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Marcus Licinius Crassus Frugi (consul en 27)

mercredi 24 mai 2023, par ljallamion

Marcus Licinius Crassus Frugi

Noble romain de rang consulaire

emblème consul Fils de Marcus Licinius Crassus consul en 14 av. jc et gouverneur.

Frugi a servi comme préteur [1] et en 27 comme consul ordinaire en tant que collègue de Lucius Calpurnius Piso, sous le règne de l’empereur Tibère. En 44, il a servi comme gouverneur de la Mauritanie [2]. Frugi semble entrer plus tard en faveur avec l’empereur Claude, qui avait conquis avec succès la Grande-Bretagne [3], l’ajoutant comme province à l’Empire.

Pour célébrer sa victoire, en 43, Claude avait organisé un défilé de triomphe à Rome, auquel Frugi assistait. A cette occasion, Claude a dispensé Frugi de porter une toge [4] à bord violet.

Frugi avait épousé une noble appelée Scribonia . Elle était une descendante directe de Pompeia, la fille du triumvir Pompé issue de son 3ème mariage avec Mucia Tertia.

Au printemps 47, Frugi, sa femme et Gnaeus Pompeius Magnus furent exécutés sur les ordres de l’impératriceMessaline.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de V.Rudich, Dissidence politique sous Nero : le prix de la dissimulation , Routledge, 2013

Notes

[1] Le préteur est un magistrat de la Rome antique. Il était de rang sénatorial, pouvait s’asseoir sur la chaise curule, et porter la toge prétexte. Il était assisté par 2 licteurs à l’intérieur de Rome, et 6 hors du pomerium de l’Urbs. Il était élu pour une durée de 1 an par les comices centuriates. La fonction de préteur fut créée vers 366 av. jc pour alléger la charge des consuls, en particulier dans le domaine de la justice. Le premier préteur élu fut le patricien Spurius Furius, le fils de Marcus Furius Camillu. Égal en pouvoir au consul, auquel il n’a pas de compte à rendre, le préteur prêtait le même serment, le même jour, et détenait le même pouvoir. À l’origine, il n’y en avait qu’un seul, le préteur urbain, auquel s’est ajouté vers 242 av. jc le préteur pérégrin qui était chargé de rendre la justice dans les affaires impliquant les étrangers. Cette figure permit le développement du ius gentium, véritable droit commercial, par contraste avec le ius civile applicable uniquement aux litiges entre citoyens romain. Pour recruter, pour former ou pour mener des armées au combat ; sur le terrain, le préteur n’est soumis à personne. Les préteurs ont aussi un rôle religieux, et doivent mener des occasions religieuses telles que sacrifices et des jeux. Ils remplissent d’autres fonctions diverses, comme l’investigation sur les subversions, la désignation de commissionnaires, et la distribution d’aides. Lors de la vacance du consulat, les préteurs, avant la création des consuls suffects, pouvaient remplacer les consuls : on parle alors de préteurs consulaires.

[2] La Maurétanie désigne le territoire des Maures dans l’Antiquité. Il s’étendait sur le Nord-ouest et central de l’actuelle Algérie, et une partie du nord Marocain. Sous Rome, le territoire fut divisé en provinces :
- Maurétanie Césarienne, qui correspond à l’Algérie centrale et occidentale. La capitale était Caesarea (actuelle Cherchel ou Cherchell).
- Maurétanie Sitifienne , créée par Dioclétien pour la partie orientale de la Maurétanie Césarienne avec Sitifis (actuelle Sétif en Algérie) comme capitale.
- Maurétanie Tingitane, qui correspond à peu près au Nord du Maroc actuel. Les villes principales sont Volubilis, Sala, Lixus, Banasa, Ceuta, Melilla et Tingis (actuelle Tanger) qui en était le chef-lieu. Elle fut attachée administrativement à la province d’Espagne (la Bétique) Le nom a donné aujourd’hui Mauritanie, qui est un État d’Afrique de l’ouest, situé au sud du Sahara, adhérant à la Ligue arabe.

[3] La Bretagne ou Britannie (Britannia en latin) est la province romaine qui, du 1er au 5ème siècle, couvrait une partie de l’île de Grande-Bretagne correspondant à des territoires qui devinrent par la suite ceux de l’Angleterre, du pays de Galles et du sud de l’Écosse. Pour les Romains, la Bretagne constituait « la terre la plus écartée et le dernier boulevard de la liberté » ; d’après l’écrivain Tacite : « Il n’y a plus de peuples au-delà, rien que des flots et des rochers ».

[4] La toge est le vêtement de dessus, de laine épaisse, porté par les citoyens de la Rome antique. Vêtement essentiellement masculin, elle se porte au-dessus d’une tunique à manches courtes. Elle couvre le bras gauche et laisse le bras droit dégagé. La draperie forme des plis caractéristiques : pli en demi-cercle sous le bras droit, le sinus et plis produits en relevant une partie du côté gauche de la toge faisant saillie devant la poitrine, l’umbo. C’est avant tout un costume d’apparat qui nécessite l’aide d’esclaves pour être drapée, tant l’ajustement est compliqué et malaisé. Pour une femme, le port de la toge est au contraire une marque d’infamie. Si les petites filles peuvent la porter, ce n’est pas le cas des adolescentes ou des femmes adultes, sauf si elles ont été convaincues d’adultère ou sont des prostituées.