Jeanne-Catherine-Agnès Arnauld dite Agnès Arnauld
jeudi 24 décembre 2020, par lucien jallamion
Jeanne-Catherine-Agnès Arnauld dite Agnès Arnauld (1593-1671)
Abbesse de Port-Royal
Sœur d’ Antoine Arnauld dit le Grand Arnauld et de Angélique Arnauld, elle succède à cette dernière à la tête de l’abbaye de Port-Royal des Champs [1] à Paris en 1658.
Elle dirige donc l’abbaye pendant la période la plus dure de la répression contre le jansénisme [2]. Elle organise notamment le mouvement de refus de signature du formulaire d’Alexandre VII et est, pour cela, confrontée à l’archevêque de Paris [3] Hardouin de Péréfixe de Beaumont .
Elle est également l’auteur des Constitutions de Port-Royal, texte qui réglemente la vie matérielle et spirituelle des religieuses dans un esprit de renouvellement cistercien [4].
P.-S.
Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Agnès Arnauld/ Portail du monachisme/ Catégories : Religieuse française/ Personnalité du jansénisme/ Famille Arnauld
Notes
[1] Le site de Port-Royal des Champs est un ensemble constitué des ruines de l’abbaye de Port-Royal, du musée national de Port-Royal des Champs anciennement musée des Granges, et d’un domaine forestier et paysager. Au cœur de la vallée de Chevreuse, au sud-ouest de Paris, dans la commune de Magny-les-Hameaux (Yvelines), il est situé au bout de la plaine de Trappes. Il ne reste aujourd’hui presque rien de ce monastère fondé en 1204, témoin de l’histoire de l’abbaye de Port-Royal et du jansénisme. Cet endroit fut le théâtre d’une intense vie religieuse, intellectuelle et politique du 13ème siècle à nos jours. D’abord simple abbaye cistercienne féminine au cœur du Bassin parisien, Port-Royal devient au 17ème siècle l’un des hauts lieux de la réforme catholique puis l’un des symboles de la contestation politique et religieuse face à l’absolutisme royal et aux réformes théologiques et ecclésiologiques de l’Église tridentine.
[2] Le jansénisme est un mouvement religieux, puis politique, qui se développe aux 17ème et 18ème siècles, principalement en France, en réaction à certaines évolutions de l’Église catholique, et à l’absolutisme royal. Les jansénistes se distinguent aussi par leur rigorisme spirituel et leur hostilité envers la compagnie de Jésus et sa casuistique, comme envers un pouvoir trop puissant du Saint-Siège. Dès la fin du 17ème siècle, ce courant spirituel se double d’un aspect politique, les opposants à l’absolutisme royal étant largement identifiés aux jansénistes. Le jansénisme naît au cœur de la réforme catholique. Il doit son nom à l’évêque d’Ypres, Cornélius Jansen, auteur de son texte fondateur l’Augustinus, publié en 1640. Cette œuvre est l’aboutissement de débats sur la grâce remontants à plusieurs dizaines d’années, coïncidant avec l’hostilité grandissante d’une partie du clergé catholique envers la compagnie de Jésus ; il prétend établir la position réelle de Saint Augustin sur le sujet, qui serait opposée à celle des jésuites, ceux-ci donnant une importance trop grande à la liberté humaine.
[3] L’archidiocèse de Paris est le principal archidiocèse métropolitain de l’Église catholique en France. Du fait du rôle politique de Paris, la royauté soutient la transformation de l’évêché en archevêché qui est obtenue en 1622. Par la bulle Universi orbis du 20 octobre 1622, le pape Grégoire XV élève ainsi Paris au rang de siège archiépiscopal. En 1674, le roi Louis XIV renforce encore le pouvoir de l’archevêque en faisant de sa propriété de Saint-Cloud un duché-pairie. Ainsi, de 1690 à 1790, les archevêques de Paris sont ducs et pairs de Saint-Cloud.
[4] L’ordre cistercien (Ordo cisterciensis, o.cist.), également connu sous le nom d’ordre de Cîteaux ou de saint ordre de Cîteaux (Sacer ordo cisterciensis, s.o.c.), est un ordre monastique chrétien réformé dont l’origine remonte à la fondation de l’abbaye de Cîteaux par Robert de Molesme en 1098.