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L’histoire pour le plaisir

Yuan Shu

mercredi 15 décembre 2021, par ljallamion

Yuan Shu (155-199)

Préfet de Nanyang

Seigneur de guerre de la fin de la dynastie chinoise des Han [1] et de la période des Trois Royaumes [2]. Il était également le jeune cousin ou le demi-frère de Yuan Shao.

Après la mort de He Jin , il conduisit une troupe pour aller massacrer les eunuques [3]. Il participa plus tard à une alliance contre Dong Zhuo menée par Yuan Shao. Après la dissolution de cette alliance, il ne fut plus jamais en bons termes avec Yuan Shao, jusqu’à sa mort.

Il s’enfuit alors à Shouchun [4], après avoir subi des défaites répétées face aux armées réunies de Cao Cao et de Yuan Shao.

Il reçut le sceau impérial de la part de Sun Ce en échange d’un prêt de soldats. Avec le sceau en sa possession il s’auto proclama Empereur. Cette action audacieuse fit de lui la cible des autres seigneurs de guerre.

Son mode de vie extravagant et son arrogance furent la cause de la désertion de nombre de ses officiers. La défection qui s’avéra la plus dévastatrice à la fois à titre personnel pour Yuan Shu, et pour l’état de ses forces fut celle de Sun Ce, qui avait récemment conquis la plus grande partie du Jiangdong [5] sous la bannière de Yuan Shu.

À la suite de retentissantes défaites face aux armées de Cao Cao, de Liu Bei et de Lü Bu , Yuan Shu chercha à s’enfuir vers le nord pour se joindre à Yuan Shao. Ce dernier lui envoya son fils, Yuan Tan, pour chercher à aider Yuan Shu.

Cependant, une alliance entre Yuan Shu et Yuan Shao, qui se détestaient cordialement depuis si longtemps, ne devait jamais avoir lieu, car Yuan Tan arriva trop tard, et les forces de Yuan Shu furent décimées par l’armée de Liu Bei. Yuan Shu mourut peu après, de chagrin dirent certains.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Yuan Shu/ Portail du monde chinois/ Catégories  : Héros des Trois Royaumes

Notes

[1] La dynastie Han régna sur la Chine de 206 av. jc à 220 apr. jc. Deuxième des dynasties impériales, elle succéda à la dynastie Qin (221/206 av. jc) et fut suivie de la période des Trois Royaumes (220/265). Fondée par Liu Bang, chef de guerre d’origine paysanne révolté contre la dynastie Qin, elle compta 28 empereurs.

[2] La période des Trois Royaumes est une période de l’histoire chinoise qui commence en 220, après la chute de la dynastie Han et s’achève avec la réunification de la Chine par la dynastie des Jin occidentaux, en 280. Les Trois Royaumes sont ceux de Wei au nord le long du fleuve Jaune, de Wu dans le sud-est, et de Shu au sud-ouest dans le bassin du Sichuan. Durant les deux dernières décennies du 2ème siècle, l’empire Han se désagrège progressivement, divisé entre plusieurs seigneurs de la guerre rivaux. Au début du 3ème siècle, trois d’entre eux prennent une place prépondérante : Cao Cao puis son fils Cao Pi (Wei), Liu Bei (Shu-Han) et Sun Quan (Wu). Ils mettent en place les Trois Royaumes après l’abdication du dernier empereur Han, dont ils se disputent la succession, et se proclament chacun à leur tour empereur dans les années 220. Leurs successeurs s’affrontent pour la domination de la Chine, avant d’être supplantés l’un après l’autre entre 265 et 280 par le clan Sima, qui fonde la dynastie Jin. La période des Trois Royaumes est donc suivie de la dynastie des Jin occidentaux. Sur le plus long terme, la période des Trois Royaumes s’inscrit dans une longue séquence très agitée. S’ensuivent plus de trois siècles de division politique entre la Chine du Nord et la Chine du Sud, durant un haut Moyen Âge chinois que l’historiographie classique désigne comme la période des Six Dynasties (220-589).

[3] Un eunuque est un homme castré. La castration se limite généralement à l’ablation des testicules mais il arrive qu’elle concerne également le pénis, connue alors sous le nom de pénectomie. Dans la Chine ancienne, la castration était à la fois une punition traditionnelle (jusqu’à la dynastie Sui) et un moyen d’obtenir un emploi dans le service impérial. À la fin de la dynastie Ming, il y avait 70 000 eunuques dans la Cité interdite. La valeur d’un tel poste était importante car elle pouvait permettre d’obtenir un pouvoir immense qui dépassait parfois celui du premier ministre. Cependant, la castration par elle-même fut finalement interdite. Le nombre d’eunuques n’était plus estimé qu’à 470 en 1912, lorsque la fonction fut abolie. La justification de cette obligation pour les fonctionnaires de haut rang était la suivante : puisqu’ils ne pouvaient procréer, ils ne seraient pas tentés de prendre le pouvoir pour fonder une dynastie. À certaines périodes, un système similaire a existé au Viêt Nam, en Inde, en Corée et dans d’autres contrées du monde.

[4] aujourd’hui Shouxian, dans la province d’Anhui

[5] Le Jiangdong, est le nom d’une région située au sud-est de la Chine. Plus précisément situé au sud-est du Yangzi, au sud de l’actuelle province du Jiangsu et au nord de celle du Zhejiang. Historiquement, le terme Jiangdong était une désignation alternative pour le royaume de Wu durant l’époque des Trois Royaumes. Les deux termes font référence au sud de la Chine, mais Jiangdong souligne l’aspect géographique alors que Wu met plutôt l’accent sur la tradition pré dynastie Han de la région. Le stratège Sun Tzu y était né, ainsi que Sun Jian et plusieurs membres de la famille Sun. Il fut le point de départ du royaume de Wu. Sun Ce en fit la conquête, battant notamment les seigneurs de guerre Liu Yao, Yan Baihu et Wang Lang, qui occupaient le territoire.