Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 8ème siècle > Habib ibn Abi Obeida al-Fihri

Habib ibn Abi Obeida al-Fihri

lundi 31 juillet 2023, par ljallamion

Habib ibn Abi Obeida al-Fihri

Aristocrate arabe qurayshite de la famille des Fihrids ou Oqbids

le Califat omeyyade en 750Petit-fils de Oqba ibn Nafi al-Fihri, général arabe quraychite [1], fondateur de la ville tunisienne de Kairouan [2] et Wali [3] d’Ifriqyia [4], envoyé en 670 à la tête des armées musulmanes par Muawiya 1er, calife omeyyade [5] de Damas [6], dans le but de conquérir et propager l’islam en Afrique du Nord.

Son père, Abu Obeida ibn Oqba al-Fihri, participa à la conquête de l’Andalousie [7] en 711.

Habib ibn Abi Obeida est un général, conquérant du Souss [8].

Il participe en 740 avec son fils Abd al-Rahman ibn Habib al-Fihri à une expédition maritime vers la Sicile [9] pour ce qui est probablement la première tentative d’invasion à grande échelle de l’île. À la suite d’un débarquement réussi et d’une rapide réédition de Syracuse [10] après un bref siège, la ville accepte de payer un tribut.

Mais l’éclatement de la Grande révolte berbère [11] au Maghreb force son armée à un retour précipité pour se joindre aux forces envoyées réprimer le soulèvement.

Les arabes sont vaincus par les Berbères et Habib ibn Abi Obeida est tué à la Bataille de Bagdoura [12] près du Sebou [13] en 741, tout comme Kulthum ibn Iyad al-Qasi Gouverneur d’Ifriqiya.

Son fils, Abd al-Rahman ibn Habib al-Fihri se fait proclamer Émir d’Ifriqiya, et gouverne son émirat indépendamment des califats omeyyades puis abbassides [14] de 745 à 755.

Son neveu, Yusuf ibn ’Abd al-Rahman al-Fihri se fait également Wali en al-Andalus [15], et gouvernera cette région dans la même indépendance de 747 à 755.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Habib ibn Abi Obeida al-Fihri/ Portail de l’islam/ Catégories  : Fihrides/ Général arabe

Notes

[1] la tribu la plus puissante de la Mecque

[2] Kairouan, dont le nom signifie étymologiquement « campement », est une ville du centre de la Tunisie et le chef-lieu du gouvernorat du même nom. Elle se situe à 150 kilomètres au sud-ouest de Tunis et cinquante kilomètres à l’ouest de Sousse. Elle est souvent considérée comme la quatrième ville sainte de l’islam. Jusqu’au 11ème siècle, la ville a été un important centre islamique de l’Afrique du Nord musulmane, l’Ifriqiya. Avec sa médina et ses marchés organisés par corporations à la mode orientale, ses mosquées et autres édifices religieux

[3] Wali. C’est le titre que portaient au Moyen Âge les gouverneurs arabes de al-Andalus, ainsi que ceux de la Sicile avant l’instauration de l’émirat.

[4] L’Ifriqiya représente une partie du territoire de l’Afrique du Nord de la période du Moyen Âge occidental, qui correspond à la province d’Afrique dans l’Antiquité tardive. elle était située dans le Maghreb el-Adna (Maghreb oriental). Le territoire de l’Ifriqiya correspond aujourd’hui à la Tunisie, à l’est du Constantinois (nord-est de l’Algérie) et à la Tripolitaine (nord-ouest de la Libye). C’est sous ce nom que ce territoire est connu au moment de l’arrivée des Arabes musulmans et de la résistance qui leur est opposée par les populations berbères partisanes des religions libyque, chrétienne ou juive. Le continent africain, dont la partie nord-ouest, seule connue, était autrefois nommée « Libye » par Hérodote, tire donc son nom de cette dénomination que les Romains imposèrent par leur conquête.

[5] Les Omeyyades, ou Umayyades sont une dynastie arabe de califes qui gouvernent le monde musulman de 661 à 750. Ils tiennent leur nom de leur ancêtre Umayya ibn Abd Shams, grand-oncle de Mahomet. Ils sont originaires de la tribu de Quraych, qui domine La Mecque au temps de Mahomet. À la suite de la guerre civile ayant opposé principalement Muʿāwiyah ibn ʾAbī Sufyān, gouverneur de Syrie, au calife ʿAlī ibn ʾAbī Ṭalib, et après l’assassinat de ce dernier, Muʿāwiyah fonde le Califat omeyyade en prenant Damas comme capitale, faisant de la Syrie la base d’un Califat qui fait suite au Califat bien guidé et qui devient, au fil des conquêtes, le plus grand État musulman de l’Histoire.

[6] Damas est l’une des plus anciennes villes continuellement habitées. Elle est aussi la ville la plus peuplée de la grande Syrie (Assyrie) (des traces archéologiques remontent au 4ème millénaire av. jc). Elle est citée dans la Bible, dans le livre de la Genèse, et plusieurs fois dans les Livres des Rois et des Prophètes. Damas connut l’influence de nombreuses civilisations dont celles des Assyriens, Perses, Grecs, Séleucides, Romains, Arabes et Turcs. De la fin du 12ème siècle av. jc à 734 av. jc, elle est la capitale du royaume d’Aram-Damas. Elle fut l’un des berceaux du christianisme et vit saint Paul prononcer ses premières prédications, notamment dans la maison d’Ananie, où celui-ci a ouvert une église domestique dès l’année 37. Cette dernière est la plus vieille de Syrie (aujourd’hui dans le quartier chrétien de Bab Touma). En 635, Damas se soumit aux musulmans et devint la capitale de la dynastie des Omeyyades de 661 à 750. Avec l’adoption de la langue arabe, elle devint le centre culturel et administratif de l’empire musulman durant près d’un siècle. Par la suite, elle demeura un foyer culturel majeur et un pôle économique de premier plan profitant de sa situation géographique privilégiée, à la croisée des chemins de La Mecque, l’Afrique, l’Anatolie, la mer Méditerranée et l’Asie (route de la soie en direction de la Chine et du commerce des épices avec l’Inde).

[7] L’Andalousie est une région située dans le sud de l’Espagne. Elle constitue l’une des dix-neuf communautés autonomes du pays. Dans l’Antiquité, l’Andalousie est peuplée par les Ibères, les Phéniciens (venus de l’actuel Liban), les Carthaginois (anciens habitants de l’actuelle Tunisie) et les Tartessiens. L’Andalousie reçoit des colonies grecques et des comptoirs phéniciens. Elle est ensuite sous l’obédience des Carthaginois, des Ibères, puis des Romains. Dans ce territoire se sont également établis les Vandales et Wisigoths, puis les Arabes et les Berbères.

[8] Le Souss est une région historique et géographique du Maroc, qui constitue une partie de la région administrative de Souss-Massa-Draa. Le Souss est une région amazighophone du Sud-Ouest du Maroc, dont la capitale est Agadir. Les autres villes importantes sont Inezgane, Tiznit, Tafraout, Taroudant, Taghazout, Aït Melloul, Biougra, Aït Baha, Sidi Ifni, Bouizakarne. Un bassin très bien irrigué a fait du Souss l’une des régions les plus fertiles du Maroc pendant des siècles, connue depuis au moins le 11ème siècle pour la culture et l’exportation du sucre. La région connut un règne indépendant des Almohades sous l’égide des Ben Yedder entre 1252 et 1354. L’âge d’or du Souss se situe aux alentours du 17ème siècle pendant l’ère du royaume de Tazeroualt, quand la région entière a bénéficié de l’autonomie et a profité de l’exploitation commerciale du transport de l’or saharien et de la vente du sucre aux commerçants portugais, hollandais et anglais. Le commerce extérieur, à cette époque, se faisait à partir de la baie d’Agadir, située à 10 km au nord de l’embouchure de l’oued Souss.

[9] La Sicile est la plus grande île méditerranéenne. Avec une superficie de 25 708 km², c’est la région la plus étendue de l’Italie et son territoire est constitué de neuf anciennes provinces à leur tour partagées en 390 municipalités. Elle est également la seule région italienne à compter 2 des 10 villes les plus peuplées du pays : Palerme et Catane. Son chef-lieu est Palerme.

[10] Syracuse fut fondée au 8ème siècle av. jc par des colons grecs venant de Corinthe. Elle est aujourd’hui la principale ville de la province de Syracuse. Cicéron la présenta comme la plus grande et la plus belle des villes grecques.

[11] La grande révolte berbère de 739/740 à 743, s’est déroulée durant le règne du calife omeyyade Hicham ibn Abd al-Malik et marque la première sécession réussie du califat omeyyade. Échaudés par des prédicateurs puritains kharijites, les berbères se révoltent contre leurs gouverneurs arabes omeyyades qui leur impose le régime du dhimmi qui se traduit notamment par l’imposition de lourdes taxes. La révolte est d’abord menée par Maysara, un chef berbère de la tribu des Imteghren, dans l’actuel Maroc, duquel les Omeyyades sont rapidement expulsés, puis se répand dans le reste du Maghreb et à travers le détroit de Gibraltar à al-Andalus. Les Omeyyades ont cependant réussi à empêcher le cœur de l’Ifriqiya (actuelle Tunisie, est-algérien et ouest-libyen) et d’al-Andalus (actuelle péninsule ibérique) de tomber entre les mains des rebelles. Mais le reste du Maghreb n’a jamais été récupéré. Après avoir échoué à s’emparer de Kairouan, les armées rebelles berbères se sont dissoutes et le Maghreb occidental s’est fragmenté en une série de petits états berbères indépendants, dirigés par des chefs tribaux et des imams kharijites.

[12] La bataille de Bagdoura, est une confrontation lors de la grande révolte berbère, qui se déroule en octobre ou novembre 741. Elle fait suite à la bataille des nobles de l’année précédente, et se conclut par une victoire partielle des Berbères sur les Arabes, à la rivière Sebou (près de l’actuelle ville de Fès, au Maroc). La bataille mettra en difficulté l’emprise du califat omeyyade sur le Maghreb al-Aqsa (actuel Maroc), et le retrait des forces syriennes d’élite à al-Andalus qui en résulte aura des implications pour la stabilité d’al-Andalus

[13] près de Fes moderne

[14] Les Abbassides sont une dynastie arabe musulmane qui règne sur le califat abbasside de 750 à 1258. Le fondateur de la dynastie, Abû al-Abbâs As-Saffah, est un descendant d’un oncle de Mahomet, Al-Abbas ibn Abd al-Muttalib. Proclamé calife en 749, il met un terme au règne des Omeyyades en remportant une victoire décisive sur Marwan II à la bataille du Grand Zab, le 25 janvier 750. Après avoir atteint son apogée sous Hâroun ar-Rachîd, la puissance politique des Abbassides diminue, et ils finissent par n’exercer qu’un rôle purement religieux sous la tutelle des Bouyides au 10ème siècle, puis des Seldjoukides au 11ème siècle. Après la prise de Bagdad par les Mongols en 1258, une branche de la famille s’installe au Caire, où elle conserve le titre de calife sous la tutelle des sultans mamelouks jusqu’à la conquête de l’Égypte par l’Empire ottoman, en 1517.

[15] Al-Andalus est le terme qui désigne l’ensemble des territoires de la péninsule Ibérique et de la Septimanie qui furent sous domination musulmane de 711 (premier débarquement) à 1492 (chute de Grenade). L’Andalousie actuelle, qui en tire son nom, n’en constitua longtemps qu’une petite partie. La conquête et la domination du pays par les Maures furent aussi rapides qu’imprévues et correspondirent à l’essor du monde musulman. Al-Andalus devint alors un foyer de haute culture au sein de l’Europe médiévale, attirant un grand nombre de savants et ouvrant ainsi une période de riche épanouissement culturel