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Lazare de Pharbe ou Ghazar de Pharbe

lundi 29 juin 2020, par ljallamion

Lazare de Pharbe ou Ghazar de Pharbe (vers 442-début du 6ème siècle)

Religieux et historien arménien

Monument à Ghazar Parpetsi ou Lazare de Pharbe Religieux et historien arménien à Parpi, Arménie (source : LukGasz)Etroitement lié aux Mamikonian [1]. Il est principalement connu comme auteur d’une “Histoire de l’Arménie” couvrant la période 384/484.

Lazare naît dans le village de Parpi [2], à proximité de la ville arménienne moderne d’Achtarak [3]. En raison de liens étroits avec les Mamikonian, il est élevé avec ceux-ci et se lie d’amitié avec Vahan 1er Mamikonian .

Se révélant brillant étudiant, il est envoyé parfaire ses études à Constantinople [4] en 465, où il séjourne jusqu’en 470, avant de revenir en Arménie. Il s’installe un temps en Shirak [5] avant de s’établir en Siounie [6] de 484 à 486, comme ermite puis assistant de l’évêque local.

En 485, lorsque Vahan Mamikonian devient marzpan [7] d’Arménie, il fait appel à Lazare qu’il nomme abbé à Vagharchapat [8]. Il s’y fait néanmoins des ennemis et, accusé d’hérésie vers 490, il se réfugie à Amida [9], d’où il rédige sa Lettre à Vahan Mamikonian. Ce texte laisse entrevoir un Lazare vaniteux et vindicatif, un défenseur hautain des prérogatives des moines, imbu de sa supériorité intellectuelle, adversaire acharné du clergé séculier mais également un bon vivant, amateur de bonne chère, féru de chasse et de pêche.

Convaincu de son innocence, Vahan le rappelle en 493 et lui commande alors un ouvrage, connu sous le titre Histoire de l’Arménie, dans lequel il fait preuve d’un sens politique remarquable. Lazare meurt à une date inconnue au début du 5ème siècle. Selon la tradition, il aurait été enterré à proximité des ruines d’une église située dans le canyon de Parpi.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Lazare de Pharbe/ Portail de l’Arménie/ Catégorie : Historien arménien

Notes

[1] Les Mamikonian ou Mamikoneans sont les membres d’une famille noble ayant dominé la politique de l’Arménie entre les 4ème et 8ème siècles. Ils ont exercé la charge héréditaire de sparapet (« généralissime ») d’Arménie jusqu’à la fin du 6ème siècle et ont dirigé entre autres les régions du Taron, de Sasun et de Bagrévand.

[2] Parpi est une communauté rurale du marz d’Aragatsotn, en Arménie. L’historien Ghazar Parpetsi y est né en 442.

[3] Achtarak ou Aštarak est une ville industrielle en Arménie, située sur le canyon de Kasakh, à 20 km au nord-ouest d’Erevan. Elle est la capitale du marz d’Aragatsotn. Comprenant également la localité de Mughni, cette ville est au carrefour de grandes routes d’Arménie reliant notamment Erevan à Gyumri ou Vanadzor.

[4] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[5] Le Shirak ou Chirak est un marz de l’Arménie situé au nord-ouest du pays, dont la capitale est Gyumri. Il est bordé à l’ouest par la Turquie, au nord par la Géorgie, à l’est par le marz de Lorri, et au sud par celui d’Aragatsotn.

[6] Le Syunik ou Siwnik ou encore Syunig ; en français Siounie ; autrefois également Zanguezour) est le marz le plus méridional d’Arménie, et le plus riche en minéraux. Sa capitale est la ville de Kapan. Il est bordé au nord-ouest par le marz de Vayots Dzor, au nord et à l’est par l’Azerbaïdjan (territoires contrôlés par le Haut-Karabagh), au sud par l’Iran, et à l’ouest par le Nakhitchevan (république autonome d’Azerbaïdjan). Son origine remonte à l’ancienne région historique de Siounie, existant depuis le 3ème siècle.

[7] Le marzpanat ou marzbanat est le système de gouvernement instauré par les Sassanides en Arménie, en vigueur de 428 à 646. À sa tête est installé un marzpan ou marzban (« gouverneur »).

[8] Etchmiadzin ou Vagharchapat est une ville d’Arménie située à une vingtaine de kilomètres d’Erevan. C’est à Etchmiadzin que se trouve le siège de l’Église apostolique arménienne. Etchmiadzin, dont le nom d’origine est Vagharchapat, a été fondée entre 570 et 560 av. jc. La ville, s’appelant à cette époque Varguésavan, est rebaptisée par le roi Vagharch 1er de la dynastie arsacide, qui la nommera Vagharchapat. Il fortifie aussi la ville qui devient une ville-résidence. L’armée romaine fait une incursion dans la région en 163, et un nom grec lui est donné , Kainepolis, « nouvelle ville ». À cette époque, Vagharchapat devient la capitale de l’Arménie au détriment d’Artachat, qui perd ce statut. Vagharchapat obtient une place importante grâce à l’installation du siège de l’Église apostolique arménienne fondée par Grégoire 1er l’Illuminateur, consacrée par la construction de la cathédrale Sourp Etchmiadzin. L’Arménie et Vagharchapat perdent leur indépendance en 428 ; le pays est sous domination perse. Après cette période, Vartan Mamikonian restaure la cathédrale en 484. Puis on assiste à une fièvre constructrice : la bibliothèque dans laquelle sont conservés les manuscrits, le Matenadaran, est créée en 486, l’église Sourp Hripsimé est édifiée en 618, Sourp Gayané en 630 ; hors de la ville est construite la cathédrale de Zvartnots entre 641 et 652, dans un style architectural inédit en Arménie.

[9] Diyarbakır est une ville du sud-est de la Turquie. Elle était également appelée Amida sous l’Empire romain. Les Kurdes constituant la majeure partie de la population de la ville la considèrent comme la capitale du Kurdistan turc, dans le sud-est anatolien. Appelée Amida dans l’Antiquité, ce qui lui vaut son nom de Kara Amid, la « Noire Amida », elle fut la capitale du royaume araméen de Bet-Zamani à partir du 13ème siècle av. jc, puis d’un royaume arménien appelé Cordyène ou Cardyène. La région devint par la suite une province de l’Empire romain ; Amida était au 4ème siècle la principale place forte de Mésopotamie, dans la haute vallée du Tigre. Amida fut un centre religieux lié au patriarcat syriaque-orthodoxe d’Antioche. De cette époque, jusqu’au génocide arménien de 1915, la région est fortement peuplée d’Arméniens. La région comportait également une minorité chaldéenne. La ville d’Amida fut le siège du patriarcat chaldéen de 1681 à 1828.