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Titus Clodius Eprius Marcellus

lundi 2 août 2021, par ljallamion

Titus Clodius Eprius Marcellus (mort en 79)

Sénateur romain

emblème consul Eprius était un homo novus [1] né à Capoue [2] d’une famille sans distinction sociale.

Selon une inscription retrouvée à Paphos [3], dans la première partie de sa carrière il a commandé une légion, a été légat de Lycie [4] et Pamphylie [5] dans la période 53/56 et proconsul [6] de Chypre [7].

Au procès de Thrasea Paetus, accusé de trahison, Eprius fut le principal procureur, affirmant que Thrasea était un traître à la tradition et à la religion romaines. Le gendre de Thrasea, Helvidius Priscus, l’a retenu contre lui. En 68, il a attaqué Eprius, mais a abandonné l’accusation, car la condamnation d’Eprius aurait impliqué un certain nombre d’autres sénateurs.

En décembre 69, alors que Vespasien venait de remporter la victoire dans la guerre civile, Helvidius, en sa qualité de préteur [8], attaqua l’ancienne conduite d’Eprius au Sénat ; Eprius se défendait vigoureusement comme l’un de ces loyaux serviteurs qui s’étaient efforcés de servir l’État sous les mauvais empereurs.

Dans la suite Eprius est devenu l’un des meilleurs amis et conseillers de Vespasien. Il pouvait se vanter d’appartenir à deux des sacerdoce les plus prestigieux de la Rome impériale, les sodales Augustales [9] et les augures [10]. En 70/73 il est Proconsul de l’Asie [11], anormalement prolongé à trois ans, puis est revenu à Rome pour son deuxième consulat en 74 en tant que collègue de Quintus Petillius Cerialis.

A cette époque, Helvidius Priscus a été banni et plus tard assassiné, soi-disant contre le souhait de Vespasien, un processus dans lequel certains ont vu la main d’Eprius. En 79, il était apparemment impliqué dans des complots avec l’ancien général Aulus Caecina Alienus .

Condamné devant le sénat, Eprius se trancha la gorge avec un rasoir.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé Titus Clodius Eprius Marcellus/ Traduit par mes soins

Notes

[1] Homo novus (« homme nouveau » ; pluriel : homines novi) est une expression latine désignant dans l’Antiquité romaine, particulièrement sous la République, un citoyen dont aucun aïeul n’a occupé quelque charge publique que ce soit (consulat, préture, questure, édilité, ...) et qui occupe pour la première fois une telle charge alors qu’il n’est pas issu de la noblesse.

[2] Capoue, rattachée à Salerne par le traité de 849 entre Salerne et Bénévent parvient à s’en affranchir vers 861.

[3] Paphos est une ville côtière du sud - ouest de Chypre et la capitale du district de Paphos. Dans l’antiquité classique, deux endroits ont été appelés Paphos : Old Paphos, aujourd’hui connu sous le nom de Kouklia, et New Paphos. La ville actuelle de Paphos se trouve sur la côte méditerranéenne, à environ 50 km à l’ouest de Limassol le plus grand port de l’île

[4] La Lycie est une région historique située au sud de la Lydie en Asie Mineure.

[5] La Pamphylie est le nom donné dans l’Antiquité à une région historique du sud de l’Asie Mineure située entre la Lycie au sud, la Cilicie à l’est, la Pisidie au nord et la Phrygie à l’ouest.

[6] La fonction de proconsul dans la Rome antique correspond à la notion actuelle de gouverneur. Étymologiquement, ce terme vient du préfixe latin pro, à la place de, et consul. Le premier cas de proconsulat historiquement cité par Denys d’Halicarnasse date de 464 av. jc, lorsque Titus Quinctius Capitolinus Barbatus reçut le pouvoir de diriger une armée (imperium) pour aller au secours d’un consul assiégé. Il s’agit alors d’une solution improvisée sous la pression des événements. La fonction réapparaît avec l’agrandissement de la République romaine au 4ème siècle av. jc, lorsqu’un consul doit finir une campagne militaire ou doit gouverner un territoire au-delà de la durée normale de son mandat de consul (un an). Son pouvoir (imperium consulaire) est alors prolongé, en général pour une durée d’un an et toujours sur un territoire précis, le plus souvent une province. Le terme « proconsul » tient au fait que son titulaire exerçait un pouvoir consulaire ; cependant, tous les proconsuls n’étaient pas forcément d’anciens consuls.

[7] L’île de Chypre, que les anciens Égyptiens nommaient « Alachia », les anciens Assyriens « Iatnana » et les Phéniciens « Enkomi », était dès l’Antiquité au carrefour d’importants courants commerciaux, assimilant au fil des siècles différentes cultures provenant de la Crète minoenne, de la Grèce mycénienne et de tout le pourtour du bassin Levantin ; son nom de « Kupros » signifie cuivre, en référence aux importants gisements de ce métal, qui assurèrent sa renommée et sa prospérité dans l’ensemble du bassin méditerranéen. Chypre était aussi connue pour ses nombreuses épices et plantations. L’histoire de Chypre fut très mouvementée et l’île subit de nombreuses tutelles : hellénistique, romaine, byzantine, arabe, franque, vénitienne, ottomane et enfin britannique.

[8] Le préteur est un magistrat de la Rome antique. Il était de rang sénatorial, pouvait s’asseoir sur la chaise curule, et porter la toge prétexte. Il était assisté par 2 licteurs à l’intérieur de Rome, et 6 hors du pomerium de l’Urbs. Il était élu pour une durée de 1 an par les comices centuriates. La fonction de préteur fut créée vers 366 av. jc pour alléger la charge des consuls, en particulier dans le domaine de la justice. Le premier préteur élu fut le patricien Spurius Furius, le fils de Marcus Furius Camillu. Égal en pouvoir au consul, auquel il n’a pas de compte à rendre, le préteur prêtait le même serment, le même jour, et détenait le même pouvoir. À l’origine, il n’y en avait qu’un seul, le préteur urbain, auquel s’est ajouté vers 242 av. jc le préteur pérégrin qui était chargé de rendre la justice dans les affaires impliquant les étrangers. Cette figure permit le développement du ius gentium, véritable droit commercial, par contraste avec le ius civile applicable uniquement aux litiges entre citoyens romain. Pour recruter, pour former ou pour mener des armées au combat ; sur le terrain, le préteur n’est soumis à personne. Les préteurs ont aussi un rôle religieux, et doivent mener des occasions religieuses telles que sacrifices et des jeux. Ils remplissent d’autres fonctions diverses, comme l’investigation sur les subversions, la désignation de commissionnaires, et la distribution d’aides. Lors de la vacance du consulat, les préteurs, avant la création des consuls suffects, pouvaient remplacer les consuls : on parle alors de préteurs consulaires.

[9] Les Sodales Augustales étaient une sodalité créée par l’empereur Tibère pour présider au culte d’Auguste divinisé et prendre la succession de la gens Julia dans les sacrifices qu’elle avait à célébrer.

[10] L‘augure est, dans la religion romaine, un prêtre chargé d’interpréter les phénomènes naturels considérés comme des présages. Les augures étaient les interprètes des volontés de Jupiter, maître des signes ; il était hors de question de partir à la guerre, de choisir l’emplacement d’un temple, de désigner un homme pour une fonction politique, sans consulter les augures. Par exemple, en 63 av. jc, Marcus Calpurnius Bibulus tenta de s’opposer à l’une des actions de Jules César en affirmant que les augures étaient défavorables.

[11] La province romaine d’Asie comprenait la Carie, la Lydie, la Mysie, la Phrygie et la Troade.