Benedetto Pamphilj (1653-1730)
Cardinal italien
Fils du cardinal Camillo Francesco Maria Pamphilj . Benedetto Pamphilj est membre de l’ordre des hiéronymites [1].
Il est un petit-neveu du pape Innocent X et l’arrière-petit-neveu du cardinal Girolamo Pamphilj , l’oncle du cardinal Camillo Cibo . Les autres cardinaux de la famille sont Giuseppe Maria Doria Pamphilj , Antonio Maria Doria Pamphilj et Giorgio Doria Pamphilj .
Pamphilj est grand prieur de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem [2] à Rome. Le pape Innocent XI le crée cardinal lors du consistoire [3] du 1er septembre 1681.
Il est légat apostolique [4] à Bologne [5] et archiprêtre de la basilique libérienne [6]. Il participe au conclave [7] de 1689, lors duquel Alexandre VIII est élu pape, à celui de 1691, élection d’ Innocent XII , à celui de 1700 élection de Clément XI , à celui de 1721 élection d’Innocent XIII, à celui de 1724 élection de Benoît XIII et au conclave de 1730 élection de Clément XII . Benedetto Pamphilj est préfet [8] du tribunal suprême de la Signature apostolique [9] et bibliothécaire du Vatican.
Pamphilj est un mécène des arts, notamment de la musique et il est l’auteur de librettos d’œuvres de Alessandro Scarlatti et de Georg Friedrich Haendel .
Notes
[1] L’Ordre de Saint-Jérôme (en latin Ordo Sancti Hieronymi) est un ordre monastique de droit pontifical fondé en référence à saint Jérôme sous la règle de saint Augustin. C’est un ordre religieux principalement installé dans la Péninsule Ibérique puisque l’essentiel des monastères a été fondé en Espagne et au Portugal.
[2] L’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, généralement connu, dès le 12ème siècle, sous le nom de Ordo Hospitalis Sancti Johannis Hierosolymitani, est un ordre religieux catholique hospitalier et militaire qui a existé de l’époque des Croisades jusqu’au début du 19ème siècle.
[3] Un consistoire est une assemblée de cardinaux convoquée librement par le pape pour le conseiller, débattre de sujets concernant divers aspects de la vie de l’Église ou de l’organisation de la curie. Progressivement, les consistoires ont perdu leur dimension consultative pour se ritualiser et devenir l’occasion de l’annonce de décisions importantes ou de la création de nouveaux cardinaux.
[4] Le légat apostolique, ou plus communément légat du pape, ou légat pontifical, est un représentant extraordinaire du pape chargé d’une mission spécifique, généralement diplomatique. Il se distingue en cela du nonce apostolique qui est un ambassadeur permanent du Saint Siège auprès des gouvernements étrangers.
[5] L’archidiocèse de Bologne est un archidiocèse catholique situé dans le Nord d’Italie. Le diocèse de Bologne a été fondé au 3ème siècle et promu archidiocèse le 10 décembre 1582. Un évêque et trois archevêques de Bologne ont été élus papes (Jules II, Grégoire XV, Benoît XIV et Benoît XV).
[6] La basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome parfois appelés « basilique libérienne » est l’une des quatre basiliques majeures. Elle est la propriété du Vatican. C’est le plus grand monument et la plus ancienne église romaine consacrée à la Vierge Marie. Depuis 1999, l’animation et la pastorale sont confiées aux Frères Franciscains de l’Immaculée.
[7] Le conclave désigne pour l’Église catholique romaine le lieu où sont enfermés les cardinaux rassemblés pour élire le pape pendant la période dite Sede vacante. Par extension, il désigne aussi l’assemblée elle-même et son travail.
[8] Une congrégation est un organisme permanent de la curie romaine destiné à s’occuper de sujets majeurs dans la vie de l’Église catholique. Chaque congrégation est dirigée par un cardinal-préfet assisté d’un archevêque secrétaire et d’un ou plusieurs prélats sous-secrétaires. Un certain nombre de cardinaux, variable selon les commissions, résidents à Rome ou dans les diocèses sont membres des congrégations. Les consulteurs sont des spécialistes en diverses matières (Théologie, droit canon, mais aussi Sciences sociales ou Sciences...), qui sont attachés aux congrégations pour y apporter leur expérience. Les congrégations s’expriment par des actes qui prennent la forme de décrets, communications, réponses, résolutions, instructions, notes, directives ou déclarations.
[9] Le Tribunal suprême de la Signature apostolique est la juridiction supérieure du Saint-siège, siégeant dans le palais de la Chancellerie apostolique, au Vatican. Le tribunal est apparu au 13ème siècle, il regroupe alors les rapporteurs (appelés « référendaires ») chargés de préparer la signature par le pape des suppliques et des causes particulières. Eugène IV l’érige en office stable au 15ème siècle, puis Pie X, dans le cadre de sa réforme du droit canonique au début du 20ème siècle, en fait un tribunal de dernier ressort.