie, à l’ouest par la Pisidie et la Pamphylie, au sud par la mer Méditerranée et au sud-est par la Syrie. Elle correspond approximativement aujourd’hui à la province turque d’Adana, une région comprise entre les monts Taurus, les monts Amanos et la Méditerranée.

[9] Homs, anciennement Émèse est une ville de Syrie, située sur l’Oronte à la sortie d’un lac artificiel, au centre d’une plaine vaste et fertile qui s’étend, à environ 500 mètres d’altitude, au débouché septentrional de la vallée de la Bekaa. Ce site constitue un carrefour des axes qui relient Damas à Alep (à environ 140 et 170 km de Homs respectivement) et d’est en ouest, via une trouée naturelle dans la double barrière montagneuse qui longe le littoral levantin l’oasis de Palmyre (à 150 km) à la mer Méditerranée (les ports de Tartous et de Lattaquié sont à 80 et 120 km)

[10] esclaves militaires

[11] Mossoul est une ville du nord de l’Irak, chef-lieu de la province de Ninive, en Haute mésopotamie. Appartenant de jure à l’Irak, Mossoul est située sur les ruines de Ninive. C’est la ville qui lui a succédé comme métropole régionale à l’époque chrétienne. Elle est alors d’obédience nestorienne et abrite les tombes de plusieurs évangélisateurs. Prise en 641 par les Arabes, elle devient le principal pôle commercial de la région en raison de son emplacement, au carrefour des routes de caravanes entre la Syrie et la Perse. C’est à cette époque qu’elle devient réputée pour ses tissus fins de coton, les mousselines, ainsi que pour son marbre. Au 10ème siècle, l’émirat de Mossoul acquiert une quasi-indépendance avant de devenir au 11ème siècle la capitale d’un État seldjoukide. Au 13ème siècle, elle est conquise et pillée par les Mongols. En 1262, elle passe sous domination perse, puis ottomane.

[12] Raqqa, est une ville du centre de la Syrie. C’est la capitale éponyme du gouvernorat de Raqqa. Située dans le Nord du pays, la ville de Raqqa est établie sur les rives de l’Euphrate en aval du lac el-Assad, à 170 km à l’est d’Alep. Elle doit sa fondation sous le nom de Nikephorion, au roi Séleucos 1er qui règne de 305 à 281 av. jc. Vers 244, Séleucos II fait agrandir la ville et la renomme d’après son surnom Kallinikos (latinisé en Callinicum) signifiant « grand vainqueur ». Elle fait alors partie de l’Osroène.

[13] Antioche, ou Antioche-sur-l’Oronte afin de la distinguer des autres Antioche plus récentes, est une ville historique originellement fondée sur la rive gauche de l’Oronte et qu’occupe la ville moderne d’Antakya, en Turquie. C’était l’une des villes d’arrivée de la route de la soie.

[14] Qasr al-Rahba ou Qala`a ar-Rahba est une forteresse du 12ème siècle, située sur la rive ouest de l’Euphrate, près de la ville d’Al-Mayadin en Syrie, dans la province de Deir ez-Zor.

[15] Les Abbassides sont une dynastie arabe musulmane qui régna sur le califat abbasside de 750 jusqu’à la chute de Bagdad en 1258. Ils sont ensuite califes au Caire sans pouvoir temporel (aux mains du sultanat mamelouk d’Égypte) jusqu’à leur déposition par les Ottomans en 1517.

[16] Damas est l’une des plus anciennes villes continuellement habitées. Elle est aussi la ville la plus peuplée de la grande Syrie (Assyrie) (des traces archéologiques remontent au 4ème millénaire av. jc). Elle est citée dans la Bible, dans le livre de la Genèse, et plusieurs fois dans les Livres des Rois et des Prophètes. Damas connut l’influence de nombreuses civilisations dont celles des Assyriens, Perses, Grecs, Séleucides, Romains, Arabes et Turcs. De la fin du 12ème siècle av. jc à 734 av. jc, elle est la capitale du royaume d’Aram-Damas. Elle fut l’un des berceaux du christianisme et vit saint Paul prononcer ses premières prédications, notamment dans la maison d’Ananie, où celui-ci a ouvert une église domestique dès l’année 37. Cette dernière est la plus vieille de Syrie (aujourd’hui dans le quartier chrétien de Bab Touma). En 635, Damas se soumit aux musulmans et devint la capitale de la dynastie des Omeyyades de 661 à 750. Avec l’adoption de la langue arabe, elle devint le centre culturel et administratif de l’empire musulman durant près d’un siècle. Par la suite, elle demeura un foyer culturel majeur et un pôle économique de premier plan profitant de sa situation géographique privilégiée, à la croisée des chemins de La Mecque, l’Afrique, l’Anatolie, la mer Méditerranée et l’Asie (route de la soie en direction de la Chine et du commerce des épices avec l’Inde).

[17] Byzance est une ancienne cité grecque, capitale de la Thrace, située à l’entrée du Bosphore sous une partie de l’actuelle Istanbul. La cité a été reconstruite par Constantin 1er et, renommée Constantinople en 330, elle est devenue la capitale de l’Empire romain, puis de l’Empire romain d’Orient et enfin de l’Empire ottoman à partir de 1453 date de la prise de la ville par les Turcs. Elle fut rebaptisée Istanbul en 1930.

[18] Baniyas, Banias ou Panéas est un site archéologique qui s’est appelé Césarée de Philippe pendant la période romaine. Le site est situé sur le mont Hermon à la source de la rivière Baniyas, près d’une des sources du Jourdain. Il a donné son nom à la seigneurie de Banias un des fiefs du royaume de Jérusalem pendant les croisades.

[19] Kilis est une ville du sud-est de la Turquie, préfecture de la province du même nom, près de la frontière turco-syrienne.

[20] Apamée, actuellement Qal`at al-Madhīq est un site archéologique en Syrie, située près de l’Oronte, à 55 km au nord-ouest de Hama.

[21] Le monastère Saint-Siméon-le-Stylite, est un monastère paléochrétien en ruines qui se trouve à 30 kilomètres au nord-ouest de la ville d’Alep dans le nord de la Syrie. C’est un exemple remarquable de l’architecture du 5ème siècle qui comprend l’église de pèlerinage et le village d’hébergement. Il est construit autour de la colonne où vivait le stylite saint Siméon.