Hildebert était encore jeune lorsqu’il fut élu en remplacement de son prédécesseur Maynard II, mais son administration n’a laissé d’autre trace dans les annales que le récit du recouvrement miraculeux du corps de Aubert , l’évêque d’Avranches [1] fondateur du mont Saint-Michel [2].
Aux invasions normandes et à la conquête de la Normandie avait succédé une période de calme qui re-dynamisa la foi populaire. Des récits de miracles de découvertes, accompagnées de prodiges, rendant aux châsses vides les reliques détruites par les Normands ou cachées pour les soustraire à leurs profanations sacrilèges, apparaissaient chaque jour plus nombreux. Pour le mont Saint-Michel, ce devait être la redécouverte du fondateur.
Hildebert s’était chargé, comme ses prédécesseurs, du soin de sonner les offices et, comme eux, pour accomplir plus commodément et plus ponctuellement les obligations de cette charge, il avait pris pour demeure la cellule du chanoine Bernier : c’était la seule des constructions anciennes épargnée par le ravage des flammes.
Quant à Hildebert, pour jeune qu’il ait été lors de son élection au poste d’abbé, il fut enlevé à sa charge 8 ans après en avoir revêtu l’habit et reçut les mêmes honneurs funèbres auprès de ses prédécesseurs.