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L’histoire pour le plaisir

Marc-Antoine Legrand

mercredi 27 novembre 2019, par lucien jallamion

Marc-Antoine Legrand (1673-1728)

Comédien et dramaturge français

Né à Paris, fils d’un chirurgien des Invalides [1], Legrand commence très tôt sa carrière d’acteur, d’abord à Lyon en 1692 dans la troupe de François de Neufville de Villeroy dit le maréchal de Villeroy et débute une première fois à la Comédie-Française [2] le 19 mars 1694 mais n’est pas reçu. Après un séjour à Varsovie [3], à la cour de Jean III Sobieski , il revient à la Comédie-Française le 21 mars 1702 et y est reçu le 18 octobre.

S’il n’abandonna jamais la scène, il jouait encore le rôle de “Maître Robert” dans sa dernière pièce, “Les Amazones modernes”, en 1727, écrite en collaboration avec Louis Fuzelier , il consacre une partie à écrire des pièces de théâtre une quarantaine en tout, tantôt pour la Comédie-Française, tantôt pour la Comédie-Italienne [4], et une fois même pour un théâtre de la Foire, l’Opéra-Comique [5]. On considère généralement “Le Roi de Cocagne” de 1718 comme son chef-d’œuvre.

Il enseigna par ailleurs l’art dramatique, en particulier à sa fille, Charlotte ; une légende veut qu’il ait pressenti le talent d’ Adrienne Lecouvreur et qu’il ait été son professeur.

Lorsqu’il écrivait la pièce “Cartouche ou les voleurs” en 1721, il a poussé le souci du réalisme jusqu’à rendre visite en prison au célèbre brigand pour se documenter sur l’argot

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Marc-Antoine Legrand Portail du théâtre/ Catégories : Acteur français/ Sociétaire de la Comédie-Française

Notes

[1] L’hôtel des Invalides est un monument parisien dont la construction fut ordonnée par Louis XIV par l’édit royal du 24 février 1670, pour abriter les invalides de ses armées. Aujourd’hui, il accueille toujours des invalides, mais également la cathédrale Saint-Louis des Invalides, plusieurs musées et une nécropole militaire avec notamment le tombeau de Napoléon 1er. C’est aussi le siège de hautes autorités militaires, comme le chef d’état-major de l’armée de Terre ou le gouverneur militaire de Paris, et rassemble beaucoup d’organismes dédiés à la mémoire des anciens combattants ou le soutien aux soldats blessés.

[2] La Comédie-Française ou Théâtre-Français est une institution culturelle française fondée en 1680 et résidant depuis 1799 salle Richelieu au cœur du Palais Royal dans le 1er arrondissement de Paris. Établissement public à caractère industriel et commercial depuis 1995, c’est le seul théâtre d’État en France disposant d’une troupe permanente de comédiens, la Troupe des Comédiens-Français. Bien que mort depuis sept ans quand la troupe a été créée, Molière est considéré comme le « patron » de l’institution, surnommée la « Maison de Molière ».

[3] Varsovie est depuis 1596 la capitale de la Pologne. Elle est située sur la Vistule, à environ 320 km de la mer Baltique et des Carpates. La ville est citée à partir du 14ème siècle sous les noms de Warseuiensis (1321) et Varschewia (1342), puis Warschouia (1482), pour devenir plus tard Warszowa et enfin Warszawa, le nom polonais actuel de Varsovie. La couronne polonaise y fut transférée en 1596, quand le roi Sigismond Vasa déplaça la cour de Cracovie à Varsovie. Dans les années qui suivirent, la ville s’étendit sur les terres de l’actuelle banlieue, sous forme de vastes domaines privés indépendants, possédés par la haute noblesse et administrés selon leurs propres lois. Entre 1655 et 1658, la ville fut assiégée trois fois et trois fois elle fut prise et pillée par les troupes suédoises, brandebourgeoises et transylvaniennes

[4] Comédie-Italienne ou Théâtre-Italien sont des noms qui ont été utilisés pour les pièces de théâtre de langue italienne lorsqu’ils ont été joués par nombreuses troupes en France, notamment à Paris. Les premières visites enregistrées par des acteurs italiens étaient des troupes de commedia dell’arte employées par la cour des reines Catherine de Médicis et Marie de Médicis. Ces troupes ont également donné des présentations publiques à Paris à l’Hôtel de Bourgogne, probablement le premier théâtre public construit en France. La première utilisation officielle du nom de Comédie-Italienne remonte à 1680, année où il fut attribué à la troupe pour la distinguer de la troupe de la Comédie-Française, fondée cette année-là, et de la même manière que le nom de "Théâtre-Français" était couramment appliqué à ce dernier, le Théâtre-Italien était utilisé pour les Italiens. Au fil du temps, des phrases, des chansons, des scènes entières et éventuellement des pièces de théâtre françaises ont été incorporées dans les présentations de la Comédie-Italienne. En 1762, la troupe fusionnera avec l’Opéra-Comique, mais les noms continuèrent d’être utilisés, même si le répertoire devint bientôt presque exclusivement opéras-comiques.

[5] L’Opéra-Comique a été fondé sous le règne de Louis XIV, le 26 décembre 1714 par Catherine Baron et Gautier de Saint-Edme à partir de troupes qualifiées de « foraines » qui se produisaient lors des spectacles donnés lors des foires annuelles de Paris. L’une des troupes de la foire Saint-Germain prit alors le nom d’Opéra-Comique. Son répertoire était surtout constitué de pantomimes et de parodies d’opéras afin de déjouer les interdictions dont ils étaient frappés à la suite de procès intentés par la Comédie-Française, inquiète face à la qualité montante des spectacles qui lui portait directement concurrence. En 1714, un décret autorise la troupe à avoir son propre théâtre avec une contrainte : intercaler des dialogues parlés dans les œuvres chantées. C’est la définition actuelle de l’opéra-comique. Les débuts de l’Opéra-Comique sont difficiles et connaissent plusieurs périodes de fermeture, de 1719 à 1720, puis de nouveau de 1722 à 1723. En 1743, Jean Monnet prend la direction de l’Opéra-Comique et invite l’auteur Charles-Simon Favart. Le succès est au rendez-vous, mais fait ombrage aux autres théâtres parisiens. Pour y remédier, les autorités provoquent une nouvelle fermeture de 1745 à 1751. Cette année-là, la ville de Paris obtient la réouverture de ce théâtre, toujours sous la direction de Jean Monnet. En janvier 1762, l’Opéra-Comique de la foire fusionne avec la Comédie-Italienne. Il déménage alors le 3 février 1762 à l’hôtel de Bourgogne.