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Gui de Namur dit Gui de Richebourg

mercredi 23 mars 2022, par ljallamion

Gui de Namur dit Gui de Richebourg (vers 1270-1311)

Comte de Zélande

Deuxième fils de Gui de Dampierre, comte de Flandre [1] et d’Isabelle de Luxembourg et frère de Jean 1er de Namur.

Il fut sire de Termonde [2], de Crèvecœur [3] et avait acheté la châtellenie de Bailleul [4] en 1295.

C’est l’un des organisateurs des Matines de Bruges en 1302 [5], contre les Français. Il participa ensuite la même année à la bataille de Courtrai [6]. Il aurait même joué un rôle décisif dans cette dernière, selon le récit qu’en a fait le curé brabançon Louis Van Velthem.

Van Velthem raconte en effet qu’à un certain moment, les Flamands furent pris de panique et abandonnèrent massivement le champ de bataille, laissant là Gui de Namur avec à peine 500 hommes.

Refusant de battre en retraite, il tint seul le front et repoussa les Français à la suite d’une bataille particulièrement sanglante, au vu de la description que Van Velthem en fit.

En 1304, il est à la tête des 60 navires flamands qui affrontent la flotte de Philippe le Bel à Zierikzee [7]. Malgré sa conduite héroïque, la bataille n’en fut pas moins une défaite complète : les navires flamands furent détruits ou capturés dont celui de Gui de Namur.

Il épousa le 31 mars 1311 Marguerite de Lorraine fille de Thiébaud II de Lorraine .

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Gui de Namur/ Portail du Moyen Âge/ Catégories : Maison de Dampierre

Notes

[1] Le comté de Flandre a été un pagus carolingien, puis l’une des principautés du royaume de France, particulièrement impliquée dans les conflits franco-anglais, aux frontières et à l’influence durement disputées depuis sa création au 9ème siècle jusqu’en 1384, date de la mort du comte Louis de Male. Le comté, possédé par la Maison de Flandre de 863 jusqu’à la mort de la dernière comtesse, Marguerite de Constantinople, en 1280, puis par la Maison de Dampierre-Flandre, puis devenu l’une des possessions de la Maison capétienne de Bourgogne en 1385, devint alors l’un des principaux centres des États bourguignons. Après la Guerre de succession de Bourgogne il fut ensuite progressivement intégré aux Pays-Bas bourguignons et fut finalement détaché du royaume de France par le Traité de Madrid en 1526 en faveur des Habsbourg d’Espagne. Louis XIV en reconquit une partie sur les Espagnols. Le comté cessa d’exister en 1795 après la conquête des Pays-Bas autrichiens par les Français. Le territoire de ce comté correspond approximativement aux provinces belges actuelles de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale, à l’ouest de la province de Hainaut (arrondissements de Tournai et Mouscron), plus la partie de la province d’Anvers située à l’ouest de l’Escaut, la Flandre zélandaise et la région historique de Flandre française (région de Lille, Dunkerque, Hazebrouck, Douai,…).

[2] Termonde est une ville néerlandophone de Belgique, chef-lieu d’arrondissement situé dans la province de Flandre-Orientale en Région flamande, dans le Denderstreek. La ville se situe au confluent de l’Escaut et de la Dendre. La seigneurie de Termonde a été acquise au 11ème siècle, peut-être à la suite d’un mariage, par la famille gantoise qui exerçait l’avouerie de Saint-Bavon. Reingot de Termonde, fils de Reingot le Chauve de Gand, mourut le 3 octobre 1106. On suppose qu’il laissa une fille qui fut mariée à Daniel, petit-fils de Baudouin 1er d’Alost. Tout comme son cousin Iwan, seigneur d’Alost, Daniel joua un grand rôle dans les événements qui assurèrent à Thierry d’Alsace l’héritage de la Flandre. C’est probablement Thierry d’Alsace ou peut-être avant lui Charles le Bon qui accepta l’inféodation de Termonde en y ajoutant certaines terres de son propre domaine. La seigneurie devint donc un fief flamand

[3] Crèvecœur-sur-l’Escaut est une commune française située dans le département du Nord. Crèvecœur est une baronnie du Cambrésis associée à la châtellenie de Cambrai. Avec Oisy-le-Verger, elle passe aux Montmirail puis aux Coucy. Enguerrand III et sa femme Marie vendent au comte de Flandre Guy de Dampierre, qui transmet à son fils cadet Guillaume 1er de Termonde et Richebourg, puis à son petit-fils Jean. La veuve de ce dernier, Béatrice de Châtillon-St-Pol, fille de Jacques, vend Crèvecœur et la châtellenie de Cambrai au roi Philippe VI en 1340. Les rois Valois en héritent, mais Charles VII doit les céder à son cousin le duc de Bourgogne en 1435 (traité d’Arras), qui les donne à son Grand Bâtard Antoine seigneur de Beveren. Louis XI les récupère à la mort du Téméraire, mais Charles Quint, suzerain des Pays-Bas, les restitue aux Beveren (de Beures). Le traité du Cateau (1559) les rend à la Couronne de France

[4] Bailleul, en flamand et en néerlandais Belle, est une commune française située dans le département du Nord.

[5] Les matines de Bruges sont le massacre au cours de la nuit dans leur chambre à coucher d’un millier de partisans du roi de France, dont la garnison française logée chez l’habitant et de bourgeois par les membres des milices communales flamandes le 18 mai 1302. La dénomination "matines" a été donnée par analogie avec les Vêpres siciliennes. Cette révolte mena à une autre bataille célèbre, la bataille des Éperons d’or, qui opposera les milices flamandes aux troupes françaises le 11 juillet de la même année.

[6] La bataille de Courtrai, connue sous le nom de bataille des éperons d’or, opposa l’armée du roi Philippe IV de France appuyée par les Brabançons de Godefroid de Brabant et les Hennuyers de Jean Sans-Merci, aux milices communales flamandes appuyées par des milices venues de Zélande et, peut-être, de Namur, le 11 juillet 1302 près de Courtrai

[7] Zierikzee est une ville des Pays-Bas située sur l’île de Schouwen-Duiveland, au nord de l’Escaut oriental.