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Pausanias (général)

lundi 9 novembre 2020, par ljallamion

Pausanias (général) (mort vers 469 av. jc)

Membre de la famille royale des Agiades

Pausanias (général) Membre de la famille royale des Agiades (musées du Capitole, Rome)Fils de Cléombrote 1er et le neveu de Léonidas 1er, le héros des Thermopyles [1]. Régent de Sparte [2] pendant la minorité du fils de Léonidas 1er, son cousin Pleistarchos , il commande l’armée des Grecs qui triomphe à Platées [3]. En 479 et 477 av. jc, il délivre les villes grecques d’Asie, s’empare de Chypre [4] puis de Byzance [5].

Pausanias se rend très vite odieux aux Grecs par la brutalité de son commandement. Il est soupçonné de vouloir se constituer un royaume et Sparte le rappelle brutalement. Il est jugé mais acquitté et retourne à Byzance en simple aventurier. Cimon le chasse de la ville vers 472-471 av.jc et Pausanias s’installe en Troade [6], reprenant ses contacts avec la Perse. Il craint la puissance nouvelle d’Athènes avec la ligue de Délos [7] et s’oppose au parti conservateur à Sparte défavorable aux expéditions lointaines et plus inquiet de la situation dans le Péloponnèse [8] et de la montée en puissance d’Argos [9]. De nouveau rappelé à Sparte, il est trahi par un de ses serviteurs, qui dévoile ses plans aux éphores [10].

Pour échapper au châtiment, Pausanias se réfugie dans le temple d’Athéna Khalkiokos. Alors que les éphores hésitent quant à son sort, sa mère Théano dépose une brique devant la porte du sanctuaire, et part sans dire mot. Les éphores décident alors de l’emmurer vivant. Pausanias meurt de faim vers 469 av. jc.

D’autres sources le donnent mort au Céadas [11].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Pausanias (général)/ Portail de la Grèce antique/ Général de la Grèce antique

Notes

[1] Les Thermopyles sont un ancien passage de Grèce délimité par le golfe Maliaque au nord et le Kallidromo, un massif montagneux du Pinde, au sud. Dans l’Antiquité, le rivage se trouvait contre la falaise mais il a reculé, laissant la place à une plaine côtière étroite mais suffisamment large pour permettre le passage d’une route, d’une autoroute et d’un chemin de fer. Ce passage constituait un point stratégique dans la Grèce antique et de nombreuses batailles y ont été livrées dont la première en 480 av. jc qui a opposé les Grecs aux Perses, et la dernière en 1941

[2] Sparte était une ville-état de premier plan dans la Grèce antique . Dans l’Antiquité, la ville-état était connue sous le nom de Lacedaemon, tandis que le nom de Sparte désignait son établissement principal sur les rives de la rivière Eurotas en Laconie, dans le sud-est du Péloponnèse. Vers 650 av. jc, elle est devenu la puissance terrestre militaire dominante dans la Grèce antique. Compte tenu de sa prééminence militaire, Sparte fut reconnu comme le chef de file des forces grecques combinées pendant les guerres gréco-perses. Entre 431 et 404 av. jc, Sparte fut le principal ennemi d’ Athènes pendant la guerre du Péloponnèse

[3] La bataille de Platées est la dernière grande bataille terrestre des guerres médiques. Elle se déroule en 479 av. jc près de la ville de Platées, en Béotie, et oppose une alliance des cités États grecques (dont Sparte, Athènes, Corinthe et Mégare) à l’Empire perse de Xerxès 1er.

[4] L’île de Chypre, que les anciens Égyptiens nommaient « Alachia », les anciens Assyriens « Iatnana » et les Phéniciens « Enkomi », était dès l’Antiquité au carrefour d’importants courants commerciaux, assimilant au fil des siècles différentes cultures provenant de la Crète minoenne, de la Grèce mycénienne et de tout le pourtour du bassin Levantin ; son nom de « Kupros » signifie cuivre, en référence aux importants gisements de ce métal, qui assurèrent sa renommée et sa prospérité dans l’ensemble du bassin méditerranéen. Chypre était aussi connue pour ses nombreuses épices et plantations. L’histoire de Chypre fut très mouvementée et l’île subit de nombreuses tutelles : hellénistique, romaine, byzantine, arabe, franque, vénitienne, ottomane et enfin britannique.

[5] Byzance est une ancienne cité grecque, capitale de la Thrace, située à l’entrée du Bosphore sous une partie de l’actuelle Istanbul. La cité a été reconstruite par Constantin 1er et, renommée Constantinople en 330, elle est devenue la capitale de l’Empire romain, puis de l’Empire romain d’Orient et enfin de l’Empire ottoman à partir de 1453 date de la prise de la ville par les Turcs. Elle fut rebaptisée Istanbul en 1930.

[6] La Troade est une ancienne région historique du nord-ouest de l’Asie mineure délimitée au nord par la Propontide, au sud par le golfe d’Adramyttion (qui donne sur l’île de Lesbos) et à l’Est par le mont Ida qui culmine à plus de 1700 m. Elle est quelquefois appelée Teucrie par les poètes, du nom de son premier roi Teucros. On y trouve les ruines de la ville de Troie. Cette région et l’Éolide faisaient partie de la Mysie.

[7] À la suite de ses victoires sur les Perses au cours des guerres médiques, Athènes devient la puissance dominante du monde grec durant toute la période du 5ème siècle av. jc. En effet la Ligue de Délos, alliance militaire initialement créée pour repousser l’ennemi perse, évolue d’une coordination de forces armées grecques sous l’égide des Athéniens vers une confédération étatique soutenue militairement, financièrement, et culturellement par Athènes. Les liens qu’entretient cette cité avec ses alliés sont donc à partir du milieu du siècle des rapports de cité mère à cités vassales. Ainsi en 454 le trésor de Délos est transféré à Athènes. L’union entre la nouvelle métropole et ses provinces est passée de mutuellement consentie à maintenue par la force.

[8] Le Péloponnèse est une péninsule grecque, qui couvre 21 379 km². Elle a donné son nom à la périphérie du même nom qui couvre une part importante de la péninsule, regroupant cinq des sept nomes modernes qui la divisent. Seuls deux nomes (l’Achaïe et l’Élide) situés au nord-ouest de celle-ci sont rattachés à la périphérie de Grèce-Occidentale.

[9] Argos est une ville d’Argolide dans le Péloponnèse, située près de Nauplie. Située au pied de deux acropoles remontant à l’antiquité Argos fut définitivement éclipsée par Sparte à partir du 6ème siècle av. jc. Elle ne participa pas aux guerres médiques. La rivalité avec Sparte explique qu’Argos ait adopté systématiquement un parti anti-laconien pendant la guerre du Péloponnèse, soit en restant neutre, soit en s’alliant à Athènes. La bataille de Mantinée, en 418 av. jc, finit par convaincre Argos de s’allier avec Sparte. Elle rompit cependant son traité au début de la guerre de Corinthe, en 395 av. jc. Pyrrhus s’attaqua à Argos en 272 avant notre ère, au cours de sa guerre contre le Macédonien Antigone II Gonatas. Il y fut tué, en recevant une tuile lancée depuis un toit par une vieille femme.

[10] Les éphores sont un directoire de cinq magistrats annuels à Sparte, dont ils forment le véritable gouvernement. Créé à une date indéterminée (il existe déjà au 6ème siècle av. jc), l’éphorat est supprimé en 227 av. jc par Cléomène III, puis rétabli par Antigone III Doson, roi de Macédoine, avant d’être définitivement aboli par l’empereur Hadrien au 2ème siècle.

[11] Le Céadas est une fosse, un ravin ou un précipice à Sparte, où étaient précipités les condamnés à mort à l’époque de la Grèce antique. Cette fosse se trouve près du Taygète, non loin de l’actuelle route reliant Sparte à Kalamata.