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Gabrielle de Rochechouart de Mortemart

samedi 9 octobre 2021, par lucien jallamion

Gabrielle de Rochechouart de Mortemart (1633-1693)

Marquise de Thianges

Aristocrate française, sœur aînée et confidente de Françoise-Athénaïs dite Madame de Montespan.

Fille aînée de Gabriel de Rochechouart de Mortemart , marquis puis duc de Mortemart [1] et pair de France à partir de 1650 et de Diane de Grandseigne issue des nobles familles de Marsillac et de La Béraudière. Ils possédaient chacun une charge haute à la Cour du Roi Louis XIII : son père fut nommé premier gentilhomme de la chambre du Roi et sa mère, Dame d’honneur de la Reine Anne d’Autriche.

Elle naquit à Lussac-Les-Châteaux [2] et fut élevée à Saintes [3], au couvent de Sainte-Marie.

Ses parents ne s’entendaient que peu et se reprochaient mutuellement leurs mœurs et leurs idées divergentes. En effet, le duc de Mortemart fut ce qu’on pouvait appeler un bon vivant, appréciant grandement les plaisirs de la table, les achats dépensiers, les festivités, les arts, les longues promenades à cheval et la chasse. Il était aussi très porté sur le libertinage et ne s’en privait guère. La duchesse Diane de Grandseigne quant à elle était tout le contraire : résolument pieuse et dotée d’une sagesse raisonnable, elle accordait beaucoup d’importance à sa charge à la Cour.

Gabrielle de Thianges œuvra son existence presque tout entière à la renommée de sa fratrie et de sa famille. Cette femme au caractère atypique et bien trempé n’hésitait jamais à réaliser les demandes de faveurs les plus osées auprès de Louis XIV pour ses sœurs Athénaïs de Montespan et Marie-Madeleine de Rochechouart par exemple, ainsi que pour son frère Louis Victor de Rochechouart de Mortemart .

Madame de Thianges et son statut privilégié n’était pas des moins utile dans l’esquisse de ces démarches, demeure que la femme avait une façon bien à elle de formuler ses requêtes.

Sous sa plume se dessinait un amalgame de flatteries tantôt plates, tantôt élaborées entre lesquelles se glissaient çà et là d’autres répliques acrimonieuses destinées à montrer au souverain l’antiquité et donc la supériorité de la "race" des Rochechouart de Mortemart. Le roi s’amusait d’ailleurs de cette folie que la marquise de Thianges possédait pour ses origines et la sachant particulièrement sensible sur ce chapitre-ci, ne se faisait guère prier pour l’en ennuyer régulièrement.

La marquise de Thianges meurt à Paris, le 12 septembre 1693. Elle est inhumée dans l’église des religieux pénitents de Picpus, proche de la tombe du Duc de Mortemart son père.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Gabrielle de Rochechouart de Mortemart/ Portail de la monarchie/ Catégories : Marquise française du XVIIe siècle/Maison de Rochechouart

Notes

[1] La famille de Rochechouart de Mortemart est la branche cadette de la Maison de Rochechouart, famille et branche subsistantes de la noblesse française. Les seigneurs de Mortemart accèdèrent au titre de duc et pair de France par lettres patentes du roi Louis XIV en 1663.

[2] Lussac-les-Châteaux est une commune du centre-ouest de la France, située dans le département de la Vienne. En 1492, le seigneur Taveau de Morthemer fait creuser l’étang alimentant les douves du château. En 1519‚ Renée Taveau de Morthemer‚ héritière du château, épouse François de Rochechouart, seigneur de Mortemart. Le château formait alors un gros quadrilatère avec tours d’angle‚ chemin de ronde et souterrains. Sa masse imposante se dessinait entre l’étang et le village. Le château fut saccagé par les troupes de l’amiral de Coligny en 1569 puis démantelé par la population qui se servit de ses pierres pour construire les habitations.

[3] Saintes est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime. Au 16ème siècle, les conflits entre factions catholiques et protestantes conduisent à la destruction partielle de plusieurs monuments de la ville. La paix revenue voit le développement d’une politique de contre-Réforme marquée par l’implantation de nombreux ordres religieux, tandis que la relative tolérance vis-à-vis des huguenots s’amenuise au fil des années, provoquant une émigration d’une partie de la population réformée.