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Nicolas Kalliklès

jeudi 23 décembre 2021, par ljallamion

Nicolas Kalliklès

Médecin et poète

L'Empire byzantin en 1180Actif à la cour byzantine [1] sous les règnes d’Alexis 1er Comnène et de Jean II Comnène.

On connaît très peu de choses au sujet de la vie de Kalliklès. Ce que l’on en sait provient d’une brève mention dans l’Alexiade [2] d’ Anne Comnène , de sa correspondance avec Théophylacte d’Ohrid et de ses propres poèmes.

Médecin reconnu à la cour impériale avant 1108, il faisait partie des médecins qui, en 1118, soignèrent Alexis 1er pendant la maladie qui allait l’emporter. Selon l’Alexiade, Kalliklès fut le seul à discerner la gravité de la situation de l’empereur et à suggérer l’emploi de purgatifs, mais ses collègues y étant opposés, son avis ne fut pas suivi.

Dans sa correspondance avec Théophylacte, Kalliklès apparaît comme un homme très instruit et cultivé, en possession d’une bibliothèque de qualité. En tant que poète de cour, il fut avec son contemporain Théodore Prodrome l’un des représentants majeurs du genre poétique panégyrique dédié aux principaux aristocrates du système comnénien [3] ; ses thèmes majeurs étaient la richesse et l’ascendance noble. Il consacra également des poèmes à certains objets, comme des icônes, et plusieurs reliquaires portent des inscriptions qui lui sont attribuées.

On ne connaît pas la date de sa mort. Sa dernière composition connue est une épitaphe pour Jean II datant d’avant la mort de l’empereur, probablement vers 1142.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Nicholas Kallikles »

Notes

[1] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[2] L’Alexiade est une biographie historique et apologétique écrite vers 1120 par la princesse Anne Comnène et consacrée aux faits et gestes de son père, l’empereur Alexis 1er Comnène.

[3] La maison Comnène, est une famille de puissants notables de l’Empire romain d’Orient, dont certains membres devinrent empereurs. Elle est issue de Manuel Comnène, un général qui défendit la ville de Nicée en 978. Son fils Isaac devient empereur après avoir renversé Michel VI, mais abdique ensuite en faveur de Constantin X Doukas. Vingt ans plus tard, en 1081, son neveu Alexis 1Ier Comnène renverse l’empereur Nicéphore III et s’empare du pouvoir. Ses descendants règnent jusqu’en 1185, année où est renversé Andronic 1er. En 1204, les petits-fils de ce dernier fondent l’Empire de Trébizonde, prenant le titre de Grands Comnène. Ce nouvel empire disparaît en 1461 après la conquête de la ville de Trébizonde par le sultan Mehmed II.