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L’histoire pour le plaisir

Yahyâ ben Khâlid

mercredi 6 mars 2024, par lucien jallamion

Yahyâ ben Khâlid (mort en 806)

Membre important de la famille perse des Barmécides [1], fils de Khalid ben Barmak .

Le calife Al-Mahdî, en 778, lui confia l’éducation de ses fils futurs califes Al-Hâdî et Hâroun ar-Rachîd.

Après la mort de Al-Hâdî, l’une des premières mesure de Hârûn ar-Rachîd fut de faire libérer Yahya et d’en faire l’un de ses vizirs [2]. Yahyâ eut 4 fils

Yahya, se sentant vieillir, demanda à Hârûn l’autorisation de se retirer à La Mecque [3]. Hârûn refusa, lui demandant de choisir lequel de ses deux fils, Jafar ou Fadl , devait lui succéder.

Yahya désigna Fadl comme successeur car c’était l’aîné et le plus avisé des deux. Hârûn aurait préféré que ce soit Jafar qui soit choisi. Fadl assura la tâche de vizir pendant 2 ans. Hârûn le démit pour nommer Jafar à sa place, puis, peu après, rappela Yahyâ à reprendre ce poste.

En 803, la famille tomba en disgrâce. Jafar fut décapité et sa tête exposée sur le gibet à Bagdad [4]. Yahyâ fut emprisonné avec le reste de la famille. Il est mort en 806. Hârûn ordonna l’exécution de tous les membres de la famille ; Muhammad ibn Khalid fut le seul à être épargné.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Yahya ibn Khalid »

Notes

[1] Les Barmécides ou Barmakides sont les membres d’une famille de la noblesse persane originaire de Balkh en Bactriane (au nord de l’Afghanistan ). Cette famille de religieux bouddhistes (paramaka désigne en sanskrit le supérieur d’un monastère bouddhiste) devenus zoroastriens puis convertis à l’islam a fourni de nombreux vizirs aux califes abbassides. Les Barmakides avaient acquis une réputation remarquable de mécènes et sont considérés comme les principaux instigateurs de la brillante culture qui se développa alors à Bagdad.

[2] Le mot persan vizir, désigne un fonctionnaire de haut rang, ayant un rôle de conseiller ou de ministre auprès des dirigeants musulmans (califes, émirs, maliks, padishah ou sultans).

[3] La Mecque est une ville de l’ouest de l’Arabie saoudite, non loin de la charnière séparant le Hedjaz de l’Asir, à 80 km de la mer Rouge, et capitale de la province de la Mecque. Lieu de naissance, selon la tradition islamique, du prophète de l’islam Mahomet à la fin du 6ème siècle, elle abrite la Kaaba au cœur de la mosquée Masjid Al-Haram (« La Mosquée sacrée ») et la tradition musulmane a lié sa fondation à Ibrahim (Abraham), ce qui en fait la ville sainte la plus sacrée de l’islam. L’accès est interdit aux personnes qui ne sont pas de confession musulmane ainsi qu’aux femmes seules, même musulmanes

[4] Bagdad ou Baghdad est la capitale de l’Irak et de la province de Bagdad. Elle est située au centre-Est du pays et est traversée par le Tigre. Madīnat as-Salām fut fondée ex nihilo au 8ème siècle, en 762, par le calife abbasside Abou-Djaafar Al-Mansur et construite en quatre ans par 100 000 ouvriers. Selon les historiens arabes, il existait à son emplacement plusieurs villages pré-islamiques, dont l’un s’appelait Bagdad.