Né à Krauschwitz [1], il fit ses études au Thomasschule à Leipzig [2] comme élève de Johann Kuhnau et où Johann Sebastian Bach viendra enseigner, servant d’aide au chantre et ensuite à l’université de Leipzig [3] ou il continua à étudier le droit. Après une première carrière en tant qu’avocat à Weissenfels [4], Heinichen retourne à l’activité musicale à Leipzig, suivi d’une période de travail et d’étude en Italie dans le but d’étudier l’art de l’opéra italien à sa source et où il remporte de nombreux succès avec ses opéras.
En 1710, il publie son œuvre théorique sur la basse continue [5], “Der General Bass in der Composition”, dans laquelle il expose aussi le Cycle des quintes, puis il visite l’Italie et reste à Venise [6] où il rencontre Vivaldi
Il est l’auteur du cercle des quintes utilisé actuellement, la première version connue de cet outil logique ayant été développé par le compositeur et théoricien musical ukrainien Nikolay Diletsky dans son traité musical “Idea grammatikii musikiyskoy”, publié à Moscou en 1679.
À Rome en 1712, il donne des cours de musique au prince Léopold d’Anhalt-Köthen qui le prend comme compositeur. Ce prince nommera en 1717 Johann Sebastian Bach maître de chapelle [7] à sa cour.
En 1716, il rencontre à Venise le prince Électeur de Saxe qui l’engage le 28 août 1716 comme maître de la chapelle du roi de Saxe Auguste II où il a pour collègues les compositeurs Johann Adolf Hasse et Jan Dismas Zelenka, les violonistes Francesco Maria Veracini , Johann Georg Pisendel , et le flûtiste Johann Joachim Quantz . Aux deux derniers, il a donné également des leçons de composition.
Puis il travail brièvement pour le prince Leopold d’Anhalt-Cöthen en 1717 à Dresde [8], lorsque Bach commença à fréquenter la même cour et fut engagé comme Kapellmeister [9] à la cour de Dresde, une position qu’il garda jusqu’à sa mort en 1729. A la Cour, il y compose notamment ces 7 "grands concertos.
Heinichen était extrêmement prolifique en tant que compositeur. De sa musique instrumentale quelques concerts 2 douzaines survivent. Ceux-ci incluent un certain nombre de concertos pour les instruments multiples. Selon les demandes il écrit un certain nombre de sérénades et d’autres morceaux pour des voix et des instruments aussi bien que la musique d’église.
Sa musique était très populaire, de nombreux concertos, ouvertures, sonates et d’innombrables œuvres de musique sacrée nous sont restées. Plusieurs de ses messes, ainsi que sa dernière œuvre, le Magnificat, suscitent de nos jours l’intérêt du public.
Il fut surnommé par ses contemporains “Jean-Philippe Rameau de l’Allemagne”