Peu de choses sont connues de son bref règne. Assassiné par le prince danois Magnus Henriksen le futur Magnus II de Suède , il est considéré comme un saint et une légende se développe autour de lui à la fin du 12ème siècle, sous le règne de son fils Knut Eriksson dit Knut Ier de Suède .
Noble originaire du Västmanland [1], ses droits au trône semblent plus vraisemblablement provenir de son mariage avec Christine Björnsdotter fille unique du prince danois Björn Jernsida et de Catherine Ingesdotter , fille du roi Inge 1er dit l’Ancien .
Erik Jedvardsson, proclamé roi en Uppland [2] par les Svear [3], reste très mal connu. L’historien danois Saxo Grammaticus, la meilleure source pour cette époque, l’ignore sans doute parce qu’il le considère comme un usurpateur. La première mention contemporaine qui en est faite repose sur une charte de son fils le roi Knut Eriksson.
Éric doit cependant rapidement faire face à l’opposition du fils de Sverker 1er de Suède ; Karl, qui a été proclamé roi par l’ensemble du Götaland [4] dès 1155/1158. Il est de plus attaqué par le prétendant danois Magnus II Henriksson . Surpris à Uppsala [5] par ce dernier alors qu’il assistait à la messe le jour de l’Ascension, il est tué le 18 mai 1160.
Le défunt roi, fort pieux, avait également favorisé le christianisme dans son pays et amélioré le sort des femmes. Il est le fondateur de la maison d’Erik [6], qui alterne avec la maison de Sverker [7] sur le trône de Suède jusqu’au milieu du 13ème siècle.
Son règne est marqué par la première tentative peut-être légendaire de conversion des Finlandais païens.
Selon “la Vita Santi Erici” rédigée par l’évêque de Västerås [8] Israel Erlandsson au 14ème siècle, il aurait organisé une croisade en Finlande au cours de laquelle l’évêque Henri d’Uppsala aurait trouvé la mort tué d’un coup de hache par un nouveau converti.
Il semble cependant qu’Éric ait bien fait campagne en Finlande. Le pape Alexandre III écrit en effet à un évêque-comte suédois pour lui indiquer qu’il est excédé qu’on lui rapporte que les Finnois promettaient toujours de se convertir à la foi chrétienne quand ils étaient menacés, mais qu’ils abjuraient aussitôt que l’armée se retirait.
Selon des détracteurs du saint, le pape Alexandre III aurait mis en garde le peuple suédois contre le culte rendu à saint Éric, lequel aurait été assassiné en état d’ébriété, ce qui interdirait de le considérer comme un saint, mais ces allégations ont été réfutées. Il est possible cependant que le pape se soit réservé le droit de canonisation par la décrétale du 6 juillet 1170 en référence à ce culte populaire d’un saint mort en ébriété au cours d’une rixe