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Yuan Shao ou Yuan Chao

mercredi 15 décembre 2021, par lucien jallamion

Yuan Shao ou Yuan Chao (142/154-202)

Originaire de la noble famille Yuan [1], il était un puissant seigneur de guerre de la fin de la dynastie des Han orientaux [2] au prélude de la période des Trois Royaumes de Chine [3]. Il occupa les territoires du nord de la Chine pendant la rébellion des Turbans Jaunes*. Il était également le demi-frère ou cousin aîné de Yuan Shu, un seigneur de la guerre qui commandait la région autour du fleuve Huai [4].

En 190, Yuan Shao mena une coalition de seigneurs contre Dong Zhuo à la suite du coup d’État de ce dernier. Cependant cette campagne ne connut pas réellement de succès, et, grevée de dissensions internes, finit par se dissoudre en 191. En 200, il lança une campagne contre le seigneur rival Cao Cao mais malgré une supériorité numérique écrasante, perdit la bataille de manière décisive à Guandu [5], puis encore une fois en 201 à Cangting. Il mourut de maladie l’année d’après à Ye [6], laissant Cao Cao maître du nord de la Chine.

Né à Ruyang [7]. D’après “la Chronique des Héros”, Yuan Shao perd son père peu après sa naissance et est pris en charge par ses oncles. Il est anobli au cours de son enfance puis reçoit dans sa jeunesse la charge de la magistrature de Puyang. À la mort de sa mère, il part s’installer pour 6 ans auprès de la tombe de ses parents pour accomplir le deuil, puis part s’installer à la capitale Luoyang [8] où il fait la rencontre de nombreuses personnalités comme Zhang Miao et son futur rival Cao Cao. Les fréquentations de Yuan Shao et son oisiveté inquiètent fortement son oncle Yuan Wei qui finit par le sermonner et le ramener sur le droit chemin.

Il devient commandant de l’armée centrale puis atteint le rang de colonel.

En 189, à la mort de l’empereur Lingdi , Yuan Shao complote avec le maréchal He Jin pour mettre fin au pouvoir des eunuques [9] à la Cour, mais ils sont arrêtés dans leurs efforts par l’impératrice douairière, la sœur de He Jin. Ayant eu vent du complot, les eunuques temporisent en suppliant He Jin et l’impératrice de les épargner. Malgré les avis contraires de Yuan Shao, He Jin décide de faire grâce aux eunuques.

Ne voulant pas en rester là, Yuan Shao décide de lancer une enquête pour dévoiler les agissements des eunuques et ordonne à Yuan Shu de nommer 200 officiers pour remplacer les gardes des eunuques dans le Palais Interdit.

He Jin tombe dans un piège et est assassiné par les eunuques dirigés par Duan Gui. Attaqué par les troupes de Yuan Shu, Duan Gui prend le nouvel empereur Shao en otage et s’enfuit du palais. Au milieu du chaos, Yuan Shao fait décapiter le commandant Xu Xiang et ordonne l’extermination systématique des eunuques du palais, peu importe leur âge. Le massacre fait plus de 2000 morts et déplore de nombreux innocents tués, car des jeunes sans barbe ou efféminés sont pris pour des eunuques et tués.

L’empereur Shaodi est ramené sain et sauf à Luoyang par le général Dong Zhuo. Ce dernier veut alors déposer l’empereur Shaodi pour mettre sur le trône le frère de celui-ci. Il espère avoir l’appui de Yuan Shao dans son entreprise, et tente de le joindre à lui.

Yuan Shao fait dans un premier temps semblant d’accepter la proposition de Dong Zhuo, mais s’enfuit de la capitale et se réfugie dans la province de Ji. Il s’assure la loyauté de nombreux hauts mandarins qui vont intercéder en sa faveur à la Cour et dissuader Dong Zhuo de l’attaquer. Craignant une éventuelle attaque du clan Yuan, et désirant toujours avoir recours à leurs services, Dong Zhuo offre à Yuan Shao le titre de gouverneur de Bohai [10] et de marquisat de Kangxiang.

Au mois de février, Yuan Shao devient ouvertement hostile envers Dong Zhuo et forme une coalition de fonctionnaires et commandants régionaux des provinces orientales, chacun levant une armée de plusieurs dizaines de milliers de soldats. Yuan Shao est élu chef de la coalition, prend le poste de général des chars et de la cavalerie puis s’établit en garnison à Henei, sur le bord nord du fleuve Jaune [11], point stratégique pour attaquer Luoyang. Cependant au mois d’avril, Dong Zhuo ordonne la mise à sac de Luoyang et fait déplacer la capitale à Chang’an [12], renforçant sa position. Les échecs cuisants de Cao Cao refroidissent la coalition et plus personne n’ose attaquer Dong Zhuo.

Entre-temps, Yuan Shao et Han Fu tentent d’introniser Liu Yu, le gouverneur de la province de You [13] et membre de la famille royale, mais ce dernier n’ose pas accepter. Vers 191, la confrontation avec Dong Zhuo s’est en grande partie transformée en impasse, et, les différents seigneurs de guerre ne pouvant s’entendre, la coalition se démantèle.

Yuan Shao se rend compte que l’entretien de son armée dépend principalement des vivres que ses alliés lui octroient et qu’il lui faudrait prendre le contrôle d’une province de façon durable pour être autonome. Il jette son dévolu sur les terres riches de la province de Ji, alors dirigés par Han Fu. Ne pouvant directement attaquer un allié, il décide d’avoir recours à un stratagème pour s’en emparer en toute légitimité. Sachant que Gongsun Zan revenait d’une campagne infructueuse contre Dong Zhuo et que lui aussi avait des vues sur ces terres, il l’incite à attaquer Han Fu. Paniqué, Han Fu abdique et offre le contrôle de sa province à Yuan Shao, espérant que celui-ci puisse venir à bout de Gongsun Zan.

Devenu gouverneur de la province de Ji, Yuan Shao prend conseil auprès de Ju Shuo. Celui-ci lui propose un plan d’action pour les années à venir. Ravi, Yuan Shao place Ju Shuo à la tête de son armée.

Dong Zhuo, inquiet de la montée en puissance de Yuan Shao, envoie à ce dernier une procession porteuse d’un édit impérial afin de l’inciter à déposer les armes, mais Yuan Shao fait exécuter tous les membres de la procession. Dong Zhuo, furieux, fait exécuter tous les membres du clan Yuan, y compris le grand tuteur Yuan Wei, l’oncle de Yuan Shao.

De nombreux officiers et gouverneurs se rebellent et quittent le service de Dong Zhuo pour rejoindre celui de Yuan Shao. Dépassé par la tournure des événements, Han Fu désire rejoindre Zhang Miao. Yuan Shao envoie un émissaire auprès de Zhang Miao et, en présence de Han Fu, lui fait chuchoter quelque chose à l’oreille. Croyant que l’on complotait contre lui, Han Fu se retire dans les toilettes et se suicide.

Yuan Shao s’engage dans une alliance avec Liu Biao et Cao Cao contre son propre cousin ou demi-frère Yuan Shu qui avait rejoint Gongsun Zan. À l’hiver 191, Yuan Shao défait Gongsun Zan à la bataille du pont Jie [14] avec l’utilisation d’arbalétriers habilement répartis. Yuan Shao se tourne ensuite vers le sud-ouest pour supprimer les bandits de Heishan [15]. Avec l’aide à court terme de Lü Bu , Yuan Shao parvient à défaire le chef des bandits de la montagne Zhang Yan et à supprimer cette menace sur son flanc occidental.

En 196, l’empereur trouve refuge sur les rives du Hedong. Selon “les Annales de l’Empereur Xiandi”, Ju Shou fait miroiter à Yuan Shao la possibilité de prendre l’empereur sous son aile et d’établir la capitale à Ye, ce qui donnerait à Yuan Shao une certaine légitimité à unir l’empire.

Cependant ses autres conseillers Guo Tu et Chunyu Qiong s’y opposent faisant remarquer le déclin de la dynastie Han et les divisions du royaume, ainsi que la possibilité de se faire contrecarrer leurs intentions par l’empereur lui-même si celui-ci n’était pas d’accord avec Yuan Shao. Finalement Yuan Shao rejette la proposition de Ju Shou. Finalement Cao Cao prend cette même décision, établit la capitale à Xu [16], et commence à unifier le centre de la Chine. Regrettant sa décision, Yuan Shao propose à Cao Cao d’établir la capitale à Juancheng, un peu plus près de son territoire, mais Cao Cao refuse. Pour amadouer Yuan Shao, Cao Cao lui offre le rang de grand commandant, mais Shao ne veut pas d’un tel poste car cela aurait fait de lui le subalterne de Cao Cao.

À la même époque, Yuan Shao charge chacun de ses fils du commandement d’une province. Il envoie notamment son fils aîné Yuan Tan dans la province de Qing* malgré les avis contraires de son conseiller Ju Shou qui voyait là une décision désastreuse, estimant Yuan Tan incompétent pour une telle responsabilité.

En 198, Yuan Shao assiège Gongsun Zan et début 199 lui porte le coup de grâce à la bataille de Yijing [17].

Ayant l’intention de mener une campagne contre Cao Cao et d’assiéger Xu, Yuan Shao renforce son armée en absorbant les anciens partisans de Gongsun Zan.

Selon les Chroniques des Trois Royaumes, l’armée de Yuan Shao comprend alors 100 000 fantassins d’élite et 10 000 cavaliers. L’historien Sun Cheng estime que la seule province de Ji devait héberger 300 000 hommes et Yuan Shao avait également sous son commandement les provinces de You, Bing et Qing et estime qu’un chiffre de 100000 hommes ne devrait pas être une exagération.

Yuan Shao envoie également des troupes pour venir en renfort à Liu Bei, qui venait de trahir Cao Cao et s’était établi en garnison à Pei. Cao Cao envoie des troupes pour éliminer Liu Bei mais essuie un échec.

En 200, Cao Cao décide de prendre personnellement en charge une campagne contre Liu Bei afin d’avoir par la suite le champ libre s’il faut affronter Yuan Shao. Le conseiller militaire Tian Feng suggère de profiter de cette opportunité pour attaquer Cao Cao par l’arrière mais Yuan Shao se dit trop inquiet de l’état de santé d’un de ses fils pour se préoccuper de ce genre d’affaires. Cao Cao a le champ libre pour infliger à Liu Bei une cuisante défaite.

Yuan Shao finit par déplacer son armée à Liyang [18] et entreprend d’assiéger Liu Yan à Baima [19]. Yuan Shao délègue cette charge à Yan Liang malgré l’avis contraire de Ju Shou qui estimait Yan Liang trop borné pour tenir un commandement. Cao Cao vient en aide à Liu Yan et défait et fait exécuter Yan Liang.

Cao Cao est un excellent stratège qui détient l’empereur ce qui offre une légitimité à ses actions ; malgré la supériorité écrasante de Yuan Shao, ses troupes sont encore fatiguées du conflit avec Gongsun Zan ; Yuan Shao s’est mal entouré en nommant des incapables à des postes importants ; les généraux de Yuan Shao sont arrogants et Yuan Shao lui-même extrêmement fier.

L’armée de Yuan Shao traverse alors le Hedong et s’établit à Yanjin. Yuan Shao envoie Liu Bei et Wen Chou attaquer Cao Cao mais essuie un échec. À la bataille suivante Cao Cao parvient à capturer un des grands généraux de Yuan Shao, minant le moral dans l’armée de ce dernier. Cao Cao se retire alors à Guandu pour établir ses positions.

Malgré la position extrêmement désavantageuse de Cao Cao, les quelques escarmouches qui avaient eu lieu jusqu’ici avaient porté un sérieux coup au moral de l’armée de Yuan Shao.

Ju Shou propose en conséquence à Yuan Shao de reporter leur invasion du sud de plusieurs mois et de se contenter d’assiéger Guandu. Cependant Yuan Shao refuse une fois de plus d’écouter Ju Shou et lance une offensive générale sur Guandu. Ne pouvant résister à une attaque frontale, Cao Cao s’établit en retrait dans les fortifications de Guandu. Yuan Shao tente de venir à bout de Cao Cao par le biais de postes d’archers tirant sans cesse sur le camp de Cao Cao mais ce dernier réplique par la construction de catapultes pour décimer les archers de Yuan Shao. Les troupes de Yuan Shao donnèrent le surnom de chariots de tonnerre à ces catapultes.

Yuan Shao tenta également la percée de tunnels vers le camp de Cao Cao mais celui-ci contrecarre ces plans à l’aide de tunnels d’interception.

Cao Cao débute également l’emploi de techniques de guérilla contre Yuan Shao pour décimer ses convois de ravitaillement.

Yuan Shao fait alors face à la famine et à de nombreuses désertions. Il charge le général Chunyu Qiong de partir à la rencontre du prochain convoi de ravitaillement pour l’escorter jusqu’au camp. Ju Shou propose d’envoyer également le général Jiang Qi afin d’escorter les deux flancs du convoi mais Yuan Shao refuse.

Entretemps un autre conseiller de Yuan Shao, Xu You, furieux du peu de cas que l’on fait de ses conseils, déserte Yuan Shao pour rejoindre Cao Cao et propose un plan pour porter le coup de grâce à Yuan Shao.

Cao Cao part en personne attaquer Chunyu Qiong, le bat, et coupe la voie de ravitaillement de Yuan Shao. Ce dernier tente de profiter de l’absence de Cao Cao pour porter un dernier coup à Guandu mais les généraux chargés de cette tâche se rendent.

Yuan Shao doit fuir avec Yuan Tan en laissant tout derrière lui tandis que toute son armée se soumet à Cao Cao. Ju Shou est capturé par Cao Cao qui pense employer ses talents à son bénéfice, mais Ju Shou fait remarquer que Yuan Shao tient sa famille en otage et demande à Cao Cao que celui-ci l’exécute.

Après sa défaite à Guandu, Tian Feng propose à Yuan Shao de reporter son invasion à plus tard le temps de se renforcer et expose un plan sur 2 ans qui devrait offrir à Yuan Shao la victoire sur Cao Cao, mais Yuan Shao refuse, et devant l’insistance de Tian Feng fait exécuter ce dernier en prétextant que celui-ci démoralisait les troupes.

En 201, Yuan Shao essuie encore une défaite à la bataille de Cangting et doit faire face à de nombreux soulèvements dans la province de Ji. Constamment malade depuis sa défaite à Guandu, il meurt en 202.

Ne pouvant s’entendre, les fils de Yuan Shao s’entredéchirent et Cao Cao saura profiter de leurs dissensions si bien qu’en 207 il les aura éliminés, se rendant maître de tout le nord de la Chine.

On dit que Cao Cao rendit visite à la tombe de Yuan Shao, après les conquêtes, pour lui rendre hommage. Cao Cao faisait montre de remords devant ses généraux et a formulé un commentaire comme quoi il était inévitable pour lui de transformer son ancien ami en ennemi

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Chen Shou, biographies de Yuan Shao et de Cao Cao dans le San Guo Zhi. Yue Lu Shu She (Chroniques des Trois Royaumes), réédité en 2002, (ISBN 7-80665-198-5).

Notes

[1] dont les membres faisaient partie des plus hauts échelons de la bureaucratie civile de la dynastie des Han depuis l’époque de son bisaïeul Yuan An qui occupait le poste de Ministre du Peuple sous l’empereur Zhangdi

[2] La dynastie Han régna sur la Chine de 206 av. jc à 220 apr. jc. Deuxième des dynasties impériales, elle succéda à la dynastie Qin (221/206 av. jc) et fut suivie de la période des Trois Royaumes (220/265). Fondée par Liu Bang, chef de guerre d’origine paysanne révolté contre la dynastie Qin, elle compta 28 empereurs.

[3] La période des Trois Royaumes est une période de l’histoire chinoise qui commence en 220, après la chute de la dynastie Han et s’achève avec la réunification de la Chine par la dynastie des Jin occidentaux, en 280. Les Trois Royaumes sont ceux de Wei au nord le long du fleuve Jaune, de Wu dans le sud-est, et de Shu au sud-ouest dans le bassin du Sichuan. Durant les deux dernières décennies du 2ème siècle, l’empire Han se désagrège progressivement, divisé entre plusieurs seigneurs de la guerre rivaux. Au début du 3ème siècle, trois d’entre eux prennent une place prépondérante : Cao Cao puis son fils Cao Pi (Wei), Liu Bei (Shu-Han) et Sun Quan (Wu). Ils mettent en place les Trois Royaumes après l’abdication du dernier empereur Han, dont ils se disputent la succession, et se proclament chacun à leur tour empereur dans les années 220. Leurs successeurs s’affrontent pour la domination de la Chine, avant d’être supplantés l’un après l’autre entre 265 et 280 par le clan Sima, qui fonde la dynastie Jin. La période des Trois Royaumes est donc suivie de la dynastie des Jin occidentaux. Sur le plus long terme, la période des Trois Royaumes s’inscrit dans une longue séquence très agitée. S’ensuivent plus de trois siècles de division politique entre la Chine du Nord et la Chine du Sud, durant un haut Moyen Âge chinois que l’historiographie classique désigne comme la période des Six Dynasties (220-589).

[4] Le Huai He est une rivière de Chine longue de 1 078 km, qui prend sa source dans la province du Henan mais coule principalement au travers de celles de l’Anhui et du Jiangsu. On considère souvent qu’elle marque une coupure entre Chine du Nord et Chine du Sud, bien que l’on situe aussi parfois cette limite sur le Chang Jiang. Cette région est la limite sud-est des dialectes mandarins. Le Huai He traverse le lac Hongze, où il prend le nom de Sanhe avant de se jeter dans le Yangzi Jiang.

[5] La bataille de Guandu est une bataille ayant eu lieu en Chine lors de la fin de la dynastie Han. Elle vit s’affronter, en 200, Yuan Shao et Cao Cao pour une position stratégique proche du fleuve Jaune, sur la route de Xuchang.

[6] Ye, également connue sous les noms de Yejun ou de Jizhou, était une ville de Chine ancienne située dans la province de Ji. Aujourd’hui son site archéologique se situe dans le district d’Anyang de la province du Henan, entre les villes d’Anyang et de Cixian, tout près de la frontière de la province du Hebei. Elle fut érigée durant la période des Printemps et Automnes sous le règne du souverain Qi Huan Gong. Vers la fin de la dynastie Han, elle fut le quartier général de Yuan Shao, alors puissant seigneur de guerre, puis celui de Cao Cao à partir de 204. Ce dernier y construisit d’ailleurs sa fameuse Tour de l’Oiseau de Bronze. Stratégiquement importante, elle fut également la capitale des dynasties Qi du Nord et des Wei Orientaux, deux dynasties du Nord, lors de la période dite des Dynasties du Nord et du Sud.

[7] dans le Runan, qui correspondrait à l’actuel Shangshui dans le Henan

[8] Luoyang, ou Loyang est une ville-préfecture de la province du Henan en Chine. On y parle le dialecte de Luoyang du mandarin zhongyuan. Située sur le Fleuve Jaune, c’est l’une des quatre capitales historiques de la Chine.

[9] Un eunuque est un homme castré. La castration se limite généralement à l’ablation des testicules mais il arrive qu’elle concerne également le pénis, connue alors sous le nom de pénectomie. Dans la Chine ancienne, la castration était à la fois une punition traditionnelle (jusqu’à la dynastie Sui) et un moyen d’obtenir un emploi dans le service impérial. À la fin de la dynastie Ming, il y avait 70 000 eunuques dans la Cité interdite. La valeur d’un tel poste était importante car elle pouvait permettre d’obtenir un pouvoir immense qui dépassait parfois celui du premier ministre. Cependant, la castration par elle-même fut finalement interdite. Le nombre d’eunuques n’était plus estimé qu’à 470 en 1912, lorsque la fonction fut abolie. La justification de cette obligation pour les fonctionnaires de haut rang était la suivante : puisqu’ils ne pouvaient procréer, ils ne seraient pas tentés de prendre le pouvoir pour fonder une dynastie. À certaines périodes, un système similaire a existé au Viêt Nam, en Inde, en Corée et dans d’autres contrées du monde.

[10] à proximité de l’actuel Cangzhou, Hebei

[11] Le fleuve Jaune est le deuxième plus long fleuve de Chine après le Yangzi Jiang. Long de 5 464 kilomètres, il prend sa source dans le plateau tibétain et après avoir traversé les provinces de Gansu, Ningxia, Mongolie-Intérieure, Shaanxi, Shanxi, Henan et Shandong il se jette dans la mer de Bohai, dans la mer Jaune. Le bassin versant du fleuve d’une superficie de 752 443 km² est caractérisé par un climat en grande partie semi-aride qui explique le débit modéré du fleuve à son embouchure (2 571 m3/s). Le fleuve Jaune a joué un rôle crucial dans l’histoire de la Chine car la civilisation chinoise est née au confluent du fleuve et de son affluent le Wei He puis s’est développée le long de son cours.

[12] Autrefois nommé Hao ou Zongzhou, pendant la dynastie Zhou, elle fut la capitale de la Chine pour la période des Zhou occidentaux. Suite à la folie du roi Zhou Youwang, la ville fut incendiée et pillée par les barbares Rong. Xi’an est l’extrémité est de la route de la soie considérée comme ayant été « ouverte » par le général chinois Zhang Qian au 2ème siècle av. jc. C’était l’une des Quatre Grandes Capitales Anciennes car ce fut la capitale de la Dynastie Qin, des Han, alors connue sous le nom de Chang’an

[13] l’actuel nord du Hebei

[14] La bataille de Jieqiao ou bataille du pont de Jie, se déroule en 191, à la fin de la dynastie Han, et oppose les armées des seigneurs de guerre Yuan Shao et Gongsun Zan. C’est le premier affrontement important entre chefs de guerre rivaux cherchant à contrôler les provinces de Ji et Qing dans le nord de la Chine. Le site de la bataille est généralement localisé à l’est du comté de Guangzong, dans la Commanderie de Julu, ce qui correspond actuellement au Xian de Wei, Xingtai, Hebei.

[15] Les Bandits de Heishan ou bandits de la montagne Noire sont un groupe de hors-la-loi présent dans la région des monts Taihang, en Chine, durant la fin de la dynastie Han. Ils ont leur part de responsabilité dans les querelles intestines qui accompagnent la fin chaotique de la dynastie Han et finissent par se rendre au Seigneur de guerre Cao Cao.

[16] Xuchang est une ville-préfecture du centre de la province du Henan en République populaire de Chine.

[17] La bataille de Yijing est un conflit militaire qui s’est déroulé en Chine du Nord de 198 à 199, a la fin de la dynastie Han. Il oppose Gongsun Zan, un Seigneur de la guerre portant le titre de "Général au Cheval Blanc" et Yuan Shao, un membre du clan Yuan et ancien chef de la coalition contre Dong Zhuo.

[18] Liyang est une ville de la province du Jiangsu en Chine. C’est une ville-district placée sous la juridiction de la ville-préfecture de Changzhou.

[19] La bataille de Boma ou bataille de Baima, qui prend place en Chine du Nord à la fin de la dynastie Han, est la première d’une série de batailles entre les seigneurs de guerre Yuan Shao et Cao Cao. La confrontation entre les deux généraux s’achève avec la bataille décisive de Guandu. Cette bataille s’achève par la victoire de Cao Cao et la mort de Yan Liang, un des meilleurs généraux de Yuan Shao. Malgré sa victoire, Cao est obligé de partir de Boma pour se replier sur la position stratégique de Guandu, qu’il s’emploie à fortifier.