Il fut reconnu, entre autres, pour les nombreuses campagnes victorieuses qu’il mena contre le mouvement rebelle des Turbans Jaunes [1]. Vers la fin de sa carrière, il occupa des positions parmi les plus hautes de la sphère hiérarchique du gouvernement.
Lors du commencement de l’insurrection des Turbans Jaunes en 184, Huàngfü Sông, alors Grand Administrateur de Beidi, suggéra à l’empereur Ling de mettre fin à la proscription des factieux, de même que de distribuer davantage les ressources du palais à l’armée. Ses conseils furent suivis et peu après, en tant que Général des gentilshommes de la Maison, il partit avec Zhu Jun réprimer les Turbans Jaunes dans le district de Yingchuan [2] à la tête d’une force combinée comptant 40 000 hommes.
À la suite de la défaite de Zhu Jun, il alla prendre la ville de Changshe, dans laquelle il fut assiégé. Les rebelles étant supérieurs en nombre, il dirigea une attaque de feu remarquable contre ces derniers et avec l’aide de Cao Cao et Zhu Jun, compléta la victoire en anéantissant l’ennemi. Pour cette victoire, Huàngfü Sông fut nommé marquis d’un district. Animé d’une grande sympathie et compassion envers ses soldats, il sortit vainqueur à chaque fois des combats.
Par après, il continua à s’illustrer en combattant les Turbans Jaunes aux côtés de Zhu Jun et vainquirent ensemble les chefs rebelles Bo Cai et Peng Tuo, pacifiant les districts de Yingchuan, Runan [3] et Chen. Sur décret impérial, il reçut ensuite l’ordre de réprimer les rebelles dans le district de Dong, ce qu’il fit avec succès, capturant le chef ennemi Bu Si. Il alla ensuite attaquer le chef du mouvement Zhang Jiao ou Zhang Jue et ses frères à Guangzong. Il écrasa les forces de Zhang Liang (Turbans jaunes) .
Enfin, il mena l’assaut final contre Zhang Bao à Xiaquyang et encore une fois victorieux, il prit la tête du leader et tua ou captura plus d’une centaine de milliers d’hommes. Pour l’ensemble de ces exploits, il fut nommé Général des chars et de la cavalerie, Protecteur de la province de Ji et marquis de Huaili. Il se mit ensuite à dos 2 des 10 eunuques [4] et en 185, fut démis de ses fonctions de Général des chars et de la cavalerie.
En 188, il fut nommé Général afin d’opposer les forces de Wang Guo à Chencang, dans l’ouest, avec autorité sur Dong Zhuo, ce qu’il fit avec succès, s’attirant du même coup la hargne de ce dernier. À la suite de la montée au pouvoir de Dong Zhuo dans les années qui suivirent, Huàngfü Sông se rangea, refusant de prendre de l’initiative contre le despote.
En 192, il récupéra son titre de Général des chars et de la cavalerie et quelques mois après devint Grand commandant, puis fut démis de ses fonctions à nouveau.
Après la mort de Dong Zhuo, Huàngfü Sông servit Wang Yun à des postes civils et cérémoniels, puis mourut de maladie en 195.