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Frédéric-Guillaume 1er de Brandebourg dit le Grand Électeur

jeudi 2 février 2023, par lucien jallamion

Frédéric-Guillaume 1er de Brandebourg dit le Grand Électeur (1620-1688)

Électeur de Brandebourg-Duc de Prusse de 1640 à 1688

Inspiré par l’exemple des Provinces-Unies [1], il restaura la puissance des Hohenzollern [2] après les ravages de la guerre de Trente Ans [3] et mit le Brandebourg [4] sur le chemin de la Modernité.

Né à Cölln [5], fils aîné de Georges-Guillaume 1er de Brandebourg et d’ Élisabeth-Charlotte du Palatinat , fille de Frédéric IV du Palatinat et de Louise-Juliana d’Orange-Nassau , elle-même fille de Guillaume le Taciturne, prince d’Orange, et de Charlotte de Bourbon-Montpensier .

Il grandit pendant la guerre de Trente Ans au cours de laquelle le Brandebourg souffre énormément. Il est élevé dans la foi calviniste [6]. Tenu éloigné par sa famille d’une région en guerre, il passe de nombreuses années en Hollande et prend des cours à l’université de Leyde [7]. Son séjour en Hollande l’impressionne grandement, aussi bien la puissance commerciale que l’industrie et l’agriculture.

En 1638, son père le fait revenir contre son gré à Berlin [8], et lorsque le 1er décembre 1640 il hérite de la couronne de Brandebourg, le pays est dans une situation catastrophique. Dévasté au cours de la guerre de Trente Ans, il comporte des régions devenues complètement désertes. Le Brandebourg, la Poméranie [9] et le duché de Clèves [10] sont occupés par l’armée suédoise. La Prusse est un fief précaire, car le roi de Pologne peut à tout moment revenir sur cette concession. Le gouvernement du duché est aux mains d’un ennemi personnel, le comte Adam von Schwartzenberg .

À cela s’ajoute que les caisses de l’État sont vides, ce qui provoque la défection des mercenaires.

Dès 1641, Frédéric-Guillaume conclut un armistice avec le roi de Suède, qui évacue immédiatement les villes de la marche de Brandebourg [11]. La mort prématurée de Schwartzenberg résout le problème de rivalité interne. À l’ouest, la fortune commence à tourner en faveur de la famille d’Orange-Nassau [12].

En décembre 1646, Frédéric-Guillaume épouse la fille aînée du stathouder [13] Frédéric-Henri d’Orange-Nassau, Louise-Henriette d’Orange . Au cours des pourparlers de la paix de Westphalie [14], l’électeur de Brandebourg ne défend pas seulement ses terres, mais aussi la cause évangélique, et obtient que les sujets de l’Église réformée aient les mêmes droits que les luthériens [15]. Il obtient la principauté épiscopale de Minden [16], principauté ecclésiastique désormais sécularisée.

Par la suite, Frédéric-Guillaume multiplie les réformes dans l’administration, les finances et l’armée, dont il fait une armée de métier. Il accélère le passage d’une économie de subsistance à une économie monétaire.

Charles-Gustave de Suède dit Charles X Gustave , en guerre avec la République des Deux Nations [17], conclut une alliance avec le Brandebourg : par le traité de Kœnigsberg du 17 janvier 1656, Frédéric-Guillaume accepte de devenir le vassal de la Suède moyennant la confirmation de sa souveraineté sur le duché de Prusse [18], et l’extension de l’hérédité à tous les Hohenzollern, sans autre distinction de lignage. Les garnisons du Brandebourg en Prusse royale se retirent et lorsque Marienbourg [19] capitule en mars, Dantzig [20] reste la seule ville échappant au contrôle suédois. Le traité de Marienbourg du 29 juin 1656 transfère la souveraineté sur la Grande Pologne [21] à Frédéric-Guillaume en échange de son soutien militaire ; mais l’électeur de Brandebourg reste vassal de la Suède pour le duché de Prusse.

Enfin, la Suède, avec le concours du Brandebourg écrase la Pologne à l’automne 1656. Ayant placé le roi de Pologne Jean II Casimir en exil en Silésie [22], Charles-Gustave se fait couronner roi de Lituanie le 20 octobre. Il fait ensuite route vers le nord, où les nobles de la Prusse royale, jaloux de leur indépendance, concluent une alliance défensive avec l’électorat de Brandebourg le 12 novembre par le traité de Rinsk [23].

Mais déjà, Frédéric-Guillaume 1er envisage un retournement d’alliance. Il fait connaître au roi de Pologne Jean-Casimir, revenu d’exil en mars, qu’il changera de camp si la Couronne de Pologne lui accorde les mêmes titres que le roi de Suède Charles-Gustave sur les terres de Poméranie et de Prusse. Ces conditions sont négociées à Wehlau [24] et conclues à Bromberg [25] le 6 novembre 1657.

Le traité de Bromberg concède au prince de Hohenzollern-Brandebourg, en échange de son appui militaire dans la grande guerre du Nord et de la restitution de la Varmie [26] à la Pologne, la souveraineté héréditaire sur le duché de Prusse, et les districts poméraniens de Lauenburg et Bütow, les villes de Draheim [27] et Elbing [28] sont remises en hypothèque à Frédéric-Guillaume pour 3 ans.

En 1660, la garnison suédoise évacue Elbing, mais la République des Deux Nations s’en empare avant le Brandebourg, bien qu’elle n’ait pas réglé l’indemnité convenue à Bromberg. Pour cette raison, Frédéric-Guillaume 1er refusera son appui à la Pologne lorsque éclatera la guerre russo-polonaise [29] et brandira un accord de neutralité conclu avec la Russie en 1656. Outre Elbing, les conseillers de la République des Deux Nations auraient voulu conserver Draheim, mais Frédéric-Guillaume parvient à les circonvenir en occupant la place en 1663

L’assaut des armées de Louis XIV contre les Pays-Bas de Johan de Witt en 1672 se prolongea en un conflit de plusieurs années. Frédéric-Guillaume, tenu par les accords passés, dépêcha en Rhénanie [30] une armée de 20 000 hommes. Les généraux impériaux Montecuccoli et Bournonville parvinrent à contrer toutes les tentatives françaises de percée sur le Rhin [31] et en Westphalie [32], au prix de l’occupation de la province brandebourgeoise de Westphalie par les troupes du général Turenne. Aussi, le 16 juin 1673, l’électeur Frédéric-Guillaume décida-t-il de conclure une paix séparée à Vossem [33] avec la France.

Mais dès le 1er juillet 1674, il rejoignait la nouvelle coalition formée par le Saint Empire contre Louis XIV. Aux côtés de Bournonville, il s’opposa en vain à l’annexion de l’Alsace par Turenne, et à la fin de 1674, l’irruption des Suédois dans la marche de Brandebourg laissée sans défense l’obligea à se replier en catastrophe vers ses États. Le 5 janvier 1675, lors de la bataille de Turckheim [34], son armée fut battue par l’armée française commandée par le maréchal de Turenne.

Le 25 juin 1675, par la bataille de Fehrbellin [35], il infligea une défaite décisive à l’envahisseur scandinave. Comme il commandait son armée en personne, son prestige militaire devint manifeste aux yeux des cours européennes, et il y gagna le surnom de Grand Électeur. Dans l’élan de cette victoire, il s’empara une par une de toutes les places fortes de Poméranie suédoise jusqu’en 1678.

Il prit lui-même la tête de l’armée qui, au fort de l’hiver 1678/1679, pourchassa jusqu’aux frontières de Livonie [36] les débris de l’armée suédoise, désormais piégée en Prusse-Orientale [37].

Mais par la paix de Saint-Germain en 1679 [38], Frédéric-Guillaume dut abandonner non seulement la Poméranie qu’il venait de conquérir, mais aussi une mince bande de territoires le long de l’Oder [39], ses alliés néerlandais et autrichiens venaient en effet de capituler, le laissant désormais seul, aux côtés du Danemark, lutter contre une France apparemment invincible.

Profondément accablé par la nonchalance de l’empereur Léopold dans ce conflit, l’électeur de Brandebourg décida de changer de camp et le 25 octobre 1679, par un accord secret, il s’engageait envers Louis XIV à voter en faveur d’un candidat français lors de la prochaine élection d’un empereur.

Il fait construire la première flotte de l’histoire de la Prusse et celle-ci réussit, malgré la résistance des grandes puissances maritimes, à s’implanter en trois endroits des côtes africaines.

Pendant la seule année 1693, les Brandebourgeois transporteront vers les Antilles deux fois plus d’esclaves que les Anglais et trois fois plus que les Hollandais. Les conditions dans lesquelles ces hommes sont transportés ne sont pas différentes de ce qui se pratique sur les autres navires battant pavillon européen : mauvais traitements, coups, blessures, mutilations, humiliations permanentes.

Par l’édit de Potsdam en 1685 [40], il accorde l’asile aux huguenots français persécutés [41].

Simultanément, il invite les catholiques de Magdebourg [42] à reprendre possession de la collégiale Sainte-Marie des Prémontrés.

Il meurt le 9 mai 1688 à Potsdam [43] et est inhumé en la cathédrale de Berlin. Son fils Frédéric III de Brandebourg (futur roi Frédéric 1er de Prusse ) lui succède.

Veuf, Frédéric-Guillaume de Brandebourg épouse en 1668 Sophie-Dorothée de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg , fille du duc Philippe de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg. Sept enfants sont nés de cette union

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Frédéric-Guillaume 1er de Brandebourg/ Portail du Saint Empire romain germanique/ Catégories : Électeur de Brandebourg/ Maison de Hohenzollern

Notes

[1] La République des sept Provinces-Unies des Pays-Bas ou République des Provinces-Unies des Pays-Bas ou en abrégé Provinces-Unies, en néerlandais, Republiek der Zeven Verenigde Nederlanden ou plus souvent Republiek der Verenigde Nederlanden et en latin Belgica Foederata ou Belgium Foederatum, est le nom usuellement donné aux sept provinces du nord des Dix-sept Provinces ou Pays-Bas espagnols en 1581 jusqu’à la création par les Français de la République batave (1795) puis du Royaume de Hollande (1806)

[2] La maison de Hohenzollern est une famille noble et royale européenne qui régna en tant qu’empereurs sur l’Allemagne, en tant que rois sur la Prusse et la Roumanie, en tant que princes électeurs sur le Brandebourg, en tant que margraves sur Schwedt, Bayreuth, Kulmbach et Ansbach, en tant que burgraves sur Nuremberg et en tant que princes sur Hechingen et Sigmaringen.

[3] La guerre de Trente Ans est une série de conflits armés qui a déchiré l’Europe de 1618 à 1648. Les causes en sont multiples mais son déclencheur est la révolte des sujets tchèques protestants de la maison de Habsbourg, la répression qui suivit et le désir de ces derniers d’accroître leur hégémonie et celle de la religion catholique dans le Saint-Empire. Ces conflits ont opposé le camp des Habsbourg d’Espagne et du Saint-Empire, soutenus par l’Église catholique romaine, aux États allemands protestants du Saint-Empire, auxquels étaient alliées les puissances européennes voisines à majorité protestante, Provinces-Unies et pays scandinaves, ainsi que la France qui, bien que catholique et luttant contre les protestants chez elle, entendait réduire la puissance de la maison de Habsbourg sur le continent européen.

[4] Le Brandebourg Prusse était un État européen regroupant dès 1618 la Marche de Brandebourg et le Duché de Prusse sous l’union personnelle de la dynastie de Hohenzollern. Il a été à l’origine de la création en 1701 du Royaume de Prusse.

[5] Cölln, à l’origine une île sur la Spree, est aujourd’hui un quartier historique du centre-ville de Berlin, dans le quartier administratif de Mitte. Depuis qu’il a été mentionné pour la première fois dans un document en 1237, jusqu’à la fusion de la capitale et ville de résidence impériale de Prusse en 1709, il fut la ville jumelle de Berlin (aujourd’hui Alt-Berlin) sur la rive opposée. Après la construction du château de Berlin au nord de l’île, elle vit naître plusieurs margraves et électeurs de la maison de Hohenzollern du 16ème au 18ème siècle.

[6] Le calvinisme (ainsi nommé d’après Jean Calvin), aussi appelé tradition réformée, foi réformée ou théologie réformée, est une doctrine théologique et une approche de la vie chrétienne reposant sur le principe de la souveraineté de Dieu en toutes choses. Bien que développée par plusieurs théologiens tels que Martin Bucer, Wolfgang Musculus, Heinrich Bullinger, Pierre Martyr Vermigli, Ulrich Zwingli et Théodore de Bèze, elle porte le nom du réformateur français Jean Calvin en raison de son influence dominante, ainsi que de son rôle déterminant dans les débats confessionnels et ecclésiastiques du 16ème siècle. Aujourd’hui ce terme fait référence aux doctrines et pratiques de la plupart des Églises réformées, presbytériennes et congrégationalistes. Plus rarement, il désigne l’enseignement de Calvin lui-même. Les doctrines de la prédestination et de la corruption totale représentent les points les plus notoires du calvinisme.

[7] L’université de Leyde est la plus ancienne des universités néerlandaises. Située à Leyde, elle est très réputée et a été fréquentée par plusieurs membres de la famille royale des Pays-Bas.

[8] Berlin est la capitale et la plus grande ville d’Allemagne. Institutionnellement, c’est une ville-État nommée Land de Berlin. Fondée au 13ème siècle, Berlin a été successivement capitale de l’électorat du Brandebourg de 1247 à 1701, du royaume de Prusse de 1701 à 1871, de l’Empire allemand de 1871 à 1918, de la République de Weimar de 1919 à 1933 et du Troisième Reich de 1933 à 1945. Après 1945 et jusqu’à la chute du mur de Berlin en 1989, la ville est partagée en quatre secteurs d’occupation.

[9] La Poméranie est une région côtière au sud de la mer Baltique dans le nord-ouest de la Pologne et le nord-est de l’Allemagne. Elle comprend les estuaires de la Vistule et de l’Oder atteignant la rivière Recknitz à l’ouest et s’étend sur environ 200 kilomètres à l’intérieur des terres. La limite orientale fait l’objet de plusieurs interprétations dans la terminologie polonaise et allemande : en Pologne, la Poméranie orientale (Pomorze Gdańskie) correspond au territoire le long de la baie de Gdańsk jusqu’à la Pomésanie sur la rive droite de la Vistule, alors que les termes allemands de la Poméranie antérieure et postérieure se réfèrent à l’ancienne duché de Poméranie et à la province de Poméranie au sein de l’État de Prusse.

[10] Le comté de Clèves, devenu au 15ème siècle duché de Clèves est un ancien duché du Saint Empire romain germanique. Il était membre du Cercle du Bas-Rhin Westphalie.

[11] La marche de Brandebourg ou Margraviat de Brandebourg est un ancien État du Saint Empire romain germanique. Il tire son nom de la ville de Brandebourg sur la Havel. Ses limites varièrent, mais elles sont restées à peu près les mêmes depuis 1455.

[12] La maison d’Orange-Nassau est la maison régnante des Pays-Bas depuis 1813 avec Guillaume Ier des Pays-Bas. En 1948, avec l’abdication de la reine Wilhelmine, la couronne est passée à la maison de Mecklembourg-Schwerin jusqu’à l’abdication de la reine Juliana. Elle est ensuite passée à la maison de Lippe-Biesterfeld jusqu’à l’abdication de la reine Beatrix, puis à la maison d’Amsberg avec le roi Willem-Alexander. Toutes ces familles constituent selon la loi la maison d’Orange-Nassau. Dès le 16ème siècle, cette famille qui descend du prince d’Orange et comte de Nassau Guillaume 1er a joué un rôle militaire important au sein de la république des Provinces-Unies, qui avait confié à plusieurs de ses membres la fonction de stathouder de la province de Hollande. Ils ne furent jamais ni seigneurs ni souverains des Pays-Bas avant 1813, la souveraineté étant exercée par les États généraux des Provinces-Unies. Les stathouders n’étaient que des officiers militaires, nommés par les États des différentes provinces et soumis à leur autorité.

[13] Le stathoudérat était une fonction politique et militaire médiévale dans les anciens Pays-Bas. Le stathouder connaît aux 16 et 17ème siècles une modification importante de son rôle avec le déclenchement de la guerre de Quatre-Vingts Ans, la sécession des Pays-Bas espagnols et l’accession à l’indépendance des Provinces-Unies. Dans l’histoire de la république néerlandaise, les fonctions et l’autorité du (ou des) stathouder continuèrent de fluctuer grandement selon les circonstances politiques internes et externes. On remarque cependant deux constantes dans l’attribution du stathoudérat durant cette dernière période : l’hérédité de fait en faveur de la Maison d’Orange-Nassau et la sujétion de cette attribution aux États généraux des Provinces-Unies.

[14] Les traités de Westphalie (ou Paix de Westphalie) conclurent la guerre de Trente Ans et la guerre de Quatre-vingts ans le 24 octobre 1648. Ils sont à la base du « système westphalien », expression utilisée a posteriori pour désigner le système international spécifique mis en place, de façon durable, par ces traités. Catholiques et protestants ayant refusé de se rencontrer, les négociations se tinrent à partir de décembre 1644 à Münster pour les premiers et à partir de 1645 à Osnabrück pour les seconds. Cette solution qui avait été proposée par la Suède est préférée à l’alternative française qui suggérait Hambourg et Cologne. Les pourparlers de Münster opposaient les Provinces-Unies (les Pays-Bas) à l’Espagne et la France au Saint Empire romain germanique. Ceux d’Osnabrück, la Suède à l’Empire. Les principaux bénéficiaires furent la Suède, les Pays-Bas et la France. Côté français, la diplomatie engagée par Mazarin fut décisive.

[15] Le luthéranisme est la théologie qui trouve son origine dans la pensée et les écrits du théologien et moine augustin allemand Martin Luther, à partir de 1517. Ce courant de pensée a favorisé plus généralement l’émergence d’une théologie protestante et d’églises protestantes au cours du 16ème siècle, tout en restant la référence dogmatique principale du courant théologique d’églises protestantes luthériennes, notamment en Allemagne et dans les pays scandinaves. Du fait des circonstances historico-politiques, d’importantes églises luthériennes se sont constituées dans d’autres régions ou pays, en Alsace et Lorraine, à Madagascar, en Pologne, dans les pays baltes notamment. Le luthéranisme concerne à la fois la foi d’individus se revendiquant protestants luthériens, les Églises luthériennes et un corpus théologique et ecclésiologique. La théologie de Luther est le bien commun de l’ensemble de la Réforme protestante. Le luthéranisme est ainsi une branche du protestantisme, qui est lui-même un courant du christianisme.

[16] La principauté épiscopale de Minden est une principauté ecclésiastique du Saint-Empire romain germanique. Le diocèse est fondé en 803 par Charlemagne avec Minden pour siège, sous l’autorité de l’archevêché de Cologne. En 1180, à la suite du démantèlement du duché de Saxe, il obtient l’immédiateté impériale, devenant une principauté indépendante. En 1648, malgré les efforts du dernier évêque, le futur cardinal Franz Wilhelm von Wartenberg, les traités de Westphalie entraînent sa sécularisation en principauté de Minden (Fürstentum Minden), aussitôt annexée par le Brandebourg.

[17] La république des Deux Nations, était une république fédérale aristocratique formée en 1569 à partir du royaume de Pologne et du grand-duché de Lituanie. Elle a duré jusqu’à la troisième partition de la Pologne en 1795. Cet État couvrait non seulement les territoires des actuelles Pologne et Lituanie, mais aussi le territoire de la Biélorussie (alors partie du grand-duché de Lituanie), une grande partie de l’Ukraine, de la Lettonie, et l’extrémité ouest de l’actuelle Russie (oblast de Smolensk). À l’origine, les langues officielles de la fédération étaient le polonais, le latin, le lituanien et le ruthène/ukrainien. Plus tard, le polonais devint seule langue officielle avec le latin.

[18] Le duché de Prusse est un duché fondé en 1525 à partir des territoires prussiens des chevaliers teutoniques, à la suite de la conversion au protestantisme du grand-maître de l’ordre teutonique, Albert de Brandebourg-Ansbach. Premier prince à se convertir officiellement au protestantisme, il réorganise son État, en faisant un duché sécularisé, régi par des règles inspirées du protestantisme. À partir de 1618, il est lié à la marche de Brandebourg au sein d’une union personnelle nommée Brandebourg-Prusse et placée sous la souveraineté des Hohenzollern jusqu’en 1918.

[19] Alūksne (Marienburg de 1284 à 1917) est une ville de la région de Vidzeme en Lettonie. Elle est située près de la frontière avec la Russie et avec l’Estonie.

[20] Gdansk

[21] La Grande Pologne est une région historique de la Pologne, située dans le centre ouest du pays, comportant une grande partie du secteur irrigué par le fleuve Warta et ses affluents, ainsi que le fleuve Noteć.

[22] La Silésie est une région qui s’étend sur trois États : la majeure partie est située au sud-ouest de la Pologne, une partie se trouve au-delà de la frontière avec la République tchèque et une petite partie en Allemagne.

[23] ce traité autorise Frédéric-Guillaume à stationner des garnisons brandebourgeoises sur leurs terres. Thorn et Elbing, qui n’ont pas ratifié le traité, sont occupées par la Suède

[24] auj. Znamensk

[25] Bydgoszcz (en allemand : Bromberg), est une ville de Pologne, chef-lieu de la voïvodie de Couïavie-Poméranie, dont elle est la plus grande ville, et du powiat de Bydgoszcz. Bydgoszcz a fait partie des territoires polonais annexés par la Prusse de 1772 à 1918.

[26] L’évêché ou principauté épiscopale de Varmie est une ancienne principauté ecclésiastique sous la juridiction temporelle de l’évêque de Varmie au sein de l’État teutonique. Le diocèse de Varmie est créé en 1243 par Guillaume de Modène, légat du pape, au cours de la conquête de Prusse. En 1356, le prince-évêque obtint l’immédiateté impériale de l’empereur Charles IV du Saint-Empire. En 1466, l’ordre Teutonique renonce à ses droits sur l’évêché, qui devient une partie des territoires de la Prusse royale, gouvernés en union personnelle avec le roi de Pologne. Il reste possession polonaise jusqu’au premier partage de la Pologne en 1772, date à laquelle il est cédé au royaume de Prusse et perd le statut de principauté. En 1945, le territoire de la Varmie est annexé par la Pologne. Le diocèse de Varmie est devenu un archidiocèse en 1992.

[27] Stare Drawsko (Draheim jusqu’en 1945) est une localité polonaise de la gmina mixte de Czaplinek, située dans le powiat de Drawsko en voïvodie de Poméranie-Occidentale.

[28] Elbląg, Elbing en allemand est une ville du nord de la Pologne. Cette forteresse teutonique, ancienne ville hanséatique, est aujourd’hui le chef-lieu du powiat d’Elbląg ainsi que du Powiat-Ville de Elbląg, situé dans la voïvodie de Varmie-Mazurie depuis 1999, auparavant capitale de la voïvodie d’Elbląg (1975-1998), ou faisant partie de la voïvodie de Gdańsk (1945-1975). La ville est située sur la rivière Elbląg reliant le lac Drużno à la baie de la Vistule.

[29] La guerre russo-polonaise de 1654-1667 est un conflit majeur entre le tsarat de Russie et la République des Deux Nations. Entre 1655 et 1660, la République des Deux Nations est aussi le théâtre de la Première guerre du Nord, c’est pourquoi cette période est connue en Pologne comme celle du Déluge. La République a tout d’abord essuyé des défaites, puis a regagné du terrain et la plupart de ses batailles. Cependant, son économie dévastée n’était pas en mesure de financer un si long conflit. Aux prises avec une crise intérieure et une guerre civile, la Pologne s’est vue forcée de signer une trêve. La guerre s’est soldée par un gain territorial substantiel pour les Russes et marque le début de l’ascension de la Russie en tant que grande puissance d’Europe de l’Est.

[30] La Rhénanie est une région de l’ouest de l’Allemagne, qui doit son nom au Rhin, qui la traverse. Elle regroupe les territoires principalement situés sur la rive gauche du Rhin.

[31] Le Rhin est un fleuve international d’Europe centrale et de l’Ouest, long de 1 233 km. Il est la colonne vertébrale de l’Europe rhénane, l’espace économique le plus dynamique d’Europe et l’un des grands lieux de puissance du monde. Son bassin versant, de 198 000 km2, comprend le Liechtenstein, la majeure partie de la Suisse et du grand-duché de Luxembourg, une partie de l’Autriche, de l’Italie et de la Belgique, de grandes parties de l’Allemagne et des Pays-Bas et une partie de la France. Il s’agit du plus long fleuve se déversant dans la mer du Nord et de l’une des voies navigables les plus fréquentées du monde.

[32] La Westphalie est une région historique d’Allemagne, comprise entre le Weser et le Rhin. Elle tire son nom des Westphales, la plus occidentale des trois grandes tribus de la Saxe primitive

[33] Vossem est une section de la commune belge de Tervuren située en Région flamande dans la province du Brabant flamand. Le village est traversé par la rivière De Voer, un affluent de la Dyle.

[34] La bataille de Turckheim oppose le 5 janvier 1675 Frédéric-Guillaume, électeur de Brandebourg commandant une armée austro-brandebourgeoise, au maréchal de Turenne, commandant une armée française, à Turckheim, en Alsace.

[35] La bataille de Fehrbellin est un des principaux combats de la guerre de Scanie, prolongement nord-européen de la guerre de Hollande ; elle s’est déroulée le 28 juin 1675 entre la Suède et le Brandebourg. Les Suédois, sous les ordres de Waldemar von Wrangel (beau-frère de Carl Gustaf Wrangel), sont repoussés par les forces du feld-maréchal Georg von Derfflinger près de la ville de Fehrbellin

[36] Livonie est le nom historique donné par les Allemands aux régions de la côte de la mer Baltique où vivaient les Lives, au nord de la Lithuanie. La Livonie a été un territoire correspondant à la quasi-totalité du territoire actuel des États baltes pour n’être plus maintenant que le nom d’une péninsule de l’actuelle Lettonie. En plus des Lives, d’autres populations se partageaient ces territoires, comme les Estes, les Curoniens, les Sémigaliens et à partir du 13ème siècle les Allemands et enfin des minorités slaves et juives.

[37] La région qui correspond à la Prusse-Orientale n’appartint à l’espace linguistique allemand qu’à partir de la conquête de ces territoires par les chevaliers teutoniques au 13ème siècle. Elle fut de population majoritairement allemande avec des minorités polonaise, balte et juive du 13ème siècle à 1945. Ses anciens territoires font partie aujourd’hui de la Pologne et de la Russie

[38] Le traité de Saint-Germain-en-Laye est un traité de paix signé le 29 juin 1679 entre le roi de France Louis XIV et le roi de Suède Charles XI d’une part, et l’électeur de Brandebourg Frédéric Guillaume 1er d’autre part. Il rétablit les possessions suédoises de Brême-et-Verden et de la Poméranie suédoise prises par le Brandebourg durant la guerre de Scanie. Les négociations furent menées du côté brandebourgeois par le ministre Meinders, par l’intermédiaire de Louis de Beauvau, sieur d’Épense. Il a été suivi d’un traité secret de Saint-Germain du 25 octobre 1679 entre Louis XIV et l’électeur de Brandebourg. Il fait partie des traités de la Paix de Nimègue, qui comprennent dix traités de paix et un traité de commerce et de navigation.

[39] L’Oder est un fleuve d’Europe centrale d’une longueur totale de 854 km. Depuis sa source située en République tchèque, l’Oder remonte dans le Sud-Ouest de la Pologne, puis il est rejoint par la rivière Neisse, et constitue alors l’actuelle frontière naturelle entre l’Allemagne et la Pologne, jusqu’à son embouchure sur la lagune de Szczecin qui donne sur la mer Baltique. C’est le deuxième plus long fleuve polonais après la Vistule.

[40] L’édit de Potsdam est un édit de Frédéric-Guillaume 1er, électeur de Brandebourg et duc de Prusse, proclamé le 29 octobre 1685 en réponse à la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV.

[41] plus de 3 000 Messins s’installeront à Berlin, permettant l’essor économique de la ville

[42] Magdebourg, en allemand Magdeburg, est une ville d’Allemagne orientale, capitale du Land de Saxe-Anhalt, sur les rives de l’Elbe.

[43] Potsdam est une ville d’Allemagne, capitale du Land de Brandebourg située près de Berlin, au bord de la rivière Havel.