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Lucius Licinius Murena

lundi 23 mars 2020, par ljallamion

Lucius Licinius Murena (105 av. jc-22 av. jc)

Homme politique-Consul-Général de la Rome antique

Emblème de la République romaine.Issu de la gens Licinia [1], fils de Lucius Licinius Murena.

À la fin de la première guerre de Mithridate [2], Sylla lui confia le commandement des deux légions contrôlées formellement par Gaïus Flavius Fimbra . Sylla laissa à Mithridate VI le contrôle du Royaume du Pont [3], mais Murena, avec le prétexte d’un présumé réarmement de Mithridate attaqua et envahit de manière autonome le Pont, provoquant le déclenchement de la deuxième guerre de Mithridate [4].

Après une défaite face à Mithridate en 81 av. jc, il obéit à l’ordre de Sylla de cesser les offensives contre Mithridate et son armée se retira. Lors de la troisième guerre de Mithridate [5], il fut pour quelques années le légat [6] de Lucullus.

En 72 av. jc, il eut la charge de mener à terme le siège de Samsun [7], alors que le proconsul [8] se dirigeait vers Cabira [9].

En 65 av. jc, il devint préteur [10]. Durant cette fonction, il se rendit célèbre grâce à la splendeur des ludi [11] publiques qu’il organisa. En tant que Propréteur [12] de la Gaule transalpine [13], il gagna la confiance et le soutien aussi bien des provinces romaines que des Romains grâce à son impartialité.

En octobre 63 av. jc, il fut élu consul avec Decimus Iunius Silanus . Mais peu avant d’entrer en charge en 62 av. jc, il fut accusé de corruption par Servius Sulpicius, un de ses concurrents malheureux au consulat, soutenu par Caton d’Utique et Servius Sulpicius Rufus connu juriste et fils de l’accusateur.

Sa défense fut assurée par Crassus, Quintus Hortensius Hortalus et Cicéron, qui pour l’occasion composa le Pro Murena [14]. Murena fut relaxé même s’il était très probablement coupable. Cicéron argumenta sur l’intransigeance malvenue de Caton d’Utique, vu la gravité de la situation de la république romaine, menacée par la conjuration de Catilina [15].

Les deux jeunes consuls proposèrent la lex Licinia Iunia [16] un tel décret confirmait la lex Caecilia Didia ; ils établirent en outre que, pour prévenir le crime de faux en actes publics, une copie de chaque document devait être déposée à l’AErarium [17], devant au minimum 1 testistémoin

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Lucius Licinius Murena/ Portail de la Rome antique/Catégorie : Consul de la République romaine

Notes

[1] Les Licinii sont les membres d’une ancienne famille plébéienne qui joue un rôle important dans l’histoire romaine et qui apparaît au début de la République, la gens Licinia. Les principales branches de la gens Licinia portent les cognomina Calvus, Crassus, Lucullus, Murena, Nerva et Varus.

[2] La première guerre mithridatique (88 ou 89 av. jc à 85 av. jc) est un conflit entre la République romaine et le Royaume du Pont dirigé par Mithridate VI, dont l’enjeu est le contrôle de l’Asie mineure. La guerre se termine par la victoire des légions romaines, pourtant inférieures en nombre, menées par Sylla.

[3] Le Pont est un royaume antique situé sur la côte méridionale de la mer Noire. Aujourd’hui, cette région se trouve en Turquie. Le Pont tire son nom de la mer Noire, anciennement appelée Pont-Euxin par les Grecs.

[4] La deuxième guerre de Mithridate opposa de 83 av. jc à 81 av. jc la République romaine au Royaume du Pont.

[5] La troisième guerre mithridatique opposa de 74 av. jc à 63 av. jc la République romaine à Mithridate VI, roi du Pont. Elle se termina par la victoire finale de Rome et par le suicide de Mithridate, dont le Royaume du Pont, joint à la Bithynie, devint une province romaine.

[6] Titre porté par les représentants officiels de la Rome antique. Les ambassadeurs étaient des légats du Sénat romain. Sous la République romaine, les consuls, proconsuls, préteurs en campagne pouvaient charger temporairement des légats du commandement de la cavalerie, des réserves ou même d’une légion entière et de plusieurs légions. Sous l’Empire romain, à partir d’Auguste, la fonction de ces légats militaires devint permanente. Désignés par l’empereur, ils le représentaient dans les provinces et les légions. On distingua alors les légats consulaires et les légats prétoriens, qui gouvernaient les provinces « impériales » et exerçaient le pouvoir militaire, et les légats de légion, officiers expérimentés, de rang sénatorial, qui étaient chef d’une légion. Le titre de légat se transmit de l’Empire romain à l’Église catholique

[7] Samsun est une ville de Turquie et la préfecture de la province du même nom. Samsun est la plus grande ville de la région de la mer Noire devant Trabzon qui est la capitale culturelle, elle est située en bord de mer en Anatolie. Aujourd’hui, Samsun constitue la plus grande agglomération de la région de la mer Noire.

[8] La fonction de proconsul dans la Rome antique correspond à la notion actuelle de gouverneur. Étymologiquement, ce terme vient du préfixe latin pro, à la place de, et consul. Le premier cas de proconsulat historiquement cité par Denys d’Halicarnasse date de 464 av. jc, lorsque Titus Quinctius Capitolinus Barbatus reçut le pouvoir de diriger une armée (imperium) pour aller au secours d’un consul assiégé. Il s’agit alors d’une solution improvisée sous la pression des événements. La fonction réapparaît avec l’agrandissement de la République romaine au 4ème siècle av. jc, lorsqu’un consul doit finir une campagne militaire ou doit gouverner un territoire au-delà de la durée normale de son mandat de consul (un an). Son pouvoir (imperium consulaire) est alors prolongé, en général pour une durée d’un an et toujours sur un territoire précis, le plus souvent une province. Le terme « proconsul » tient au fait que son titulaire exerçait un pouvoir consulaire ; cependant, tous les proconsuls n’étaient pas forcément d’anciens consuls.

[9] La ville de Niksar, autrefois nommée Néocésarée ou Neocaesarea, Cabeira ou Cabira, Diospolis, Adrianopolis ou Hadrianopolis, est l’une des villes principales de la province de Tokat, en Turquie.

[10] Le préteur est un magistrat de la Rome antique. Il était de rang sénatorial, pouvait s’asseoir sur la chaise curule, et porter la toge prétexte. Il était assisté par 2 licteurs à l’intérieur de Rome, et 6 hors du pomerium de l’Urbs. Il était élu pour une durée de 1 an par les comices centuriates. La fonction de préteur fut créée vers 366 av. jc pour alléger la charge des consuls, en particulier dans le domaine de la justice. Le premier préteur élu fut le patricien Spurius Furius, le fils de Marcus Furius Camillu. Égal en pouvoir au consul, auquel il n’a pas de compte à rendre, le préteur prêtait le même serment, le même jour, et détenait le même pouvoir. À l’origine, il n’y en avait qu’un seul, le préteur urbain, auquel s’est ajouté vers 242 av. jc le préteur pérégrin qui était chargé de rendre la justice dans les affaires impliquant les étrangers. Cette figure permit le développement du ius gentium, véritable droit commercial, par contraste avec le ius civile applicable uniquement aux litiges entre citoyens romain. Pour recruter, pour former ou pour mener des armées au combat ; sur le terrain, le préteur n’est soumis à personne. Les préteurs ont aussi un rôle religieux, et doivent mener des occasions religieuses telles que sacrifices et des jeux. Ils remplissent d’autres fonctions diverses, comme l’investigation sur les subversions, la désignation de commissionnaires, et la distribution d’aides. Lors de la vacance du consulat, les préteurs, avant la création des consuls suffects, pouvaient remplacer les consuls : on parle alors de préteurs consulaires.

[11] Les Jeux de la Rome antique, ou les Ludi, comprennent les courses de chevaux, l’athlétisme (athletae), la boxe et même du théâtre. La gladiature ne fait pas partie des ludi et bénéficie d’un calendrier propre, les munera. À quelques très rares occasions, les combats de gladiateurs sont admis dans le programme des ludi, sous Caligula.

[12] Un propréteur est le nom donné à ceux qui ont exercé la charge de préteur pendant 1 an, et plus tard à ceux qui dirigent les provinces avec l’autorité de préteur. Il s’agit d’une prorogation de leur pouvoir, c’est un promagistrat. Sous la République romaine, les préteurs, comme les consuls, sont élus par le peuple romain assemblé en comices ; à l’issue de leur charge, ils peuvent devenir propréteurs, ou gouverneurs, de provinces, pour un mandat de 1 an. On retrouve le premier propréteur en 241 av. jc, et la fonction se généralise les 2 siècles suivants, jusqu’à ce que Sylla rende obligatoire aux anciens magistrats à imperium de servir dans une province comme gouverneur pour 1 an. A la suite de la réorganisation provinciale au début de l’Empire, chaque province impériale est dirigée par un propréteur qui est sous l’autorité proconsulaire de l’empereur. Il porte ce titre qu’il soit ancien consul ou préteur. La durée du mandat est variable.

[13] Le concept de Gaule transalpine est une dénomination romaine pour désigner une région qui comprend presque l’ensemble des Gaules, en dehors de la Gaule cisalpine. Le terme signifie Gaule au-delà des Alpes. Elle se distingue ainsi de la Gaule cisalpine, qui était avant les Alpes du point de vue romain. Après la conquête par les Romains de la partie méridionale de cette région (environ les régions actuelles de Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes) entre 122 et 118 av. jc, le nom de Gallia Transalpina tend à ne plus désigner que la partie conquise. Celle-ci ne prit le statut de province de la République romaine que bien après la conquête, dans les années 70 av. jc.

[14] Le Pro Murena est un plaidoyer politico-judiciaire prononcé par Cicéron, alors consul, en novembre 63. Il est considéré, dès l’Antiquité, comme un exemple majeur de l’éloquence cicéronienne.

[15] La conjuration de Catilina est un complot politique visant la prise du pouvoir à Rome en 63 av.jc. Devenue la capitale d’un empire en croissance rapide, la Ville est alors depuis longtemps à l’abri d’une attaque ennemie, mais depuis la Guerre sociale (de 91 à 88), elle doit faire face à de nombreux troubles qui mettent à mal les institutions de la République romaine et sa population. Le complot ourdi par le sénateur Lucius Sergius Catilina et ses partisans ne ressemble pourtant en rien à ce que la République romaine a connu jusqu’alors. Déçu par un triple échec lors de l’élection au consulat, Catilina organise secrètement une conjuration qui vise à éliminer une partie de l’élite politique romaine et à s’emparer du pouvoir politique suprême en s’appuyant sur les frustrations d’une partie de la nobilitas romaine et de certains notables italiens. Sur sa route, le conspirateur voit ses visées contrecarrées par la détermination du consul Cicéron, dont le mandat touche à sa fin au moment des faits.

[16] qui établissait qu’une rogatio (un rassemblement de plusieurs personnes pour discuter des promulgations de lois devait être promulguée avec trois nundinae (jours de marché) avant que la loi discutée fût proposée à l’assemblée et fût votée par les électeurs

[17] Dans la Rome antique, l’Ærarium est le trésor public (spécialement durant la République). Il tire son nom d’aes, le bronze en latin. Avec l’instauration du principat d’Auguste et le début de l’Empire, l’ærarium devient le trésor géré par le Sénat. Le trésor abritait les monnaies et les ressources des finances de l’État ainsi que les lois gravées dans le bronze, les décrets du Sénat, et d’autres registres importants. Ce trésor public était entreposé dans le temple de Saturne, au Forum Romain, sur le versant oriental du Capitole.