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L’histoire pour le plaisir

Michelangelo Conti dit Innocent XIII

dimanche 13 octobre 2019, par lucien jallamion

Michelangelo Conti dit Innocent XIII (1655-1724)

Pape le 8 mai 1721 à sa mort

Né à Poli [1] dans une famille aristocratique, les Conti dans l’actuelle province de Rome, dans le Latium [2].

Né, ducs de Poli et de Guadagnolo [3], descendant de la famille du pape Innocent III, Michelangelo Conti suit des études au Collège romain avant d’entrer dans la Curie romaine [4].

En 1695, il fut promu archevêque de Tarse [5] et nonce apostolique [6] de Lucerne [7] puis en 1698 au Portugal. En 1706, Clément XI lui accorda le chapeau de cardinal. Au conclave de 1721, il fut élu pape. En mémoire d’Innocent III, l’un de ses ancêtres, il prit le nom d’Innocent XIII.

En 1723, il protesta en vain contre l’invasion par l’empereur Charles VI du duché de Parme et de Plaisance [8], territoires sous suzeraineté pontificale. Il soutint le parti jacobite [9] du prétendant Jacques François Stuart , auquel il donna huit mille écus pour l’entretien de sa cour à Rome, dans le palais Muti Papazzurri. le cousin du pape, François Marie Conti, de Sienne [10], fut gentilhomme de chambre du prétendant. Il tint bon face aux Français et refusa de retirer la bulle Unigenitus [11]. Néanmoins, il concéda le chapeau au cardinal Dubois .

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Innocent XIII/ Portail du Vatican/ Catégories : Papes de l’Église catholique

Notes

[1] Poli est une commune italienne de la ville métropolitaine de Rome Capitale dans le Latium en Italie.

[2] à l’époque dans les États pontificaux

[3] Guadagnolo est une frazione (ensemble de maisons, associé à une commune d’Italie à laquelle il est rattaché administrativement, et qui constitue un habitat groupé à l’intérieur des limites communales, mais séparé et distinct de la commune principale) de la commune de Capranica Prenestina dans la province de Rome de la région du Latium en Italie.

[4] La curie romaine est l’ensemble des dicastères et autres organismes du Saint-siège qui assistent le pape dans sa mission de pasteur suprême de l’Église catholique. « La Curie romaine dont le Pontife suprême se sert habituellement pour traiter les affaires de l’Église tout entière, et qui accomplit sa fonction en son nom et sous son autorité pour le bien et le service des Églises, comprend la Secrétairerie d’État ou Secrétariat du Pape, le Conseil pour les affaires publiques de l’Église, les Congrégations, Tribunaux et autres Instituts ; leur constitution et compétence sont définies par la loi particulière ».

[5] Tarse est une ville de la région historique de Cilicie, en Turquie, dans l’actuelle province de Mersin. Vieille d’une histoire de 6000 ans, Tarse est un lieu important pour de nombreuses civilisations à travers les siècles. Tarse était la capitale de la province romaine de Cilicie, et est surtout connue pour être la ville d’origine de saint Paul, un des personnages les plus importants de l’histoire du Christianisme.

[6] Le nonce apostolique est un agent diplomatique du Saint-Siège, accrédité comme ambassadeur de ce dernier auprès des États.

[7] Lucerne est la septième ville de Suisse et le chef-lieu du canton de Lucerne. Après la chute de l’Empire romain, les Alémans s’y installèrent, et quelques monastères apparurent avant l’an mille. La fondation de la ville de Lucerne se situe entre 1180 et 1200. En 1332, Lucerne est la première ville à rejoindre la Confédération des III cantons, bien qu’elle se soit battue aux côtés des Habsbourgs lors de la bataille de Morgarten.

[8] Le duché de Parme et de Plaisance était un petit État de la péninsule italienne qui exista entre 1545 et 1802 puis de 1814 à 1859. Les ducs de Parme et de Plaisance furent également ducs de Plaisance excepté dans les premières années du règne d’Octave Farnèse (1549 -1556) et sous le règne des deux ducs choisis par Napoléon Bonaparte en 1808.

[9] Le « jacobitisme » historique était un mouvement politique proche des Tories entre 1688 et 1807, composé de ceux qui soutenaient la dynastie détrônée des Stuarts et considéraient comme usurpateurs tous les rois et les reines britanniques ayant régné pendant cette période. Soutenu par les monarchies catholiques françaises et espagnoles, il était surtout implanté en Irlande et dans les Highlands d’Écosse qui furent le théâtre de plusieurs révoltes soutenues par la France. Plus marginalement, le jacobitisme disposait également d’un certain nombre de partisans dans le nord de l’Angleterre et au Pays de Galles.

[10] Sienne se situe au centre d’une zone collinaire, entre les vallons de l’Arbia au sud, de la Merse au sud-ouest et de l’Elsa au nord, avec les collines du Chianti au nord-est, la Montagnola à l’ouest et les Crete Senesi au sud-est. La place en « coquillage » est le point d’intersection des trois collines qui forment Sienne.

[11] La bulle Unigenitus ou Unigenitus Dei Filius est la bulle que le pape Clément XI fulmine en septembre 1713 pour dénoncer le jansénisme. Elle vise plus particulièrement l’oratorien Pasquier Quesnel et condamne comme fausses et hérétiques cent une propositions extraites des Réflexions morales, son ouvrage paru en 1692 et qui continue d’asseoir son succès. Loin de mettre fin aux divisions de l’Église, cette bulle provoque la coalition, voire la fusion de plusieurs oppositions : gallicane, richériste et janséniste. Face au refus du parlement de Paris de l’enregistrer et aux réticences de certains évêques, Louis XIV cherche à l’imposer par la force. L’opposition à la bulle se réveille lors de la Régence et en appelle à un concile général. Fleury qui arrive au pouvoir la fait devenir loi du royaume par le lit de justice royal du 24 mars 1730 et continue une épuration du clergé, ce qui attise les oppositions (clergé, parlement). Dès lors, le jansénisme se construit en opposition aux proclamations de la bulle.