Issu d’une famille noble d’Auvergne. Son père était consul en 421. Très tôt, il fit une carrière civile et militaire et très vite il eu des contacts avec la cour wisigoth [1] à Toulouse. Il servi alors sous Aetius dans plusieurs postes militaires, et en 437 fut maître des soldats en Gaulle.
Pendant son très court règne, l’empereur Pétrone Maxime avait chargé Avitus, d’assurer la défense des Gaules. Avitus, qui avait déjà fait ses preuves sous les ordres d’Aetius, le vainqueur des Huns [2], tira très honorablement son épingle du jeu et, pour un temps, les Barbares suspendirent leurs déprédations.
À la mort de Pétrone, massacré par la foule romaine le 2 juin 455, l’idée vint à Avitus de s’emparer du trône impérial vacant. Il fit alliance avec les Wisigoths de Théodoric II, et, grâce à leur appui, il parvint à imposer son autorité au Sénat et au peuple de Rome. La Ville venait d’être mise à sac par les Vandales [3] du roi Genséric et n’était plus guère en état de s’opposer à qui que ce fût. Mais ce n’était pas l’avis de Ricimer, un militaire d’origine Suève [4] qui commandait en chef les forces romaines stationnées en Italie.
Tant que les Wisigoths furent là pour soutenir leur créature, Ricimer s’accommodant tant bien que mal d’Avitus. Mais quand les Barbares de Théodoric eurent quitté la Péninsule italienne pour s’en aller disputer l’Espagne aux Suèves, Ricimer, qui jouissait d’un immense prestige après avoir infligé une cuisante défaite aux Vandales de Genséric, signifia à Avitus que son règne était terminé.
Ricimer offrit au souverain déchu le poste d’évêque de Placentia [5]. Mais les Sénateurs romains, qui poursuivaient d’une haine tenace ce Gaulois qui avait prétendu être leur maître, s’opposèrent à cette mesure de clémence et réclamèrent à cor et cri la tête d’Avitus. Celui-ci n’eut que le temps de fuir pour rejoindre ses monts d’Auvergne. Il mourut en chemin dans des circonstances restées obscures.