Notes
[1] Le duché de Franconie, était un des duchés originels du Saint Empire, fondé au 10ème siècle. Il avait pour capitale Nuremberg et comprenait les évêchés de Bamberg, de Würtzbourg, d’Eichstätt, la maîtrise de l’Ordre teutonique à Bad Mergentheim, les États princiers de Brandebourg-Bayreuth, Brandebourg-Ansbach, Henneberg-Schleusingen, Henneberg-Rœmhild, Henneberg-Schmalkalden, Löwenstein-Werthheim, Hohenlohe-Waldenbourg, les villes impériales de Nuremberg, Rothenburg ob der Tauber, Bad Windsheim, Schweinfurt, Weissenburg, outre plusieurs comtés, entre autres celui de Hohenlohe.
[2] Le landgraviat de Thuringe est un ancien État du Saint-Empire romain germanique. Créé vers 1111/1112 sous le règne de l’empereur Henri V, il est attribué à la dynastie des Ludowinges lors de la nomination du landgrave Louis 1er par le roi Lothaire III en 1131. Les landgraves de Thuringe comptèrent parmi les princes les plus puissants de l’Empire, ils devaient cependant se défendre contre la concurrence des archevêques de Mayence (à Erfurt) et de nombreuses familles comtales, telles que les Schwarzbourg, les comtes de Weimar-Orlamünde, la maison d’Henneberg ou la maison Reuss.
[3] Bamberg est une ville allemande, située dans le sud du pays, dans le nord du Land de Bavière et la région de Haute Franconie. Elle est le chef-lieu de l’arrondissement de Bamberg et le centre urbain de l’ouest de la région. Elle dépend de la région métropolitaine de Nuremberg. Ville de taille moyenne, elle abrite une université, un archidiocèse et est un centre économique pour la région.
[4] Bad Hersfeld se situe dans le vallon de la rivière Fulda, au nord-est du massif du Vogelsberg et au nord-ouest de la Rhön. Le centre-ville s’étend sur la rive gauche de la Fulda ; il se trouve à 52 km au sud de Cassel, à 79 km au nord-est de Gießen, à 36 km au nord de Fulda, et à 45 km à l’ouest d’Eisenach.
[5] Aschaffenbourg est une ville (Kreisfreie Stadt) du land de Bavière, en Allemagne, chef-lieu de l’arrondissement d’Aschaffenbourg (auquel elle n’appartient pas), dans le district de Basse-Franconie. La première mention écrite de la cité date de 957. Saint Boniface de Mayence érigea une chapelle à saint Martin, et fonda un monastère bénédictin. Un pont de pierre au-dessus du Main fut construit par l’archevêque Willigis en 989. L’archevêque Adalbert augmenta l’importance de la ville, appartenant à l’Électorat de Mayence, par diverses mesures en 1122 et fortifia la ville.
[6] Ville du Proche-Orient que les Israéliens ont érigée en capitale, que les Palestiniens souhaiteraient comme capitale et qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane. La ville s’étend sur 125,1 km². En 130, l’empereur romain Hadrien change le nom de Jérusalem en « AElia Capitolina », (Aelius, nom de famille d’Hadrien ; Capitolina, en hommage au dieu de Rome, Jupiter capitolin) et il refonde la ville. Devenue païenne, elle est la seule agglomération de la Palestine à être interdite aux Juifs jusqu’en 638. Durant plusieurs siècles, elle est simplement appelée Aelia, jusqu’en 325 où Constantin lui redonne son nom. Après la conquête musulmane du calife Omar en 638, elle devient Iliya en arabe, ou Bayt al-Maqdis (« Maison du Sanctuaire »), équivalent du terme hébreu Beit ha-Mikdash (« Maison sainte »), tous deux désignant le Temple de Jérusalem, ou le lieu du voyage et d’ascension de Mahomet, al-Aqsa, où se situait auparavant le temple juif
[7] une hagiographie de l’évêque de Hersfeld Lull
[8] L’abbaye de Michaelsberg est une ancienne abbaye bénédictine appartenant à la congrégation de Subiaco, au sein de la confédération bénédictine. Elle se trouve à Siegburg en Allemagne et fut fondée en 1064 par l’archevêque saint Annon de Cologne.
[9] Saalfeld est l’une des villes les plus anciennes de Thuringe, puisque les premiers documents écrits mentionnent la date de 899. Un palais carolingien s’y trouvait dont la chapelle est l’actuelle église de Graba (ancien village, aujourd’hui quartier de la ville). Au Moyen Âge, Saalfeld comptait parmi les cités les plus importantes de Thuringe grâce à l’extraction du cuivre et de l’argent et à sa situation sur la route de la Bohême qui lui assuraient une importante fonction commerciale. L’empereur Henri II donne les domaines en fief au comte palatin Ezzo de Lorraine en 1012 et la fille de ce dernier le donne à l’archevêché de Cologne en 1056. L’archevêque électeur saint Annon fonde à Saalfeld en 1071 l’abbaye bénédictine Saints-Pierre-et-Paul qui fait rayonner les valeurs chrétiennes et les nouvelles méthodes d’agriculture et dont Lambert d’Hersfeld a tenu la chronique.
[10] L’abbaye de Cluny et son modèle se développe d’autant mieux qu’elle est dirigée par une série d’abbés particulièrement brillants : les abbés Bernon, Odon, Mayeul, Odilon de Mercœur, Hugues de Semur et Pons de Melgueil, se suivent et augmentent constamment le prestige et le pouvoir politique de leur ordre. L’ordre de Cluny a un rôle culturel et politique de premier plan au 10 et 11ème siècles : le mouvement de la trêve de Dieu, en canalisant la chevalerie vers un rôle constructif, permet le développement de la société. La puissance politique de Cluny va permettre la genèse d’États structurés à même de contrôler les débordements de la noblesse.
[11] La règle de saint Benoît est une règle monastique écrite par Benoît de Nursie pour donner un cadre à la vie cénobitique de ses disciples. Rédigée peut-être entre 530 et 556, elle établit un mode de vie monastique (organisation de la liturgie, du travail, des repas et de la détente entre autres) qui provient de son expérience d’abbé à Subiaco, puis au Mont Cassin. Ce qui la caractérise le plus est sa discrétion, c’est-à-dire son équilibre, sa souplesse, son souci de ne pas faire peser sur les disciples un joug trop contraignant. Vers 529, Benoît fonde une communauté de moines sur le Mont Cassin en Italie. Au cours des siècles qui suivent, la Règle qu’il a écrite pour ses moines est progressivement adoptée par un nombre croissant de monastères en Occident. Au-delà de sa grande influence religieuse, elle a une grande importance dans la formation de la société médiévale, grâce aux idées qu’elle propose : une constitution écrite, le contrôle de l’autorité par la loi et l’élection du détenteur de cette autorité, Benoît ayant voulu que l’abbé soit choisi par ses frères. Actuellement, plusieurs milliers de moines et moniales à travers le monde vivent selon la règle de saint Benoît.
[12] aujourd’hui près de Zierenberg, dans le faubourg de Burghasungen
[13] La Réforme de Hirsau est un mouvement de réforme monastique des 11ème et 12ème siècles. Elle introduit dans l’espace germanophone certains éléments centraux de la réforme de Cluny, mais s’en différencie notamment par la forme organisationnelle. En lien avec la réforme de Cluny et la réforme grégorienne, des mouvements de réforme émanant principalement de Siegburg, de l’abbaye Saint-Blaise et de celle de Hirsau se développent dans les régions germanophones. Hirsau est dans un processus de refondation entre 1049 et 1065, à la demande du pape Léon IX. Les premiers moines viennent de l’abbaye territoriale d’Einsiedeln et amènent les idées des réformes de l’abbaye de Gorze. Sous l’impulsion de Guillaume de Hirsau, le mouvement de réforme debute à Hirsau puis s’étend aux monastères souabes et va parfois bien plus loin, par exemple vers la Hesse, Bamberg, Magdebourg ou l’abbaye de Corvey. Le premier objectif de l’abbé Guillaume est de libérer le monastère de Hirsau de la tutelle des comtes de Calw. Il obtient en 1075 par le formulaire de Hirsau que l’élection du père abbé se fasse sans influence extérieure à l’abbaye. En raison de la formulation ouverte du formulaire, la consécration du nouvel abbé peut être célébrée par pratiquement n’importe quel évêque, ce qui contraste clairement avec le droit canonique qui restreint cette prérogative à l’évêque diocésain. L’abbé Guillaume obtient également le libre choix de l’avoué, mais celui-ci doit toujours appartenir à la famille du donateur