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Guy du Faur de Pibrac

samedi 9 mai 2020, par ljallamion

Guy du Faur de Pibrac (1529-1584)

Seigneur de Pibrac-Poète, magistrat et diplomate français

Portrait de Guy Du Faur, seigneur de Pibrac (extrait de Histoire illustrée de Pibrac. Guy Du FAUR de Pibrac par Pierre DaretIssu d’une ancienne famille parlementaire, Pibrac fut élevé avec soin. Il étudia le droit sous Jacques Cujas et André Alciat , et se rendit célèbre par ses talents et son caractère au Parlement de Toulouse [1]. Il fut choisi par Charles IX pour être un de ses représentants au concile de Trente [2].

En 1565, il devint avocat général au parlement de Paris [3], sur la demande du chancelier Michel de L’Hospital, puis, en 1570, conseiller d’État. Il fut chancelier du duc d’Anjou le futur Henri III, en Pologne, puis de Marguerite de Navarre en 1578, pour laquelle il manifesta une passion amoureuse qui lui attira la défaveur de cette princesse et les moqueries des courtisans.

La vie publique de Pibrac fut celle d’un homme de bien, d’une âme élevée. On lui reproche d’avoir fait l’apologie du massacre de la Saint-Barthélemy [4], dans l’opuscule intitulé : “Ornalissimi cujusdam viri de rébus Gallicis ad Stanislaum Elvidium epistola,” dont il fit aussi une version française.

Comme orateur, Pibrac se plaça parmi les plus illustres de son siècle, sans échapper à l’abus, alors général, des citations grecques et latines. On a conservé de ses discours : “Oratio habita in concilia Tridentino” [5] ; “Discours de l’âme et des sciences”, dans le Recueil de plusieurs pièces.

En 1575, Pibrac vendit sa charge d’avocat général à Barnabé Brisson. En 1576, il fonda l’Académie du Palais [6].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Guy du Faur de Pibrac Portail de la littérature française/ Portail de la poésie/ Catégories : Écrivain français du XVIe siècle/ Poète français du XVIe siècle/ Magistrat français du XVIe siècle

Notes

[1] Le parlement de Toulouse fut mis en place à Toulouse en 1443 par Charles VII. Ce parlement est une cour de justice repris sur le modèle de celui de Paris, créé par Saint Louis pour juger en appel au nom du roi. Le parlement de Toulouse doit beaucoup à l’action menée par les états de Languedoc, qui depuis longtemps le réclamaient, au nom de l’éloignement du parlement de Paris et de la spécificité du droit méridional. Le parlement de Toulouse sera donc le premier du genre créé en province. Il étend au début son ressort du Rhône à l’Atlantique, des Pyrénées au Massif central, mais la création du Parlement de Bordeaux, en 1462, lui enlève la Guyenne, une partie de la Gascogne, les Landes, l’Agenais, le Béarn et le Périgord. Le 4 juin 1444, le nouveau parlement de Toulouse s’installe dans une salle du château narbonnais, mais sa rentrée solennelle n’a lieu que le 11 novembre suivant. Il traite des affaires civiles, criminelles et ecclésiastiques. Par lettre patente datée le 19 juillet 1474, le roi Louis XI ordonna que le Quercy ressorte désormais au parlement de Toulouse, à la suite de la fin de l’apanage de la Guyenne, à savoir la mort de Charles de France en 1472. Par ailleurs, cette lettre indique que le parlement devait se réfugier à Revel à cause de la peste : « Actum Revelli, in Parlamento, tertia die Septembris, anno Domini millesimo quadrigentesimo septuagesimo-quarto. ». En 1590, Henri IV crée un parlement rival de celui de Toulouse à Carcassonne, où se rendent les parlementaires qui lui sont fidèles.

[2] Le concile de Trente est le dix-neuvième concile œcuménique reconnu par l’Église catholique romaine. Convoqué par le pape Paul III le 22 mai1 1542, en réponse aux demandes formulées par Martin Luther dans le cadre de la Réforme protestante, il débute le 13 décembre 1545 et se termine le 4 décembre 1563. Étalées sur dix-huit ans, ses vingt-cinq sessions couvrent cinq pontificats (Paul III, Jules III, Marcel II, Paul IV et Pie IV) et se tiennent à Trente dans la cathédrale de San Vigilio, puis à Bologne et enfin à nouveau à Trente, dans l’église Sainte Marie Majeure.

[3] Le parlement de Paris est une institution française de l’Ancien Régime. Il fait partie des cours souveraines, rebaptisées cours supérieures à partir de 1661 (début du règne personnel de Louis XIV). Issu de la Curia regis médiévale, le parlement apparaît au milieu du xiiie siècle et prend progressivement son autonomie pour juger le contentieux sous forme d’un organe spécialisé aux sessions régulières, la curia in parlamento, que saint Louis établit dans l’île de la Cité, à côté du palais de la Cité, et qui reçoit sa première réglementation générale avec une ordonnance de Philippe III le Hardi en 1278. À partir du 15ème siècle, treize autres parlements furent érigés à partir d’institutions locales parfois beaucoup plus prestigieuses, comme l’échiquier de Normandie, ou beaucoup plus anciennes, comme les États de Provence, ou mêmes créés ex nihilo ; néanmoins, celui de Paris, cour de justice du Roi, ultime suzerain, et donc d’ultime recours, devint ainsi prééminent. On le mentionnait souvent simplement comme « le Parlement ».

[4] Le massacre de la Saint-Barthélemy est le massacre de protestants déclenché à Paris, le 24 août 1572, jour de la saint Barthélemy, prolongé pendant plusieurs jours dans la capitale, puis étendu à plus d’une vingtaine de villes de province durant les semaines suivantes. Cet événement des guerres de Religion résulte d’un enchevêtrement complexe de facteurs, aussi bien religieux et politiques que sociaux. Il est la conséquence des déchirements militaires et civils de la noblesse française entre catholiques et protestants, notamment de la vendetta entre le clan des Guise et celui des Châtillon-Montmorency. Il est le résultat d’une sauvage réaction parisienne, ultra-catholique et hostile à la politique royale d’apaisement. Il reflète également les tensions internationales entre les royaumes de France et d’Espagne, avivées par l’insurrection aux Pays-Bas. Pendant longtemps, la tradition historiographique a fait du roi Charles IX et de sa mère, Catherine de Médicis, les principaux responsables du massacre. Faute de sources, les historiens sont restés longtemps partagés sur le rôle exact de la couronne. Ils retiennent aujourd’hui que seuls les chefs militaires du clan protestant étaient visés par l’ordre royal. Dès le matin du 24 août, Charles IX avait ordonné l’arrêt immédiat des tueries mais, dépassé par la fureur du peuple, il n’avait pu les empêcher.

[5] Recueil des points principaux des deux remontrances faites en la cour à l’ouverture du parlement de 1569

[6] celle-ci continuant l’œuvre de l’Académie de musique et de poésie fondée par Jean-Antoine de Baïf et Joachim Thibault de Courville en 1570