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L’histoire pour le plaisir

Mehmet 1er

jeudi 20 janvier 2022, par ljallamion

Mehmet 1er (1386/1387-1421)

Né à Edirne [1]. Quatrième fils de Bayezid 1er. Sa mère, Devlet, est une esclave. Après la guerre civile appelée l’interrègne de 1403 à 1413, il fut reconnu sultan dans tout l’Empire ottoman [2].

A sa mort, pour éviter de renouveler la période de troubles ayant précédé son règne, sa mort fut cachée au peuple et à l’armée. Il est enterré au Yeşil Türbe [3] à Bursa [4].

Il a eu plusieurs filles et plus de 5 fils, dont Mustafa Çelebi , Murad II , Ahmed, Yusuf et Mahmud.

Il reçut son éducation au palais de Brousse. Il fit son apprentissage d’administrateur dans la province d’Amasya [5] comme gouverneur.

Après la défaite de Bayezid 1er devant Tamerlan à la bataille d’Ankara [6] en 1402, l’Empire ottoman fut sur le point d’exploser. Ses fils se disputèrent sa succession.

Süleyman Bey à Edirne régnait sur la Bulgarie et la Thrace [7], Isa Çelebi à Brousse, Mehmed Çelebi à Amasya [8] et Musa à Balıkesir [9] se déclarèrent chacun sultan dans son fief. Mehmed et Musa s’allièrent d’abord contre Isa qu’ils tuèrent. Mehmed envoya Musa en expédition contre Süleyman en passant par la mer Noire [10].

Musa parvint à envahir la Bulgarie et à prendre Edirne. Il en profita pour s’y proclamer sultan en 1410. Mehmed furieux de cette trahison envoya une petite garnison à Gallipoli [11], mais elle fut repoussée. La politique brutale de Musa lui procura des ennemis tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Mehmed s’allia alors avec l’empereur byzantin [12] Manuel II Paléologue et vainquit Musa en 1413. Il se proclama alors sultan à Edirne, dont il fit sa capitale.

Mustafa Çelebi, surnommé Düzmece Mustafa (le faux Mustafa), frère de Mehmed 1er ou un imposteur, partit à Samarcande [13] rejoindre Tamerlan. Après la mort de Tamerlan il rentra en Anatolie  [14] avec le projet de détrôner son frère en 1405. Pour cela, il s’allia avec les princes de Valachie [15], et se réfugia finalement auprès de l’empereur byzantin. Mehmed paya l’empereur pour qu’il l’exile sur l’île de Lemnos [16].

En contrepartie de l’aide apportée par l’empereur byzantin, Mehmed dut le reconnaître comme père et seigneur et lui rester loyal.

Durant la période d’interrègne, l’Empire s’était effrité et un certain nombre de territoires de l’Anatolie avait été perdus. Mehmed 1er se fit un devoir de les récupérer au plus vite. Il annexa İzmir [17] en 1414. Il organisa une campagne pour attaquer les Karamanides [18] qui avaient attaqué Brousse. Une fois vaincus, les Karamanides demandèrent grâce à Mehmed 1er, ce qu’il fit, les laissant vivre sur leurs terres, mais l’état karamanide était annexé.

Après cette consolidation en Anatolie Mehmed 1er partit vers la Roumélie [19]. Il soumit la Valachie et lui imposa de payer tribut. Dans le même temps il renforça sa flotte et les premiers combats navals eurent lieu.

À sa mort, Mehmed 1er avait mené 24 campagnes militaires et fut blessé 40 fois.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Mehmet 1er/ Portail de l’Empire ottoman/ Catégories : Personnalité ottomane du 15ème siècle

Notes

[1] Edirne (autrefois Andrinople ou Adrianople) est la préfecture de la province turque du même nom, limitrophe de la Bulgarie et de la Grèce. La ville est traversée par la Maritsa (Meriç en turc).

[2] L’Empire ottoman, connu historiquement en Europe de l’Ouest comme l’Empire turc, la Turquie ottomane ou simplement la Turquie, est un empire fondé à la fin du 13ème siècle au nord-ouest de l’Anatolie, dans la commune de Söğüt (actuelle province de Bilecik), par le chef tribal oghouze Osman 1er. Après 1354, les Ottomans sont entrés en Europe, et, avec la conquête des Balkans, le Beylik ottoman s’est transformé en un empire trans-continental. Après l’avoir encerclé puis réduit à sa capitale et à quelques lambeaux, les Ottomans ont mis fin à l’Empire byzantin en 1453 par la conquête de Constantinople sous le règne du sultan Mehmed II. Aux 15ème et 16ème siècles, à son apogée, sous le règne de Soliman 1er le Magnifique, l’Empire ottoman était un empire multinational et multilingue contrôlant une grande partie de l’Europe du Sud-Est, des parties de l’Europe centrale, de l’Asie occidentale, du Caucase, de l’Afrique du Nord, sauf le royaume du Maroc et le Sahara.

[3] mausolée vert

[4] anciennement Brousse

[5] Amasya est la ville capitale de la province turque de même nom. Sous le nom d’Amasée ou Amasia elle était la capitale de la province de Diospontus ou Hélénopont créée par Dioclétien, rattachée au diocèse du Pont.

[6] La bataille d’Ankara s’est déroulée le 20 juillet 1402 sur le champ de bataille de Çubuk, près d’Ankara, entre les forces du sultan ottoman Bayezid 1er et l’armée turco-mongole de Tamerlan, à la tête de l’Empire timouride. La bataille s’acheva sur la victoire éclatante de Tamerlan, avec la capture de Bayezid 1er, qui conduisit à une période de crise pour le sultanat ottoman. L’Empire timuride entra cependant dans sa période de déclin final après la mort de Tamerlan, moins de 3 ans après la bataille, alors que l’Empire ottoman put retrouver toute sa puissance, qui continua ensuite à se développer sur plusieurs siècles.

[7] La Thrace désigne une région de la péninsule balkanique partagée entre la Grèce, la Bulgarie et la Turquie ; elle doit son nom aux Thraces, la peuplade qui occupait la région dans l’Antiquité. Au 21ème siècle, la Thrace fait partie, à l’ouest, de la Grèce, Thrace occidentale, au nord, de la Bulgarie et, à l’est, de la Turquie, Thrace orientale.

[8] Amasya est la ville capitale de la province turque de même nom. Sous le nom d’Amasée ou Amasia elle était la capitale de la province de Diospontus ou Hélénopont créée par Dioclétien, rattachée au diocèse du Pont.

[9] Balıkesir est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom. Elle fut la capitale de la principauté (beylicat) des Karesioğulları, annexée par l’Empire ottoman vers 1341, puis du sandjak de Karesi.

[10] La mer Noire est une mer située entre l’Europe et l’Anatolie. Large d’environ 1 150 km d’ouest en est et de 600 km du nord au sud, elle s’étend sur une superficie de 413 000 km². Elle communique au nord avec la mer d’Azov par le détroit de Kertch, et au sud-ouest avec la Méditerranée par le Bosphore, la mer de Marmara et le détroit des Dardanelles. Dans l’Antiquité, les Grecs la désignèrent d’abord par Skythikos Pontos. Les Scythes, peuple de langue iranienne, la désignèrent comme Axaïna, c’est-à-dire « indigo ». Les Grecs quand ses courants et ses vents leur devinrent familiers, la désignèrente comme Pontos Euxeinos, traduit en français par Pont-Euxin.Les Romains l’appelèrent Mare Caecili, terme qui fut traduit par la suite par les bulgares en « mer Cécile ».Au 13ème siècle, elle apparaît sur les portulans génois, dans les chroniques de Wavrin et de Villehardouin sous les noms de mer Majoure c’est-à-dire « grande mer ». Le terme de Noire apparu dans les textes et les cartes à partir du 15ème siècle.

[11] La péninsule de Gallipoli, aussi connue sous son nom antique de Chersonèse de Thrace, est une péninsule située en Turquie, dépendant de la Thrace. Elle constitue la rive nord des Dardanelles, l’ancien Hellespont. Sa rive nord est baignée par la mer Égée. Durant l’Antiquité, Miltiade l’Ancien, exilé volontairement à l’avènement de Pisistrate, y fonda une colonie athénienne. C’est sur cette péninsule qu’eut lieu la célèbre bataille de Gallipoli durant la Première Guerre mondiale.

[12] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[13] Samarcande ou parfois Samarkand est une ville d’Ouzbékistan, capitale de la province de Samarcande. Elle fut une des plus grandes cités d’Asie centrale. Lors de ces différentes occupations, Samarcande a abrité des communautés religieuses diversifiées et est devenue le foyer de plusieurs religions tel que le Bouddhisme, le Zoroastrisme, l’Hindouisme, le Manichéisme, le Judaïsme et l’Église de l’Orient. Les armées des Omeyyades sous Qutayba ben Muslim conquièrent la ville vers 710. Après la conquête de la Sogdiane, l’Islam devient la religion dominante à Samarcande où beaucoup d’habitants se convertissent. Selon la légende, durant le règne des Abbassides, le secret de la fabrication du papier est obtenu de deux Hans, prisonniers faits lors de la Bataille de Talas en 751. Cette invention permit la fondation de la première papeterie de Samarcande et se diffusa dans le reste du monde islamique et plus tard en Europe

[14] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie

[15] La principauté de Valachie est un État européen historique. La Valachie est, avec la Moldavie et la Transylvanie, l’une des trois principautés médiévales à population roumanophone ; avec la Moldavie, elle est l’une des deux « principautés danubiennes » et, par son union avec la Moldavie en 1859, elle est à l’origine de la Roumanie. La Valachie était divisée en județe (comtés) et gouvernée par un voïvode (plus tard hospodar) élu par l’assemblée des boyards, assisté d’un Sfat domnesc (conseil princier). Elle avait une législation (Pravila), une armée (Oastea), une flotte sur le Danube (Bolozanele) et un corps diplomatique (Logofeții) : ce n’était donc pas, comme le représentent de façon inexacte la plupart des ouvrages historiques modernes, une province turque, mais une principauté d’abord indépendante, ensuite autonome, et seulement tributaire du sultan ottoman de Constantinople (à partir de 1460, mais avec des interruptions). La principauté de Valachie a eu successivement trois capitales : Curtea de Argeș, Târgoviște et Bucarest.

[16] Lemnos ou Límnos est une île grecque du nord-est de la mer Égée, située entre la péninsule du mont Athos à l’ouest, les îles de Thasos et Samothrace au nord, la Turquie (et l’île turque de Gökçeada/Ténédos) à l’est, Lesbos au sud-est, Agios Efstrátios et les Sporades au sud-ouest. Elle forme un dème (municipalité) et un district régional de la périphérie d’Égée-Septentrionale.

[17] Smyrne

[18] Les Karamanides, Qaramanides ou Qaramânoğullari forment une dynastie de Beys turkmènes qui règne au sud de l’Anatolie centrale dans le massif montagneux du Karaman qui sépare Konya de la Méditerranée. C’est le plus puissant beylicat après celui des Ottomans pendant la seconde période des beylicats aux 13ème et 14ème siècles. Leur territoire était appelé Caramanie. Les premières implantations des Karamanides se font vers 1250. Elles sont sans doute facilitées par l’affaiblissement du sultanat de Roum partagé entre les trois fils rivaux de Kay Khusraw II sous la tutelle mongole des Houlagides

[19] La Roumélie est le terme utilisé à partir du 15ème siècle pour désigner la partie de la péninsule balkanique sous domination ottomane. Selon le contexte, le terme peut faire référence à différentes régions de la péninsule balkanique.